Dans son œuvre, Mehdi Charef décrit la France des années 1980 : une France profondément marquée par la colonisation et dont le racisme s’exprime régulièrement dans des « ratonnades » contre les Algériens parqués dans des bidonvilles et des cités de transit. Pourtant, ses personnages sont habités par la solidarité, l’espoir et l’affirmation de leur dignité. Aujourd’hui, le racisme a pris d’autres formes, parfois encore plus difficiles à combattre. Mais c’est peut-être entre autres dans son œuvre, qui ne tait aucun conflit, aucune humiliation passés sans pour autant renoncer à une construction commune, que ce combat pourra trouver un autre souffle.
À l’occasion de la réédition aux éditions Agone de son roman Le Harki de Meriem, Mehdi Charef participe à cette rencontre animée par Nassira El Moaddem, directrice du Bondy Blog et Adèle Mommeja, sociologue, chercheuse associée au Sophiapol (université Paris-Ouest Nanterre).
Des extraits du livre seront lus par Kader Boukhanef, qui jouait le rôle principal dans le film de Mehdi Charef Le Thé au harem d’Archimède (1985).
Entrée gratuite. Réservation conseillée
Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e (métro ligne 2 arrêt Couronnes, ligne 3 arrêt Parmentier)
Contact : info@maisondesmetallos.org 01 47 00 25 20
http://www.maisondesmetallos.paris/2016/12/15/mehdi-charef-l-amorce-d-un-reve-lucide