Chaque année, grand nombre d’étudiants peinent à trouver un logement. Avec ou sans l’aide du CROUS, les recherches semblent de plus en plus compliquées. 

La rentrée universitaire a bel et bien commencé dans de nombreux établissements, et selon les filières. Qui dit rentrée, dit aussi recherche de logement. Tous ne l’ont pas encore trouvé, ils cherchent. Encore et encore… espérant tenir dans leur main, le plus vite possible,  les clés de leur futur appartement.

Au CROUS de l’université Paris VIII, les demandes de logement ne sont pas à l’ordre du jour. Le service est même étrangement vide en cette matinée ensoleillée. Quelques étudiants demandent des renseignements à l’accueil, principalement pour la bourse. Sur le mur d’affichage à gauche, des annonces par-ci, par-là, de recherches et propositions de colocation, d’appartements, de chambres…

Pour pallier aux difficultés liées à la recherche de logement, le gouvernement a lancé une mesure phare en cette rentrée. Najat Vallaud-Belkacem (ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur) et Geneviève Fioraso (secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur) ont annoncé  la généralisation de la caution locative étudiante (CLé).  L’Etat se porte garant, l’étudiant est ainsi dispensé de la caution. Ce dispositif permettrait alors à ces derniers d’avoir plus facilement accès au logement.

Stéphanie * n’en avait pas entendu parlé. Cette étudiante de 19 ans, en lettres, dans une université parisienne s’est vu refuser ses demandes de logements l’an dernier « j’ai fait cinq demandes dans tout les départements d’Île-de-France et elles ont toutes été refusées ». Stéphanie n’est pas boursière, le motif du refus est simple « je dépassais les échelons ». Cette année, c’est sans l’aide du CROUS qu’elle poursuit ses recherches.

Pas évident pour la jeune Normande. Oui, Stéphanie habite en Normandie et fait « 2h30 de trajet l’aller » soit cinq heures l’aller-retour en une journée. Se loger à proximité de son université elle voudrait bien, mais les recherches s’avèrent infructueuses pour le moment.  la colocation, elle y pense mais «je n’ai pas encore trouvé quelqu’un de confiance, la bonne personne». 

Peu connu, le «logement contre services» est aussi un moyen de trouver où loger. Stéphanie a posté une annonce sur un site Internet pour le faire. C’est un moyen de trouver un logement à prix avantageux  « contre une prestation», par exemple  du baby sitting. «Il faut quand même se méfier» prévient la jeune étudiante. Effectivement,  certaines annonces sont disons un peu étranges, voir pas sérieuses.

« Pour l’instant je continue de regarder les annonces et j’essaye de trouver un job étudiant », une solution qui selon Stéphanie l’aiderait à trouver plus facilement un logement.

* prénom modifié

Imane Youssfi

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