Que se passe-t-il quand le pire élève du 93 réclame une date pour repasser le permis ? Son moniteur lui concocte un examen blanc digne des pilotes de la NASA.

« Toi qui entre ici, abandonne tout euro« . Si Dante avait vécu au XXIe siècle, il aurait eu un petit mot ou deux dans sa Divine Comédie pour Speedy-Permis, ma « très chère » auto-école. Durant dix-huit mois, mes semelles d’éternel piéton ont claqué le carrelage de ce siphon à billets plus d’une centaine de fois. 119 heures de conduite pour être exact… Bon sang dit comme ça, on se demande où elles sont passées.

Je ne me le suis pas demandé bien longtemps. Après avoir déserté les lieux tout l’été, un simple regard sur le beau mobilier disposé feng-shui dans le vestibule, me renseigna sur le devenir des sommes colossales injectées dans cette établissement. Speedy-Permis respirait le bois précieux, la bonne santé financière grâce à une intraveineuse de bon argent reliée directement à la sueur de mon front. Le tout nouveau bureau en acajou, assorti à la belle frisette en bois du Brésil plaquée au plafond, étaient du plus bel effet sur l’accueil des clients. Accrochés aux murs peints au papier Louis XIV, trois gigantesques cadres photo style Kim Jong-Il attirèrent toute suite mon regard et celui de tous les quidams qui passaient devant la baie vitrée de « ma précieuse » auto-école.

On y voyait le fils du patron, radieux en robe d’étudiant, diplômes d’Harvard et de Yale dans chaque main, au milieu d’un parc verdoyant du Massachusetts. Portraits d’une Success-story qui juraient un peu avec la grosse moustache tunisienne et le nombril luisant de sauce samouraï qui émergeait de la robe du diplômé, tel la partie visible d’un colossal iceberg. Pourtant, dix doigts abimés de chauffagiste tenant de prestigieux MBA n’ont rien de surprenant aux Etats-Unis puisque tout s’achète là bas, même la réussite. Chauffagiste, c’était l’ancienne formation que leur rejeton suivait en BEP avant que les Thénardier de Djerba revoient leurs ambitions à la hausse le jour où moi et tous mes euros on a intégré leur boui-boui école.

Mieux que les 30 glorieuses

Le bout de chemin que nous avons fait ensemble a très bien profité à Speedy-permis. La première fois que je suis entré ici, on aurait dit, à voir les meubles, que j’étais un visiteur du futur. il y avait un trou sur le coin droit de toutes les tables en bois alignées dans la salle consacrée à l’étude du code. L’ancêtre du port USB pour ainsi dire, du temps de Pagnol c’était fait pour poser les encriers. D’antiques graffitis burinés à la lame de rasoir, utilisée par les élèves de jadis avant l’invention du taille-crayon, se perdaient parmi des tags plus récents qui fustigeaient à coup de Stabilo les mauvaises mœurs supposées des mamans de la police routière.

Les inscriptions gravées à jamais dans le bois dévoilèrent quant à elles, vu leurs anciennetés, tout un pan caché des heures sombres de notre histoire : la collaboration dans les auto-écoles. Ici aussi, l’Occupation allemande avait fait ressortir « le meilleur tapi au fond de nous« . Cela allait du classique graffiti de dénonciation : « David, 3e rang table du fond, a fait 7 fautes de plus qu’il en a inscrite sur la feuille rendue mardi. Tous les Juifs mentent! », à celui de propagande « Famille, Travail, Permis », sans oublier ces traces d’encre noire mal séché laissées par un test polycopié dans une préfecture de Vichy  : » Un panzer apparait à un rond-point : A – Je lui cède la priorité. B – Je lui cède l’Alsace et la Loraine. C – Je lui cède un carte routière de Paris et sa région. »

Du passé, tout a été fait table rase désormais. Vu les fonds que j’ai amenés dans l’entreprise, ils ont vraiment eu les moyens d’avoir de l’ambition point de vue ameublement. Les dons pour la conduite étant inversement proportionnels aux dons en argent qu’on doit cracher à une auto-école, ma venue fût pour Speedy-Permis ce que l’ouverture de marché a été pour la Chine communiste. Grâce à moi, et peut-être grâce à deux-trois autres pigeons, ce commerce vivait son âge d’or.

