Député maire de Meaux (77) et président de l’UMP, Jean-François Copé est venu se prêter à l’exercice des questions réponses de nos bloggeurs. Face au chef de file de l’Ump, figure incontournable de l’opposition, Imane, Mehdi et Badrou, l’ont interrogé sur le rôle de la droite, la responsabilité d’un homme politique. De Bondy à Meaux en passant par Bruxelles. Et en plus un extrait de l’émission et de la réunion de rédaction du Bondy Blog.

Mardi soir, il faisait froid dehors, mais chaud au Murat, bien rempli pour accueillir Jean-François Copé, qui est venu boire un Coca Zero, mais surtout répondre aux nombreuses questions de nos blogueurs qui ont premièrement évoqué l’image du député et ses sondages de popularité poussifs. « Bien sûr on préfèrerait avoir des sondages plus haut ». Les pastilles de la conférence de rédaction et le portrait de Sarah lui ont fait esquisser un sourire amusé.

« Hey vous êtes vraiment bon ! » disait-il en off, dans le sens du poil politique. Tout de suite le député maire a affirmé sa différentiation entre la politique de gauche et la politique de droite : « Depuis 40 ans la gauche a fondé ses conquêtes grâce à des alliances avec l’extrême gauche, la droite ne l’a jamais fait avec l’extrême droite ».

Le président de l’UMP a expliqué que le Président de la République était un « fana de la synthèse » sans ligne claire : « il y a une chose qui est sûre, je défends une ligne ». Mehdi est revenu sur son séjour au Congo l’été dernier pour y donner une conférence fortement rémunérée. Un séjour assumé « Je gagne ma vie, je suis père de famille », plus tard dans l’émission il rajoutait : « nous avons un problème avec l’argent en France ».

Ne pas évoquer la guerre des chefs de l’an dernier était impossible : « Un psychodrame » pour le député maire de Seine-et-Marne, « La droite quand elle ne gouverne pas elle est KO ». Badrou est revenu sur les 10 ans de gouvernance de la droite française, sur la différence entre les discours actuels et les actes de la dernière décennie. En évoquant la déclaration de François Fillon, qui reconnaissait que les 35 heures avaient créé de l’emploi, le « dans un moment d’égarement… » de Jean-François Copé pour expliquer cette déclaration, nous a rappelé qu’il restait quand même une cicatrice tenace depuis une année d’entente républicaine.

« Qu’est qui va bien en France Monsieur Copé ? » La question de Mehdi a permis au maire de Meaux de raconter son expérience de maire de banlieue. « On voit des gens qui essaient de s’en sortir, il y a des initiatives, je le vois au niveau local, il y a des choses positives qui se font dans l’anonymat complet, ça ne passe pas au 20h ». Les échanges se sont interrompus quelques minutes, le temps de souffler en savourant l’édito d’Idir.

Imane a relancé les échanges avec le thème du manque de renouvellement de la classe politique française : « J’ai commencé il y a 3 ans, tous les jours à faire du porte-à-porte, personne ne croyait en moi, je n’ai pas été parachuté ». L’élu a ajouté : « On a lancé dans une centaine de villes une nouvelle génération ». Sur le cumul des mandats le député maire a exposé sa vison : « Quand on est maire d’une ville de 50.000 habitants, cela nous permet d’aller à l’Assemblée raconter la vraie vie des gens ». « Toutes les semaines, je reçois individuellement des habitants qui racontent ce qu’ils vivent ».

La campagne de NKM a été évoquée : « Dans cette campagne, il n’y a qu’une seule chose qui compte, c’est le résultat », les blogueurs sont revenus sur la relation de Jean-François Copé avec Charles Beigbeder candidat dissident : « c’est une affaire dramatique, c’est ce qui s’appelle un loupé ».

La fin d’émission a permis d’orienter les échanges autour des élections européennes avec le reportage de Charlotte sur les jeunes et l’identité européenne. Des échanges qui ont aussi bifurqué sur la question de l’identité nationale. Mehdi est revenu sur les nombreux dérapages durant la période de débat, Jean-François Copé lui a répondu par un : « C’est la vie » suivie d’un : « Vous trouvez qu’à gauche vous n’avez pas de dérapages ?». « En France c’est toujours plus facile d’être de gauche que d’être de droite ».

Saïd Harbaoui

Conférence de rédaction

httpv://www.youtube.com/watch?v=y1euWEDCwVs

Émission

httpv://www.youtube.com/watch?v=EOQSWkXwjFo

 

Articles liés