Les deux mois de vacances sont passés très vite. Comme tous les ans, on souffre de la foule pour faire nos courses scolaires. Comme tous les ans on remplit nos classeurs de feuilles et d’intercalaires, ça sent le neuf. Comme tous les ans on a du mal à retrouver le papier qui indique la date et l’heure exacte du Jour J. Quand on arrive en Terminale, la rentrée n’est plus qu’une simple formalité.

Par contre on ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’appréhension. On sait tous que Terminale rime avec Bac, rien que ça. On sait que l’année sera riche en travail, fatigue, nerfs, stress… Seulement, la classe de Terminale rime aussi avec la fin de la scolarité. Si tout se passe bien cela veut dire que c’est notre dernière rentrée scolaire. C’est donc avec la gorge serrée qu’on commence cette année si particulière.

Habituellement, la veille de la rentrée on redoute tous le réveil. Mais cette année ils ont plutôt été sympas avec nous parce que notre première journée a commencée à 13h30, ce qui nous a laissé le temps de nous réveiller en douceur et de nous préparer tranquillement.

A l’heure de partir de la maison, il fallait bien vérifier d’avoir sa carte scolaire, son pass Navigo, sa trousse, de quoi noter, et la nouveauté de l’année : son chèque de caution de 150 euros pour les livres. Parce qu’on ne revient plus l’année prochaine, on veut donc s’assurer qu’on rendra bien nos manuels.

Ça fait bizarre de reprendre le chemin de l’école, d’attendre les transports, et de côtoyer à nouveau la population du tramway T1. Arrivée à temps, c’est les grandes retrouvailles avec les copains, copines. On regarde les listes des classes affichées à la grille, à peine le temps de voir avec qui on partagera notre année qu’il faut rentrer en classe. Nous qui pensions garder la même que l’année précédente, c’est raté. Bien qu’une majorité est issue de notre classe de Première il y a tout de même de flagrants changements. Le nombre d’élèves reste quasiment identique puisque nous sommes, comme tous les ans, une trentaine.

Nous ne connaissons pas le professeur qui nous accueille, notre professeur principal. Une fois l’appel terminé, direction le CDI pour récupérer nos livres. Pour ceux qui n’ont pas pensé au chèque de caution il faudra revenir demain. Pour le reste, on repart avec pas moins de neuf livres qui ne sont pas des plus légers,  mais tout neufs.

Dès que tout le monde est passé par cette phase, on retourne dans notre salle pour la présentation des profs. Notre unique préoccupation était de garder notre prof de Sciences Economiques et Sociales, notre matière principale : et c’est gagné ! Tous les autres nous sont inconnus. Chacun nous fait un rapide discours avec le même fond : le bac, bien évidemment. « C’est notre but à nous professeurs de vous faire obtenir ce bac, c’est aussi le vôtre sinon vous ne seriez pas assis là donc faisons en sorte de bien réussir notre année ».

C’est au tour du CPE de parler, il nous rappelle que « cette année est très importante, et n’importe quelle statistique le montre : quand les élèves sont assidus et ponctuels tout va pour le mieux ». On termine par la Proviseure Adjointe qui vient nous souhaiter une bonne année scolaire tout en répétant que ce n’est pas une année comme les autres.

Notre nouveau professeur principal aura attendu jusqu’au bout pour nous distribuer notre emploi du temps. La semaine est bien entendu chargée, même si pour un emploi du temps de terminale, on s’attendait à pire. Mais d’après le peu d’expérience qu’on a et les dires des profs, notre temps libre sera bien occupé. On l’aura compris ça ne va pas être simple, on sent bien que tout le monde n’aura qu’un seul et même mot à la bouche : bac.

Sarah Ichou

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