Soirée-canapé ou décompte de minuit en chœur un verre de champagne à la main, le dernier jour de l’année n’est pas un jour comme un autre. Quoi que…

Le 31 décembre, les femmes sortent leur jupe à paillettes et les hommes leur plus beau chapeau pour aller fêter la nouvelle année. Mais alors que la nouba est à son apogée, certains choisissent de ne rien faire. Maryline, habituellement fêtarde explique  ses motivations par sa non-motivation :  » Cette célébration n’a aucun concept précis. Il s’agit simplement d’une occasion pour boire plus que raison et mettre des accessoires farfelus. » Même si c’est le cas de beaucoup d’autres fêtes,  » celle du nouvel an est particulièrement redondante et je lui trouve un goût amer » ajoute Maryline.

Un goût amer que l’on retrouve beaucoup dans la bouche des anti-réveillon. Peut-être est-ce le temps qui passe qui les angoisse, ou bien ces résolutions qu’ils ne tiendront pas. Hormis les ronchons il y en a qui ont des arguments plus « profonds ». C’est le cas de Karim. « Je ne fêterai pas le réveillon car il s’agit d’une fête commerciale. Je la trouve surfaite. Je sortirai samedi. »

De son côté, Lisa  passera le réveillon dans ses chaussons. « L’an dernier, des amis organisaient une soirée et demandaient 25 euros de participation au repas et 15 euros car la personne en question en profitait pour fêter sa crémaillère. Les boules de mettre 40 euros pour une soirée entre potes. Mais j’étais obligée d’y aller, c’étaient des collégues et ils l’auraient mal pris. Du coup cette année je me venge : je suis « malade ».

Les anti-réveillon sont plus nombreux que ce qu’on peut croire. Sur les réseaux sociaux il y a même des groupes qui se créent contre cette soirée. Mais l’anti-réveillon de la Saint-Sylvestre est aussi l’occasion de faire la fête. Une boite branchée dans Paris a organisé samedi dernier une soirée  » Fuck the New Year ». Les anarchistes du réveillon qui y ont participé se sentent sûrement plus malin, car ils le savent, ils ne feront pas la queue le 31 au soir et ne subiront pas l’inflation des prix propre au dernier jour de l’année.

Myriam Necib

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