Les militants s’activent. Un certain Obama (prononcez comme ça s’écrit) a de grandes chances de devenir le nouveau président des Etats-Unis. Un « Black » à la « White house ». En attendant qu’Obama s’installe à Washington, la chiquissime avenue Georges V, à Paris, est en ébullition. Si,si ! Les nanas font flamber la carte bleue de leur nanard, mais ce n’est pas ça, l’événement. L’événement, ce lundi soir, à J-1 du vote américain, c’est au restaurant Findi que ça se passe. Arash Derambarsh, éditeur aux éditions du Cherche-Midi, l’historien et biographe François Durpaire et Samuel Solvit, président du comité de soutien français au candidat démocrate, ont rameuté la presse, ultime occasion de le faire avant l’élection de mardi.

La chaleur est suffocante dans le restau. Je manque m’évanouir. Un buffet me tient debout : jus d’orange, s’il vous plaît ! Elisabeth et John (pas McCain) portent un badge « Barack Obama ». Je joue les oiseaux de mauvais augure : « Nous sommes jeudi, leur dis-je. Barack Obama sur les télévisions du monde entier reconnaît sa défaite. McCain est élu président. » C’est à peine si les yeux d’Elisabeth ne sortent pas de leurs orbites. « Ah non, mais c’est un cauchemaaaar !!!! » Je plaisante, Madame. Elisabeth  avoue « préférer Hillary à Barack, mais bon ».

Le « Findi » est plein à craquer. Les nombreuses caméras virevoltent. C’est le grand bal des peoples. Tous ont répondu présent à l’invitation. Jeane Manson et le Golden Gate Quartet pointent leur minois. La fille adoptive de Jacques Chirac, Anh Dao Traxel, se montre avec Mohamed Dia, fondateur d’une célèbre marque de sport. Les organisateurs de la soirée, François Durpaire en tête, se relaient au micro. Ici, ce soir, « à un jour de la victoire de Barack Obama », grâce à « cette candidature historique », on veut « une réconciliation France-Etats Unis ». Jeane Manson le clame : « Obama, il veut le changement, plus de fraternité, moins de guerre et même partager les richesses. »

A la sortie de ce temple obamaniaque, Malys, Julia et Chloé tiennent la caméra. Les trois étudiantes bossent sur « le phénomène Obama » et doivent rendre un devoir filmé en anglais. Elles le disent : « Il ne gagnera pas. » C’est catégorique !

Mehdi Meklat

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Mehdi Meklat

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