Nous avons décidé de nous embarquer dans une folle odyssée, probablement riche en péripéties, pour apprendre le mandarin, se découvrir soi-même dans des conditions inhabituelles et être loin de tout ce qu’on connaît. Peut-être rentrerions nous avec en poche la « Sagesse » chinoise…qui sait.

La Chine est un pays curieux, voire étrange pour certains et extraordinaire pour d’autres. Quoi qu’il en soit, le pays du milieu reste à découvrir. Wuhan, la ville où je me rends, a un climat difficile à supporter: il fait très chaud et humide en été et très froid en hiver. Je ne vous parle même pas des périodes de pluie. En contrepartie on rencontre des gens très aimables, très conviviaux. Mais aussi des paysages forts en caractères et des lieux à ne pas manquer.

Premier jour. Arrivé sur le campus universitaire, j’ai été très surpris : la fac est à elle seule une grande ville. On peut y trouver de quoi faire ses courses, acheter du matériel électronique, se promener dans différents parcs avec lac pour les mordus de romance, aller à la banque, et pour les amoureux du sport, le campus compte sept grands stades. Bref, nous étions un peu perdus, nous ne savions pas ce qu’il fallait faire, ni comment le faire…

Nous sommes arrivés au point d’accueil pour les étudiants étrangers et par chance un ange nous est tombé dessus : Seni, un étudiant originaire du Burkina Faso, qui venait de finir sa première année d’étude de mandarin pour enfin passer à son cycle de licence dans le but de devenir ingénieur en électronique. Il parle presque couramment le mandarin et maîtrise très bien le français. Il a été pour nous une aide sans laquelle nous aurions eu beaucoup de difficultés pour nous installer. Il nous a aidés, en premier lieu, en étant notre interprète, notamment pour notre installation en chambre universitaire, puis il a joué le rôle de guide en nous faisant découvrir tous les bons coins de Wuhan. C’est ainsi que la première journée s’acheva, nous nous jetâmes le soir venu dans nos lits, fatigués par les onze heures d’avion, la route entre l’aéroport de Wuhan et le campus et enfin notre installation sur le campus.

Deuxième jour. Il est 10 heures, je me lève et me prépare pour aller nous chercher de quoi déjeuner. Pour vous dire la vérité, je voulais passer pour un romantique. Tout en essayant de sortir de façon discrète, je me suis fait « grillé » (les hommes sont réputés pour leur discrétion…). Elle a souri puis elle s’est rendormie ! Sur la route, je suis tombé sur un supermarché qui était fermé. J’ai demandé à une étudiante (en anglais bien sûr) l’heure d’ouverture, elle m’a répondu 8 heures, or mon téléphone affichait 10 heure passées. J’en ai donc conclu que l’on s’était mal compris…

J’ai rejoins un petit magasin, pas très loin de là où je me trouvais, où une vieille dame, plutôt sympa, préparait des bols de nouilles faites maison à la sauce cacahuète. Succulent petit déjeuner accompagné de bouteilles d’eau bien fraîche (en Chine on ne peut pas boire l’eau du robinet). Sur la route du retour, je suis tombé au pied de mon immeuble sur une amie rencontrée la veille, Meriem, une étudiante comme nous venue de France découvrir la Chine et apprendre le mandarin. Elle m’a demandé si ces nouilles étaient pour le petit-déjeuner. Je lui ai répondu que non, que c’était pour le déjeuner, elle a ri et m’a demandé quelle heure je pensais qu’il était!… Elle m’annonça qu’il était 7 heures passées. J’étais debout depuis 6 heures du matin à chercher de quoi manger pour le déjeuner…  Pauvre étudiante chinoise que je pensais mauvaise en anglais !

Pour l’anecdote, mon amie attendait à ce moment-là le chauffeur-livreur de chez Mc Donald… Eh oui, ici ils ont un service livraison à scooter…

Ferhat Dikmetas

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