Décédé le 5 décembre dernier, Nelson Mandela a rejoint Qunu, son village dans le Transkai, en pays Xhosa, après une semaine de funérailles nationales. Derniers hommages pour une reconnaissance éternelle.

Cet homme restera dans tous les esprits. Il était connu pour ses 27 années de prison, mais aussi pour son combat. Madiba, je l’ai connu au collège, quand j’ai entendu Afrique du Sud. Je me demandais s’il s’agissait d’une région comme on nomme le reste du continent par « Afrique de l’est ou du nord » par exemple, ou si c’était un pays. J’ai donc commencé par bouquiner, à la recherche d’informations. Et c’est là que j’ai compris que c’était un pays vaste situé au sud du continent africain.

L’histoire de ce pays ayant subi l’apartheid m’a beaucoup touché. Certaines images connues aussi. Comme ce jeune garçon portant un enfant blessé dans ses bras ou encore cette infirmière en détresse un bébé extrêmement maigre dans ses mains, demandant simplement que ce nourrisson soit nourri. Là j’ai compris que Nelson Mandela avait vraiment accompli quelque chose de grand. Ce dimanche, après dix jours de deuil, la terre du sud a repris ce modèle de la liberté et de l’amour.

La cérémonie stricte, faite de discours, qui mêlait honneurs militaires et rites traditionnels Xhosa, a été loin de l’euphorie qui, la veille, avait accompagné le corbillard de Mandela vers Mthatha, la capitale régionale. Devant le cercueil, et son parterre d’invités représentant presque toutes les nations, le président sud-africain Jacob Zuma a rappelé, combien le pays devait au défunt. « Et aujourd’hui plus que jamais, nous devons l’écouter. Ses paroles sont souvent comme des versets de la Bible » a-t-il ajouté. Ce matin, son village de Qunu voyait revenir l’enfant sauveur du pays.

Beaucoup se réjouisse de voir l’épisode Mandela se finir, et ne se gêne pas pour le dire sur les réseaux sociaux et les commentaires d’articles. Je peux comprendre que ces incultes se sont lassés de tous ces articles, tout cet engouement face à la mort du premier président sud-africain noir. Mais l’histoire, elle, et surtout la sienne, resteront dans nos mémoires et nos livres d’histoire qu’ils le veuillent ou non. Si cet homme n’est plus parmi nous maintenant, une trace de l’apartheid restera à jamais gravée.

Et elle est dans le drapeau du pays. Ses couleurs ont toutes un sens particulier dans le pays de Madiba, et sa forme de « Y » aussi : le bleu représente le ciel, le vert la terre africaine, le blanc les natifs européens et le noir la population noire, le jaune symbolise la richesse aurifère du pays et le rouge, c’est le sang. Celui versé par tous ces hommes durant les différents conflits du pays notamment l’apartheid. Le « Y » renversé est l’union de tous ces symboles, qui font l’histoire du pays qu’elle soit belle ou pas. Bon voyage Madiba, et que ta force, ton combat et ton pardon soient des valeurs universelles.

Inès El Laboudy

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