Des clowns malfaisants ont ouvert le bal d’Halloween avant l’heure, nourrissant les réseaux sociaux et les infos. Un peu partout en France, ces clowns de parking sèment la peur et « la chasse au clown agressif » s’organise. Qu’en sera-t-il de ce phénomène passé la fête de la citrouille ?

Froid hivernal, nuit sombre, les chauves-souris survolent le ciel, en fond sonore, le chant d’un hibou grand-duc. C’est Halloween, le flashmob d’un thriller dans les rues. Il agite les médias, les réseaux sociaux, nous fait même oublier le tragique virus Ebola. Mi-Joker, mi-Ronald, mi-Ça, mi-cascadeur allemand, mi-Jigsaw…Le sourire carnassier, le teint Blanche Neige, la version sapologue de Charlie Chaplin débarque pour une leçon de style et d’épouvante.

Mais qui sont-ils ?

Le mot « clown » emprunté à l’anglais, vient du germanique klönne signifiant homme rustique. Au 16e siècle il est passé dans le vocabulaire du théâtre pour désigner un «bouffon campagnard ». Dans l’inconscience des gens, le clown c’est le farceur maladroit qui fait des gags à répétition. Son image simplette a commencé à se détériorer avec l’adaptation du roman de Victor Hugo, le film : L’homme qui rit (1928) ponctué par une réalité moins romancée. Aux Etats-Unis l’image maléfique du bouffon fantasque s’est propagée avec le célèbre tueur en série John Wayne Gacy dans les années 70, plus connu sous le nom du clown tueur. Depuis des années l’image s’illustre avec de nombreux personnages, le Bouffon vert, le Joker, le Violator et plus récemment avec des clowns dans la série American Horror Story.

Tout est parti d’une série de vidéo virales où des comédiens déguisés en clown s’amusent à faire peur avec des armes blanches dans une caméra cachée aux États-Unis.

httpv://www.youtube.com/watch?v=8xSNiPx791A&list=TL3AvdjpeN6k4

La farce s’exporte dans l’Hexagone et prend des proportions inattendues. Suite à des coups et blessures des condamnations tombent pour certains faux clowns, ce qui n’empêche pas le concept de se propager dans plusieurs villes. Sur les réseaux sociaux certains prennent le phénomène avec légèreté.

C’est l’arroseur arrosé, les citoyens se mobilisent pour éradiquer le problème. La solution pour la plupart c’est faire justice soi-même car ces farceur au nez rouge n’ont pas fini de parader dans les rues. Tant que la Fête des morts n’est pas passée il sera difficile t’interdire le port du costume car il sera comme tout déguisement, légitime.

Vous tombez nez à nez avec l’un d’entre eux. Que faire ?

Il fait nuit noire, dans une ruelle déserte. Pas de batterie, tu marches rythmé par le son de tes pulsations cardiaques. Il n’ y a pas un bruit, pas un chat dans ce coin reculé. Tu es suivi par quelqu’un, quelque chose en grenouillère bicolore, une perruque rouge à la Rihanna, un maquillage à la Boy George avec une massue à la Nicky Larsson. Premièrement le politiquement correct s’exprime : « je vous demande de vous arrêter ! » Il continue d’avancer, tu tâtes ton pouls, tu ramasse… tu sais quoi. « Le monde appartient à ceux qui osent« . Tu le fixe, il te fixe… c’est le far-west, en moins sexy. Je lui dis : « Tu vois le monde se divise en deux catégories, il y a ceux qui ont le pistolet chargé et ceux qui tracent« .

Lansala Delcielo

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