Éducation, contrat civique, Grèce, Ukraine… Les thématiques abordées lors de la conférence de presse de François Hollande n’ont pas manqué. Des effets d’annonces, et concrètement ?

La politique étrangère au premier plan

Presque « marrant ». Au cours de sa cinquième conférence de presse, comme à l’image de son mandat, François Hollande s’est montré plus à l’aise sur les sujets internationaux que sur les thématiques intérieures. Déplacement à Kiev puis à Moscou avec la Chancelière allemande, affirmation de la participation à la coalition internationale, rappel de l’opération Sangaris et Serval, lutte contre le terrorisme en Lybie… L’expression « gendarme du monde » n’aura (presque) jamais été aussi bien illustrée.

Pourtant, il y a deux semaines, Manuel Valls avaient lâché le terme « apartheid » pour désigner les conditions sociales et géographiques de certains quartiers populaires. François Hollande aurait pu se servir de cette accroche pour émettre des propositions fortes en faveur des zones périurbaines. Pourtant, nous sommes restés sur nos fins du point de vue des déclarations. Le Président a mis en avant trois « solutions » pour les quartiers populaires : l’accompagnement, le peuplement et le développement… Du concret, très peu.  Mis à part : « Comme l’ANRU, il y aura une agence pour le développement économique à l’échelle nationale »… Espérons juste que les résultats de cette dernière soient plus probants que ceux de l’Agence de rénovation urbaine. Même François Hollande a concédé que la politique de la ville, depuis trente ans, a redonné des couleurs aux bâtiments des grands ensembles, mais les problèmes sociaux auxquels sont confrontés les habitants restent les mêmes.

Tom Lanneau

Avons-nous besoin d’un Président de gauche ou d’un Président de tous les français ?

C’est un président à la popularité nouvelle qui a parlé à ses compatriotes.
Le 7 Janvier a marqué à jamais le pays mais le chef de l’État souhaite garder en mémoire la marche républicaine du 11 janvier. Garder cet esprit en tête pour avancer. Mais, depuis la marche, de nombreuses polémiques ont fissuré l’unité nationale. La division est un danger imminent que le Président de la République veut contrecarrer.

Instaurer des cours de laïcité permettrait d’accéder à une identité nationale tant recherchée. On sent que sa décision a été prise suite à la minute de silence bafouée dans certaines écoles. Les mesures se veulent fermes. L’unité passe par l’éducation des plus jeunes. Mais comment faire pour les parents qui ne se sentent pas français et qui se sentent rejeté par le système ? L’éducation c’est l’école mais surtout la famille. Il ne faut pas oublier que les enfants sont bien souvent le reflet des pensées de leurs parents. Interroger un enfant de 8 ans n’est peut-être pas la solution la plus optimale.

Instruire les citoyens sur les valeurs de la République est une mission essentielle pour François Hollande. Il propose plusieurs solutions comme le service civique universel pour les jeunes. Les sensibiliser par tous les moyens car nous sommes l’avenir du pays.
Il insiste sur son statut de Président de gauche. Les français se posent-ils réellement la question ? Avons-nous besoin d’un président de gauche ou d’un président de tous les français ? Un Président de toutes les couleurs politiques ?

Oumar Diawara

 

 

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