Tous les usagers des transports en commun craignent l’été, motif ?  Le wagon devient le temps d’une saison un vrai sauna. En période de canicule, la promiscuité subie durant les heures de pointes est difficilement vivable pour les moins sociables d’entre nous. Le gros en débardeur devient une source de nuisance olfactive insupportable quand on est encastré entre quatre corps dans un train bondé. Vendre des tic-tacs avec le ticket est une proposition que j’ai souvent entendue, émise par de jeunes dandys irrités par le fumé buccal de leurs voisins de transport (oui je me sens visé).

À Bondy, les difficultés liés à la surpopulation « ferroviaire » ont sensiblement diminué cet été : pas de trains, pas de problèmes de vie en communauté le temps d’un trajet ; rares sont en effet les week-ends où notre emblématique RER E n’est pas victime de perturbations. Ce sésame vers Paris et ses délices ne connaît pas une semaine sans mouvements sociaux depuis le début du mois de juillet. Résultat : la colère de mes compatriotes bondynois se fait entendre, ulcérés de ne pouvoir rejoindre la capitale ou d’être coincé le séant vissé sur un banc à la gare Magenta. C’était d’autant plus rageant cet été que les perturbations du week-end et en soirée ne touchaient que l’Est parisien.

J’ai été moi-même victime de cette pénurie de train, ma dulcinée m’attend toujours quelque part dans Paris à l’heure où j’écris ces lignes. Avant de pester sur mon rencard manqué, j’ai tenté de comprendre la mécanique complexe des événements qui m’ont conduit un week end coincé à Bondy devant la saga du dimanche sur M6. Pour ce faire, j’ai posé quelques questions à Sud Rail, un des syndicats de cheminots, ainsi qu’au personnel de notre gare qui ont eut la courtoise de me répondre.

Les grèves sont le fait des conducteurs de train qui réclament une revalorisation salariale et un remaniement des horaires, leur mouvement se poursuit à chaque week end jusqu’à satisfaction de leurs revendications, Sud Rail confirme que les perturbations sont localisés à la banlieue Est.

Personnellement pour une meilleure justice sociale je suis prêt à attendre un moment que la SNCF lâche des sous à ses employés. Je peux comprendre que des usagers qui ont plus important à faire que compter fleurette puissent être moins patients. En tous cas espérons que les revendications des conducteurs aboutissent vite, j’avoue m’être mal habitué à une mobilité divisée par 4 (un RER par heure au lieu de quatre en moyenne). Souhaitons également que certains patrons de la SCNF aient de la famille qui habite entre Pantin et Chelles, sinon je ne crois pas que nos problèmes de transport  sont près de s’arrêter.

Idir Hocini

Idir Hocini

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