 Mehdi : la casse à « cassos »

Dans tout ce luxe, Mehdi, mon moniteur attitré, faisait un peu tâche d’huile d’argan. Au vue de sa dégaine, il semblait ne pas encore avoir rejoint ses patrons dans le monde merveilleux des nouveaux riches. Pourtant, un peu du fric sorti des poches de mon futal a dû tomber dans celles de son survêt’ Tacchini coupe « hall d’immeuble », qu’il portait sans doute depuis la sortie du lycée. Au moment où je franchissais les portes de mon auto-école, il était en pleine causette avec la secrétaire, la femme du proprio, assise derrière son bureau tout brillant.

Elle était un poil plus rococo que Mehdi dans son tailleur Channel bleu, payé sans doute avec mes vingt-cinq premières heures de conduite. En ce début de mâtinée, nous n’étions que trois dans le hall d’entrée, mais dans la petite pièce du fond réservée à l’étude du code, une voix monocorde posait la question 38 de la série 14, en dolby Surround, son THX, s’il vous plait. Dommage pour les nouveaux apprenants, l’ancienne machine à diapos donnait un cachet fifties aux séances pas désagréables du tout.

– « Pauvre fou! hurla Mehdi quand nos regards se sont croisés. Pourquoi es-tu revenu?! Je t’avais pourtant prévenu : tu n’auras jamais le permis. »

La secrétaire, qui m’ a vu entrer dans son auto-école avec les yeux des Hébreux du désert regardant la manne tombée du ciel, jeta alors à l’employé de son mari un coup d’œil cinglant comme un fouet. Ignorant la menace, mon ancien moniteur, qui m’avait pris en pitié après 80 heures de conduite sans jamais dépasser la troisième vitesse, continua à laisser son bon cœur parler.

– Pourquoi?! dit-il, Pourquoi tu ne t’avoues jamais vaincu?! Pourquoi est-ce que tu reviens toujours?!

Mehdi était touchant de gentillesse. Cette homme me voulait un tantinet du bien. Depuis 15 ans, grâce à lui, des centaines de bonnes gens prennent leur voiture chaque matin pour aller au boulot. Il en a vu des cas sociaux dans sa carrière. Dès qu’un spécimen est supposé irrécupérable les gens du métier l’envoient chez Mehdi. C’est pour lui, les Fatmas du Bled qui n’ont connu que les chemins muletiers de l’Atlas et qui doivent à 42 ans apprendre à conduire pour déposer le petit dernier à l’école. C’est pour lui aussi les jeunes de la RATP à rééduquer parce qu’il confondent le 303 et le noctambus avec les bolides de course pilotés dans leurs rêves et sur la Xbox. Les angoissés, les stressés de la vie, les schizophrènes qui perdent le contrôle de leur corps le jour de l’examen, tout ça, c’est Mehdi qui récupère. Son surnom dans le métier ? « La Casse à Cassos ».

Mission impossible

Oui, il en a vu passé de la « catastrophe » mais des comme moi, il jure sur notre livre saint qu’il en apparait « qu’un par siècle ». D’après ce grand professionnel, un poil religieux sur les bords, je serais même l’un des signes annonciateurs de la fin des temps du pétrole. Il a tout essayé pour m’apprendre à conduire : la gentillesse, la fermeté, la pédagogie positive, le tout enrobé dans des trésors de patience. La violence la plus extrême a quand même fini par ressurgir du fond de cette bonne âme d’ancienne caillera repentie.

Un jour, à bout de nerf, Il m’a commencé à grands coups de sandale dans la tête après m’avoir sorti de la 206 à double pédale en m’empoignant par les cheveux, au beau milieu d’un rond point que j’avais pris en sens inverse, en tournant à gauche. Et Dieu seul sait où il avait trouvé la baïonnette qu’il m’a enfoncé dans le dos pour fêter la centième heure de conduite en sa compagnie. Un mauvais jour pour Mehdi qui avait du signé, cet après-midi là, un constat avec un conducteur de grue. Les suites malheureuses d’une marche arrière dans un chantier devant lequel j’étais censé, en théorie, faire un créneau.

