Les Fennecs sont entrés dans l’histoire. L’équipe d’Algérie s’est qualifiée pour la première fois jeudi soir pour les huitièmes de finale. 32 ans après, l’équipe d’Algérie jouera lundi soir face à Allemagne, comme en 1982, où un certain match de la honte avait eu lieu.

A la 94e minute, une explosion de joie des supporters algériens a résonné dans les gradins du stade de Curitiba, dans toute l’Algérie, en France, et ailleurs dans le monde. Cette qualification est à la hauteur de l’exploit des Fennecs depuis le début de cette coupe du monde.  Ils ont réussi  à se qualifier en égalisant face à la Russie un partout, à la 60e minute, grâce à un but d’Islam Slimani. Dans les rues de Paris et de sa banlieue, la ferveur des supporters a été mémorable. Les Algériens ont pris part à la fête sur la plus belle avenue du monde. La circulation a même été bloquée, ce qui a crée des embouteillages. Un important dispositif de force de police a été déployé par précaution à Barbès et sur les Champs-Elysées afin de canaliser la liesse des supporters. Même chose dans le quartier emblématique des Algériens, à Barbès. Les klaxons, les darboukas, les youyous et sans oublier  le slogan  « One, Two, Three, Viva l’Algérie ! » criés par les supporters, ont retenti dans la capitale.

Quelques heures avant la victoire, les supporters algériens  sont passés part différentes stades d’émotions. Concentration, anxiété, espérance, joie et délivrance en fin de match. Les joueurs algériens ne partaient pas favoris. En début du match, la tension était palpable entre les deux équipes. Les Fennecs ont encaissé un but de Kokorine à la 6e minute, au moment même où le joueur Sofiane Felghouli se faisait soigner hors-terrain, en raison d’une blessure à la tête dû au choc avec un autre joueur. A 11 contre 10, la Russie en a profité pour marquer. Durant la première période de jeu, les joueurs algériens ont eu du mal à mener face à un jeu musclé des Russes, malgré quelques belles occasions.

Mieux ne vaut pas être cardiaque quand on est supporter algérien. Les trois matches de qualification de poule étaient teintés de suspense. Beaucoup ne comprennent pas l’exaltation que provoquent les matches des Fennecs chez les supporters. Il faut dire qu’après le coup bas de l’équipe d’Allemagne lors du mondial de 1982 qui avaient empêché l’équipe nationale algérienne de se qualifier, la possibilité d’enfin accéder aux qualifications décuple la joie des fans.

Les quatre dernières minutes ont semblé interminables pour les soutiens de l’équipe algérienne. Au coup du sifflet final, les larmes de Vahid Halilhodzic, entraîneur des Verts, ont beaucoup ému. Aussi, les Algériens n’ont pu s’empêcher de penser à l’ancien entraîneur Rabah Saâdane de 1982 et aux joueurs comme Rabah Madjer, Salah Assad, qui ont joué face à l’Allemagne il y a 32 ans, lorsque les Verts  avaient battu l’Allemagne deux buts à un. Ce match va raviver beaucoup de souvenirs aux aînés. Les Algériens espèrent tous que cet exploit se reproduise lundi prochain. Avec les Fennecs, tout est possible.

Hana Ferroudj

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