LA MESSE EST DITE. Septième épisode de la chronique dominicale de Lansala. À quelques jours de la fête nationale du travail, Lansala cloue son constat au pilori sur cette fête et le monde de l’emploi !

 La vie suit son cours, je laisse mon empreinte le temps d’un set.

 L’horloge tourne et ne semble pas réconcilier les Hommes et le temps qui passe. C’est au revoir la fête du travail, bonjour le deuil national. En ce mois de mars, la France a atteint une envolée de son taux de chômage : + 1,2%, dépassant dans la foulée le record de janvier 1997. Un constat saisissant s’illustre dans ma caboche en technicolor, les chiffres catastrophiques mettent K.O une population déjà sur le fil du rasoir.

Les fleurs poussent dans les champs et le désespoir dans la rue d’en face. Le muguet, fleur  iconographique d’un autre temps est en voie de disparition. Cierges et roses blanches prennent brutalement la relève ! La vie active est cadencée par un secret de polichinelle, que faire ! La Terre tourne mais avec toujours les mêmes qui restent à quai. Une spirale infernale qui n’est pas prête de s’arrêter demain !

Le travail, c’est paraît-il, la santé alors le chômage est une pandémie … Une maladie qui frappe sans aucune distinction, enfin presque ! Les symptômes : une perte de moral, une exclusion chronique, une descente aux enfers en douceur. La recherche d’un emploi est devenue aussi périlleuse que la recherche « l’Arche Perdue ». Les tonnes de CV et la tenue d’usage ont remplacé le fouet et le chapeau Stetson.

Les maux plein la poche, ils avancent en territoire inconnu. « CDI, CDD, RTT, AT… » :  charabia primitif ou dialecte tribal, pour des chômeurs d’un peu partout ! Tout est paraît-il la faute de ce mot mythique : « la crise » ! D’où vient-il ce mot ? Est-ce une intelligence artificielle venue tout droit de Mars, dont son seul but est de mettre le pays à feu et à sang en bloquant sa productivité ?! Est-ce tout simplement un mot écran, pour ne pas dire la vérité ! C’est connu, on invente toujours des prétextes pour ne pas perdre la face : «  J’ai perdu la course car les pneus de mon vélo étaient sous-gonflés ! » Oui bien sûr et moi je suis la reine d’Angleterre ! Capitaine, le navire est en train de sombrer ! Quand relèverons-nous enfin la tête ?

« Notre pays est confronté  à un chômage record et s’enfonce dans la récession autant que dans l’austérité. » C’était les mots de  monsieur « le changement c’est maintenant », notre cher président. Les constats sont signes d’introspection, mais l’heure n’est pas à la méditation quand le peuple est dans une telle situation. Hollande veut arriver tel Zorro accompagné de son fidèle écuyer Bernardo alias Michel Sapin. Leur objectif : changer la courbe du chômage pour fin 2013. Comment réagir avec un sourd-muet assujetti à l’impôt sur la fortune ? Enraciné dans sa transparence tape-à-l’oeil, Michel Sapin scrute le pic du chômage, impuissant.

Je répète, le navire sombre mais il s’accroche à des branches, des brindilles : les emplois d’avenir, les contrats de génération. On peut s’indigner, la mine blême, appelant au changement  immédiat ! Il faut le dire, la vraie souffrance, ce sont les gens qui vivent cette réalité quotidiennement depuis des mois, des années. Ils étaient plongés dans l’impasse avant la tombée de ces chiffres désastreux, ils le seront même avec un projecteur braqué sur eux !

C’est une éternelle mascarade qui se trame sans mascara !

Lansala Delcielo

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