Un tiers des lycées franciliens vétustes, 10% des établissements en sureffectif, plus de 8 années pour construire un lycée et 120 chantiers en retard engendrant un surcoût de 20% pour la collectivité… Voilà la réalité que nous avons trouvée en décembre 2015.  Cette réalité, c’est le bilan du Front de gauche dont la Vice-Présidente des lycées était issue. Un bilan alarmant, catastrophique, symptomatique de l’immobilisme qui a été le vôtre durant toutes ces années où, au sein de l’exécutif régional, vous étiez chargée de l’entretien, de la maintenance, de la construction et du suivi des lycées.

vous réclamez aujourd’hui le rattrapage de 17 années d’inaction en deux ans

Les enjeux démographiques liés au baby-boom du début des années 2000 n’ont pas été suffisamment anticipés par votre majorité mais vous réclamez aujourd’hui le rattrapage de 17 années d’inaction en deux ans… et que les 18 000 places manquantes à échéance 2022, que vous n’avez pas créées, sortent de terre comme par enchantement…

Eh bien… chiche ! Nous prenons à bras-le-corps la question des lycées et nous attelons à ce travail titanesque. En réponse aux problèmes de vétusté et à l’absence de préparation du choc démographique, nous avons mis en place un plan d’urgence – parce qu’il y a bel et bien urgence – pour les lycées franciliens, dotés de 5 milliards d’euros sur 10 ans (2017-2027). C’est donc 500 millions d’euros que nous allouons aux lycées chaque année, soit le double des crédits que prévoyait la précédente majorité régionale. Et sur les 21 000 places nouvelles prévues dans ce plan, 7 400 ont déjà été ouvertes, soit plus d’un tiers d’entre elles.

Pour ne parler que de l’été 2018, nous avons réalisé 350 opérations de maintenance, représentant 20 millions d’euros de travaux, et nous avons livré 21 chantiers : 11 rénovations ou extensions de lycées, 6 opérations ciblées (demi-pension, gymnase, etc.), 1 rénovation thermique, 1 nouvel internat et 2 lycées neufs. Après des années de blocage, nous allons commencer les travaux de reconstruction du lycée Georges Brassens de Villeneuve-le-Roi sur site et permettre à ses lycéens d’étudier dans de bonnes conditions.

Depuis le début de la mandature, nous avons consacré 30 millions d’euros à la sécurisation des lycées. Nous ne lésinerons jamais sur les moyens dédiés à la sécurité des élèves, des communautés scolaires et de nos agents régionaux.

Il n’y a pas lieu de dénoncer une différence de traitement entre lycées parisiens et lycées des quartiers populaires

Il n’y a pas lieu de dénoncer une différence de traitement entre lycées parisiens et lycées des quartiers populaires : les dotations de fonctionnement des lycées sont fixées de manière objective sur une série de critères tels que les effectifs ou la surface bâtie de l’établissement. Cette dotation est ensuite complétée par une dotation de solidarité, à laquelle seuls 20% des lycées parisiens sont éligibles, contre 86,5% des lycées en Seine-Saint-Denis.  Attiser le conflit entre lycées parisiens et lycées de banlieue paraît sinon daté, du moins hypocrite.

La situation de la Seine-St-Denis mérite d’ailleurs que l’on s’y attarde, car l’investissement dans ce département durant ces dernières années a largement dépassé celui de la précédente mandature, avec plus de 500 millions d’euros débloqués pour ce département depuis 2017.

Rappelons, pour conclure, que nous consacrons aujourd’hui 27 millions d’euros à la mise en accessibilité des locaux de 141 lycées et que 116 élèves en situation de handicap ont bénéficié depuis 2016 d’un accueil personnalisé.  Cette mesure a d’ailleurs été saluée par tous les groupes d’opposition de gauche lors de la dernière séance plénière du Conseil régional.

Othman Nasrou et les élus du groupe « Les Républicains et Indépendants » du Conseil régional d’Ile-de-France

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