Respirer, s’évader quelques instants. Pas pour fuir. Juste pour sortir de cette prison à ciel ouvert qu’est devenu la bande de Gaza. Souffler, mais aussi et surtout se ravitailler. Car pour ces dizaines de milliers de Palestiniens qui traversent en masse la frontière égyptienne depuis la destruction partielle à l’explosif hier matin de la clôture séparant les deux territoires, l’objectif premier est de s’approvisionner. 

Hommes, femmes, enfants, vieillards : ils affluent des quatre coins de l’étroite bande de Gaza pour faire leurs courses en Egypte. C’est une ruée vers le lait, le sucre et l’huile. Le carburant et les produits électriques sont eux aussi source de convoitise. Il faut dire qu’après six jours de blocus et d’embargo israélien, la situation est dramatique à Gaza. La région est confrontée à une pénurie de produits en tous genre. Signe de cette crise humanitaire, la plupart des commerces situés aux alentours de la frontière égyptienne étaient déjà vides hier après-midi. Du coup, beaucoup renoncent à traverser la frontière.

Raja vit dans la bande de Gaza. Il a assisté hier à ces allers et venues incessants.

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Raphaëlle Thomas (Extramuros)

Raphaëlle Thomas

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