Malgré tout son savoir faire et sa bonne volonté, Mehdi avait fini par jeter l’éponge avec moi. Le premier élève qu’il abandonne à son triste sort de pédestre : « Les culs-de-jatte et les ours du cirque je peux en faire des conducteurs. Mais toi jamais de la vie! Idir, tu as un cœur gros comme ça, mais t’as pas l’outil qui va avec. Tu vas devoir vivre et mourir en piéton ». Ce sont les derniers mots que j’avais échangé avec Mehdi, il y a trois mois.

Je venais de rater mon permis pour la deuxième fois en faisant toutes les fautes éliminatoires, y compris quelques unes qu’on retrouve à l’examen du brevet de timonier de sous-marin. Mehdi ne m’avait plus vue errer autour de Speedy-Permis depuis, il pensait sans doute que les échecs à répétions m’avaient rendu raisonnable et qu’en homme devenu enfin sage, j’avais investi le peu de sous qui me restait dans une voiture électrique sans permis, abandonnant pour toujours l’espoir vain que caressent tous les jeunes Algériens de ma génération : conduire une 405 diesel.

Qu’elle tombe ou qu’elle pousse, je veux une date!

Mais au lieu de cela, revoilà – pour la 120e fois – ce grand échalas aux cheveux gras. Droit dans mes bottes, tout souriant et tout bronzé, j’étais venu défier une troisième fois les lois de notre univers. En entrant ce matin dans mon auto-école,  j’ambitionnais d’en ressortir avec une date pour le permis. Je comptais faire sans les neuf mois d’attente, passage obligé dans le 9-3, par le biais d’un habile marchandage reposant uniquement sur une boîte de dattes Deglet Nour d’Algérie et sur une bonne dose d’humour fabrication maison.

« C’est pour vous. Des dattes du pays contre une date pour le permis. Je veux le repasser. Le plus vite sera le mieux bien sûr » annonçais-je, après les salutations d’usage, plein d’assurance, et fière de ma vanne toute « pourrite ».

D’un geste de l’avant bras, Mehdi empêcha sa patronne de se jeter sur mon bakchich : « Minute! T’as trop vu de films, cow-boy, lança-t-il. Les moniteurs sont les seuls à décider si leurs élèves sont prêts à passer l’examen. Pour ma part je te laisserai même pas monter sur un vélo. Même avec les deux petites roues fixées à l’arrière. Sans compter que ça fait trois mois que tu n’as pas pris d’heure. »

« Oui, Idir, c’est pas sérieux, dit la patronne, prend d’abord quelques heures, après on s’arrangera pour une date.  » Quand elle a dit « quelques heures » j’avais l’impression de voire briller dans ses yeux le soleil de Djerba et la villa familiale qu’elle envisageait de retaper l’été prochain avec le temps de conduite qu’elle pensait que j’allais lui payer.

« Ecoutez moi bien. Je ne prendrais qu’une seule heure, jurais-je sur le courant électrique. C’est pas un coup de pression ni une gaminerie. Fini la figuration. Il me reste que 200 euros à la banque, avec les frais de dossier pour repasser l’examen et les trois kilos de pâtes pour finir le mois, on a le compte. Une heure c’est tout ce que je peux me permettre. Vous reconnaitrez que d’habitude je paye et puis basta :  je ferme ma gueule. Là, il va falloir mettre du votre. Du votre, pour votre meilleur client ».

Le pigeon qui flambait comme un phénix

Mehdi, me dévisagea durant tout mon plaidoyer, les sourcils froncés, abasourdi par tant  d’audace. Il avait devant les yeux un élève se tenant les vertèbres bien alignées, fier comme un homme pour défendre son steak. La dernière fois c’était un enfant, qu’il avait toujours connu honteux et tout timide avant chaque heure de conduite; épuisé et déprimé au sortir de leçon qui ont toutes tournées au massacre. Le pire élève jamais vu, dépassant de loin toutes les anecdotes savoureuses qui circulent dans le métier.

