O.E.T.C.D.I.P.Q.C.M (On est très contents d’être ici, parce que c’est marrant. O.P.Q.T.C.S.N.S.A.R (On pense que tous ces sigles ne servent à rien). I.Y.E.A.P.P (Il y en a pleins partout). D.I.Y.E.A.T.Q.O.C.R (D’ailleurs, il y en a tellement qu’on comprend rien). O.N.A.P.L.P.D.L.V.C.C.S.L.I (On nous avait prévenu, la politique de la ville ça croule sous les initiales). M.D.L.A.E.V.C (Marchez dans les allées et vous comprendrez.

Déjà, ça s’appelle l’ANRU (Agence nationale des rénovations urbaines). Et, en plus, c’est les JÉRU (journées d’échanges des acteurs de la rénovation urbaine). Et voilà qu’on nous a dit : « Ici, il y a des sigles partout ». A en perdre la tête. A l’entrée, le LMRU nous bouffe (club des maires de la rénovations urbaines). Accolé à la FEDL (fondation des entreprises publiques locales). On s’approche d’AL (action logement), quand l’envie nous prend d’aller faire un tour aux T (toilettes).

U.D.N.E (une dame nous explique) : « Avec les raccourcis, c’est plus simple. Moi même, je suis à l’E.P.A.R.E.C.A (établissement public de l’aménagement, de la restructuration… trouvez la suite). Plus loin, le social s’expose sous les lettres DSU (dotation de solidarité urbaine). L’ACSE (Agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances) tient une bonne place. Et les mots nous tuent. Comme un tsunami, on se noie.

A la fin, A.T.C.N.D.C.O.S.C.A.F.B.I (avec tous ces noms de codes, on se croirait à un rassemblement du Fédéral Bureau of Investigation). Mais c’est juste les JÉRU de l’ANRU, rien à voir avec le KGB (Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnoti). E.C.O.D.E.F.C.L.A.Q.C.L.F (Et comme on dit en France c’est l’arbre qui cache la foret.) Bon, c’est pas tout, mais on a du B (boulot)…

M.M.E.B.S.A (Mehdi Meklat et Badroudine Abdallah).

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