Depuis trois mois nos vacances de Pâques étaient programmées : direction l’Algérie. Ma mère avait réussi à convaincre toute la petite famille d’y aller, donc mon grand frère qui ne part plus en vacances avec nous depuis plusieurs années était lui aussi de la partie pour une semaine. On les attendait tous parce que le fait de se dire qu’on va passer des vacances tous ensemble c’est cool et au soleil, c’est encore mieux ! Ma mère avait prévu des cadeaux pour le grand-père, pour l’oncle, la tante, le cousin, la belle-mère de la cousine, le dernier né… c’est donc un vrai travail de préparation !

Tout va pour le mieux les derniers achats sont empaquetés jusqu’à ce qu’on apprenne que le trafic aérien est perturbé à cause d’un certain volcan Islandais. Nous devions partir le dimanche 18 avril et le volcan s’est mis en éruption le mercredi. On voyait bien à la télé les gens qui dormaient dans les aéroports, l’Islande plongée dans une grisaille permanente, les compagnies aériennes qui perdaient de l’argent… Mais malgré tout on gardait toujours espoir de partir, jusqu’au jour où la fermeture des aéroports français a été annoncée, jusqu’au lundi. 

Pour nous c’était donc râpé, sauf si notre vol avait été décalé au mardi. Mais malheureusement, les compagnies n’en avaient pas décidé ainsi. Après  renseignements, on apprend que passeront d’abord tous les gens pour qui leur vol est prévu le jour du déblocage, puis ceux qui devaient décoller le jeudi, vendredi et samedi et ensuite la priorité aux handicapés et personnes âgées. Ne faisant partie d’aucune de ces catégories, vous pensez bien que nous n’étions pas prêts de quitter le territoire Français ! En allant se renseigner à l’aéroport, mon père apprend que dans notre cas on ne décollera pas avant la semaine suivante : à partir du 25 avril. Du coup pour mon grand frère c’était loupé parce que sa semaine était déjà terminée et nous on a préféré ne pas y aller, ça ne valait plus le coup : une semaine plutôt que deux ça change la mise.

C’est là que nos vacances ont complètement changé parce que histoire de se dépayser mes parents ont décidés de nous emmener en Belgique, le Sud de la France étant paralysé par des grèves. Donc changement de programme direction Bruxelles plutôt que Tlemcen, les vacances ne seront pas les même : plutôt que d’aller dans le sud on va dans le nord, les températures devraient donc varier mais on ne va pas se plaindre et cette fois ci on ne prend pas de risque, on y va en voiture ! Les vacances étaient géniales, Bruxelles, Liège et Maastricht sont de belles villes et en plus le beau temps était de la partie. Mais les vacances finies il a fallu s’occuper du remboursement. Une fois rentrée ma mère a tenté tant bien que mal de se faire rembourser cinq billets : elle téléphone, envoie des mails. Sans succès, on lui répond invariablement la même chose depuis un mois : soyez patiente ! 

Mes parents auraient bien aimé que les billets soient « reportables » et ils seraient bien partis cet été, sauf que les prix passent du simple au double et en plus ça ne fait pas l’unanimité à la maison : « moi j’ai prévu autre chose » lance le grand frère, « il fera beaucoup trop chaud » ajoute mon petit frère. Mais de toutes manières, les compagnies ne le permettent pas et on comprend vite en comparant les prix : 350€ en avril, entre 550 et 650€ au mois de juillet, Opodo, Aigles Azur et les autres  perdraient beaucoup trop d’argent. Ce foutu volcan a pourri les vacances d’une partie du monde et ça risque de continuer. En tout cas, mes parents n’ont toujours pas reçu de remboursement à ce jour. Mais on espère bien se rattraper cet été et passer de superbes vacances!

Sarah Ichou

Sarah Ichou

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