Pourtant, contrairement à beaucoup d’autres, jamais je n’avais été un casse pied. Pas une fois j’ai remis en doute les compétences de mon moniteur, les qualités mécaniques de la voiture ou le soleil dans les yeux pour justifier la nullité de ma conduite. C’était donc trop beau, devait penser Mehdi, tout les élèves ont un ego et le mien a dû se réveiller aujourd’hui. il s’avérait, en fin de compte, de la taille de l’URSS.  « Tant pis pour lui, je vais devoir lui rabattre son caquet pour toujours » a certainement penser Mehdi lorsqu’il m’a dit : « Pose 50 euros sur le bureau je te prends toute de suite grande gueule! On verra si t’aura encore envie de te présenter à l’examen. Je m’en vais te rappeler à quel point tu conduis comme une merde!! »

Ce que mon moniteur voulait ce n’est pas seulement me prouver que j’avais tort de demander une date, il voulait en plus m’humilier, détruire en moi tout orgueil et toute idée d’avoir un jour le permis. D’habitude, avec bibi, il choisit les circuits les plus faciles. Même dans les rues où les chats sont plus nombreux que les voitures j’ai un mal fou à faire quoique ce soit de bon avec un volant dans les mains. Vénère comme il est, j’allais avoir droit à tout ce que le service voirie du conseil générale de Seine-Saint-Denis a pu inventer en terme de dédales et de chausses trappes routiers.

Aujourd’hui, tu fais ton bonhomme, s’énerva Mehdi en prenant place à mes cotés dans la voiture à double pédale. Tu demandes une date sans m’en parler avant?!  Ce sont des choses qui ne se font pas dans le métier ! C’est pas honnête. T’as oublié toutes les dingueries que tu m’as faites au volant ! Tes copains ont du te monter la tête bien haut durant cet été, tu te sens pousser des ailes !« 

Le pennage de mes plumes avait en effet bien crû sur mon dos puisque j’osai répondre : « Elles ont poussé le jour où j’ai mis le pied dans cette auto-école mes ailes de pigeon. » Un autre élève aurait eu droit à un coup de tête pour cette grande impertinence. Mon ancienneté dans la maison m’évita sans doute un cassage de bec. Echaudée, la colère de Mehdi a néanmoins emprunter une autre voie : « Démarre! Condition d’examen! »

A l’épreuve de la route

Nous avons pris les rues les plus minées en nids de poule, celles avec des feux rouges cachés derrière les arbres. On n’enchaina ensuite sur des boulevards surchargés de ronds points, d’intersections et de voitures lancées à pleine vitesse où jamais personne n’a la priorité. Le final de cette séance fut apocalyptique : une conduire dans Paris intra-muros, où plus aucune règle n’existe.

Mehdi mettait toutes les difficultés possibles sur mon chemin pour mon bien et un peu pour soulager ses nerfs aussi. Ce brave homme voulait me dégouter pour toujours du moteur à explosion pensant que je gaspillais mes sous dans une cause perdue. C’est ce qu’il m’a avoué, après cette dernière heure de conduite passée en sa compagnie. Enfin elle n’a pas exactement duré une heure.

Au bout de 40 minutes de conduite dans des conditions d’examen où mon moniteur ne m’a épargné aucun piège à loup, Mehdi a brusquement enclenché le frein à main juste avant la fin d’un créneau qu’il jugea impossible même aux commandes d’un caddie, mais que je réussis en deux coups de volant et les yeux fermés, parce que j’avais éternué pendant la manœuvre.

Une pirouette qui clôtura une séance de conduite exceptionnelle. « N’en jetez plus c’est trop «  voila ce que voulez dire Mehdi en mettant fin au spectacle. Gestion parfaite du frein moteur, première rétrogradée, démarrages en côte Pythagorienne, dépassements double et triple file avec au final une insertion entre deux poids lourds et même, pour la frime, un dérapage à la Starsky et Hutch en faisant demi tour à un rond point… Toutes ses figures s’enchainèrent à la perfection sous ma conduite.

