[#PRESIDENTIELLE2017] Samedi 22 avril, veille du premier tour de l’élection présidentielle, les reporters du Bondy Blog ont investi La REcyclerie, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, pour une conférence de rédaction participative autour du thème « citoyenneté et présidentielle ». Question posée à 5 clients : « Et vous, si vous étiez président, que feriez-vous ? »

Gwendoline a 22 ans, est étudiante en théâtre et Parisienne. Présidente, ele défendrait en premier lieu l’agriculture qu’elle voudrait plus locale, ainsi que le statut des intermittents. « Pour que les artistes continuent d’exister avec l’intermittence qui est un régime génial ». Pour elle, la priorité est également d’introduire une pédagogie alternative. Loin de tenir un discours défaitiste, Gwendoline croit en l’avenir : « il faut plus d’optimisme, plus de positif aujourd’hui ». L’étudiante n’oublie pas la place des femmes dans la société actuelle et cite Chimamanda Ngozi Adichie, écrivaine nigériane qui milite pour les droits des femmes. « Elle mérite d’être plus entendue et on ferait bien d’appliquer ce qu’elle nous dit ».

Si elle était présidente, Mélissa, 21 ans, entend bien changer les choses. Cette assistante manager en alternance et originaire de Lyon prône pour les Français des mesures de paix, de développement durable et de solidarité. Son slogan de mandat tiendrait en quelques mots d’espérance : « Aimez-vous sinon personne ne le fera ». Son père, dont elle admire la sagesse, serait sa principale source d’inspiration : « Quand il y a une situation de panique, il me conseille de toujours me poser, réfléchir, pour voir comment avancer. » À n’en pas douter, voilà une qualité dont une jeune présidente de la république aurait besoin.

Darryl, 35 ans, technicien de maintenance, vit à Sarcelles. »Pour moi, une des choses les plus importantes c’est que mon pays retrouve sa souveraineté, c’est-à-dire renégocier les traités européens, parce qu’on est sous l’autorité de l’Europe. La deuxième : « rétablir la monnaie, revenir au Franc« . La troisième, « mettre tout en œuvre pour relancer l’emploi ». Ses valeurs, « le respect des anciens et ce qu’ils ont construit pour les générations futures, et l’idéal de liberté ». Il mettrait le général Dumas et le général de Gaulle dans son gouvernement !

François, 28 ans, consultant marketing, à la REcyclerie, Paris.

François, 28 ans, s’imagine le temps d’un instant président. Ce Parisien, consultant en marketing, se dit lassé des amalgames faits autour des immigrés. Il veut « promouvoir l’égalité ». Il souhaite aussi relancer l’emploi en privilégiant la formation et l’éducation . Loin d’oublier les enjeux écologiques, François s’inquiète de « l’urgence climatique » et veut mettre en avant les énergies renouvelables. C’est donc avec pour devise « Humilité, Dynamisme et Tolérance » que François compte s’inspirer des Français « ancrés dans la vie quotidienne » pour exercer sa politique.

Pierre-Alain D. a 52 ans et vit à Paris dans le XVIIIème arrondissement. Il est enseignant en mathématique pour les collégiens et les lycéens et anime des stages d’épistémologie à Paris VII. Sa profession touche particulièrement les mesures qu’il mettrait en place s’il était président. Il souhaiterait abroger la loi Jospin de 1989 en particulier la partie sur « conduire l’ensemble d’une classe d’âge au niveau de certificats d’aptitude professionnelle (CAP) ou du brevet d’études professionnelles (BEP), et de 80% de la même classe d’âge au baccalauréat ». Pour Pierre-Alain l’éducation n’est pas une affaire de pourcentage mais avant tout d’alphabétisation et de choix de chacun à défendre son parcours. S’il devait faire lire des livres aux Français, ce serait « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupery, « Le désert des Tartares » de Dino Buzzati et « Le vieil homme et la mer » d’Ernest Hemingway. Pourquoi ? « Il s’agit de pousser les Français à agir et ne permettre aucun regret. Il y a une espèce de dictature intellectuelle » nous dit-il. La raison du choix de ces livres n’est pas non plus anodine :  il s’agit de défendre notre pays, d’être plus patriote et de porter une plus grande fierté. « Aux USA, dans les écoles, ils arborent le drapeau« . Pour cette raison, si Pierre-Alain est président, il remettrait le service national en place, six mois minimum et pour tout le monde. « Aujourd’hui, nous n’avons plus le respect de l’autre ». Le service national permettrait selon lui de « mélanger les groupes sociaux et donner la possibilité aux Français de faire cause commune ». 

Les lecteurs Chloé, Ibtissem, Ismène, Ismaël, avec Azzedine MAROUF

Crédit photo : Frédéric BERGEAU

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