Jacques Attali débarque dans la 5ème saison du Bondy Blog Café après le numéro spécial consacré aux révoltes de 2005. Le consultant des présidents nous parle du programme présidentiel qu’il rédige pour 2017, dans ce deuxième numéro qui sera diffusé dimanche 8 novembre, à 13h sur LCP puis à 18h45 sur France Ô.
Jacques Attali est venu analyser le monde de la politique au café du Murat, à Bondy. Latifa Oulkhouir, Mathieu Blard et Inès El Laboudy l’ont questionné sur l’actualité et l’éventualité d’une candidature pour 2017.
Tout commence par un souvenir d’une époque, une photo trône sur l’écran à l’âge qu’ont la moyenne des blogueurs. L’écrivain/économiste et haut fonctionnaire a en commun ce regard dur, mais ne partage pas le même costume avec son uniforme de polytechnicien. Les hostilités commencent avec l’édito des kids qui pose le cadre de l’émission : « je n’ai jamais su qui était Jacques Attali ». Le principal intéressé rit jaune et qualifie ce portrait, qui égratigne gentiment sa renommée de caricature. L’abécédaire arrive à grands pas et il s’illustre avec le mot talent, ce qui donne de l’inspiration aux blogueurs : « T comme ter-ter ! ». L’écrivain a le sens de la formule et de la répartie : « Je passe mon temps à dire que la France est en train de gâcher un talent immense qui est ici ! ».
L’échange est cordial jusqu’à la conférence de rédaction des blogueurs qui irrite l’invité. Interloqué par les prises de position des : « jeunes », de « l’avenir » comme il le dit si bien, il s’indigne : « désolé, de vous couper… Je ne vois que des critiques, des remarques politiciennes et aucune proposition. » Le ton monte, les blogueurs récupèrent la balle au bond en balançant une tonne de suggestion, digne de grands chefs de cabinet, pour faire face aux conditions déplorables du système scolaire. Il écoute et lance, le regard plein d’admiration : « tout ce que vous venez dire, je l’ai déjà proposé dans mon rapport, mais le problème c‘est qu’ils ont peur de la guillotine. Ce sont des hommes politiques et non des hommes d’État. Pour que les choses changent réellement, il faut agir dans les 3 premiers mois d’une présidence… Pour cela, il faut avec un programme massif, travailler des années en amont et éviter les débats de castings qui vont faire élire un candidat sans programme. » La diffusion du reportage sur le film de JR et Ladj Ly : « Les Bosquets » coupe cet homme d’État en plein dans son analyse. Il revient à la charge : « n’attendez rien de personne, faites-le vous même. Vous n’êtes pas satisfaits des partis politiques ? Créez-en un ! » Après toute consommation, l’addition se paye et l’homme aux multiples casquettes lance dans sa compagne de séduction : « je ne pense qu’à l’intérêt des générations suivantes ! ».
Les questions du public vont bon train et un entrepreneur lance : « Comment voyez-vous le grand Paris et notamment les retombées pour les quartiers ? ». « Pour moi le grand Paris, il irait du Havre à Paris ». «Toutes grandes villes à un grand port à sa périphérie, sauf Paris » clôt notre invité.
Lansala Delcielo
Diffusion : dimanche 8 novembre, à 13h sur LCP puis à 18h45 sur France Ô

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