C’était de la musique. Si Peugeot avait mis une flûte à la place du volant sur la 206, j’aurai pu finir mon créneaux sur les planches de l’Opéra Garnier et des gens auraient payé pour voir ça. Humanité, sache que les miracles existent : aujourd’hui je sais conduire. Et plutôt bien.

Des éloges tardives

Après son coup de frein, mon moniteur me dévisagea avec un de ces airs… On aurait dit qu’il me voyait pour la première fois. Il avait les yeux d’un homme qui venait de donner l’heure au Yéti. Mehdi retrouva ses esprits avec un geste généreux. Il sortit son portefeuille de sa poche duquel il retira deux billets de 20 et deux autres de 5 euros pour les mettre dans ma main.

« Prends-les. Ce sont tes sous pas les miens. Je suis pas un voleur. Oui tu m’as bien entendu.  Je n’ai plus rien à t’appendre, dit-il sous le choc. Aujourd’hui, je ne suis plus ton maître, tu m’as dépassé. Tu conduis beaucoup mieux que moi. C’est dire, j’ai pas touché aux pédales, je ne voulais pas polluer le spectacle. C’était beau ».

Grand seigneur, je le remerciais pour les compliments mais refusa l’argent : « Garde les. 120 heures de conduite, 6.000 euros…ce sont des chiffres ronds, ça  va me porter bonheur à l’examen. »

Mehdi était dans un état second, ce qui ne l’a pas empêché de remettre discrètement les billets dans sa poche. En 15 ans de carrière jamais il n’avait vu un élève passer de la nullité la plus absolue à une conduite douce et fluide comme la chantilly qui fond sur les fraises. Ce professionnel de la route était tellement impressionné qu’il n’a pas relevé toute les noms d’oiseau que je balançais à intervalle régulier, désormais,  quand je tenais un volant. Pas plus que les veines saillanttes de mes tempes à chaque fois que je jugeais qu’un feu restait trop longtemps dans le rouge.

La Haine…

Bien sûr, plus question de te faire attendre pour avoir une date mais dis mois, supplia-t-il, comment t’as pu faire autant de progrès en seulement trois mois ? Quel est l’explication d’un tel miracle ?  Tu as transféré ton dossier dans une auto-école de la Mecque c’est ça ?! On ne peut pas prendre des ronds-points comme tu le fais sans avoir la vison du Terminator! Tes trajectoires sont parfaites! Merde!  Comment c’est possible ?!

De belle éloges auxquelles ont répondu un froid silence.

_ Idir ? eh! Tu m’entends ? insista Mehdi.

La haine…La haine…

-Idir?  

La haine fera ta force!

_ Tu me fais peur, t’es tout pale là. Ça va?!  s’inquiéta mon moniteur devant mon mutisme et l’apathie de mon visage. Mais je n’entendais rien. Uniquement cette voix, celle de mon père,  qui résonnait dans ma tête, encore et pour toujours :

La haine … La haine tu m’entends?! Sur la route tout le monde est ton ennemi!

_ ASSEZ!!! hurlais-je enfin, en me tenant la tête dans les deux mains sous le regard franchement paniqué de Mehdi, toujours assis côté passager. Tu ne peux pas comprendre, finis-je par lui avouer. C’était la guerre ! La guerre absolue!

———————————–

Trois mois plus tôt, National 6, Wilaya de Bejaia, Algérie, 57 degrés Celsius, 11 heures du matin, 88 miles à l’heure.

A suivre….

Retrouvez les épisodes précédents :

Le permis B : le plus beau des combats 6/8

Le permis B : le plus beau des combats 5/8

Le permis B : le plus beau des combats 4/8

Le permis B : le plus beau des combats 3/8

Le permis B : le plus beau des combats 2/8

Le permis B : le plus beau des combats 1/8

Articles liés