Ce dimanche matin, Mélanie, 25 ans, est à l’image de Robinson Crusoé quand il échoue sur son île : isolée. Cette salariée de l’association Africultures a découvert en arrivant que son stand était situé dans une autre pièce que celle, la grande, la superbe, où trônent les livres. En gros, il n’y a pas un chat autour d’elle.

Cette jeune diplômée d’un master en administration culturelle n’en perd pas pour autant le sourire. Son intérêt pour la culture africaine y est sans conteste pour quelque chose. « On parle peu de cette culture et je trouve intéressant de voir comment l’association travaille. » Sur son présentoir, Afriscope, le magazine gratuit, Africultures, la revue, et des coffrets de photos.

Africultures est à l’origine une association constituée de gens passionnés par un domaine culturel ayant trait à l’Afrique : le théâtre, la danse, la bd… Après 11 ans d’existence, les fervents de la première heure ont décidé de créer Afriscope, un magazine culturel et citoyen qui relate tout ce que fait la diaspora africaine et caribéenne, « Maghreb compris ». Cinq numéros sont édités par an.

Le développement d’Internet a permis à l’association de prendre son essor. « Nous totalisons un million de visiteurs par mois sur notre site www.africultures.com. » Ainsi, ils ont développé Africiné, Afribédé, Afriphoto. Des salariés, des journalistes pigistes, un comité de rédaction qui est le noyau des créateurs de l’association composent Africultures. Quant à Mélanie, elle travaille sur la revue Afriscope afin de développer le magazine en région.

« En région parisienne, nous avons 130 points de diffusion comme par exemple, les médiathèques, les lieux associatifs, les cinémas indépendants, les mairies… On aimerait bien se développer en Paca et en Midi-Pyrénées, deux régions où nous sommes moins bien implantés. »

Stéphanie Varet

Stéphanie Varet

Articles liés

  • Jeux Olympiques, Grand Paris : sur les chantiers, « les profits avant les vies »

    Précarité du travail, négligence de la formation, recours massif à une main d’œuvre sous-traitante ou intérimaire… Sur les chantiers du Grand Paris et des Jeux Olympiques, l’organisation du travail met en danger les ouvriers. À l’approche des JO, les cadences s’accélèrent et avec elles les risques encourus par les travailleurs. Matthieu Lépine, auteur de L’hécatombe invisible, revient pour le Bondy Blog sur les conditions de travail sur ces chantiers.

    Par Névil Gagnepain
    Le 25/05/2023
  • Langue(s) et origine(s) : « Le Lingala et moi »

    Pourquoi en France un certain nombre de parents n'ont pas ou peu transmis leur langue maternelle à leurs enfants ? Pour tenter de répondre à cette question, nos blogueuses et nos blogueurs explorent leur histoire familiale. Hadrien nous parle, ici, de son rapport au Lingala.

    Par Hadrien Akanati-Urbanet
    Le 24/05/2023
  • À Saint-Denis, le lycée Paul Éluard prend l’eau

    Fuites d’eau, plafond qui s’écroule… Au lycée Paul Éluard à Saint-Denis, les enseignants se mobilisent pour alerter sur le délabrement de leur établissement. Lundi 22 mai, une réunion s’est tenue entre la direction de l’établissement et des membres du conseil régional. Reportage.

    Par Aissata Soumare
    Le 23/05/2023