Des filles qui parlent de filles. Voilà ce que les lecteurs et lectrices du blog réclament à corps et à cri depuis quelques semaines déjà. Disons-le, l’agression de Paul et les tensions vécues par Alain et les Michels ont un peu refroidi, à la rédaction, les candidatures féminines pour la semaine de villégiature en banlieue parisienne. Les fantasmes sur les risques encourus vont bon train, et j’en connais plus d’un qui s’attend à lire bientot sous ma plume « Ma tournante à Bondy ». Pour assurer ma sécurité, Michel Beuret, à qui je succède aux commandes du blog, n’a pas lésiné. Je suis par exemple logée chez une Bondynoise plutôt qu’au local, où je viens quand même régulièrement, notamment pour poster mes textes. Honnêtement, depuis que je suis arrivée hier après-midi, c’est le calme plat; on se sent plus à l’aise à la gare de Bondy qu’à la gare de Fribourg. Mais c’était quand même agréable d’avoir un garde du corps pendant quelques heures – c’est une expérience dans une vie. Merci Michel.

Cela dit, ça reste une drôle d’idée à mon sens d’avoir besoin d’une femme pour parler de sujets féminins. D’abord je suis sûre que mes collégues auraient fait ça très bien. La preuve: le frigo est plein de produits laitiers allégés, il y en a donc au moins un qui sait de l’intérieur ce qu’est le diktat de la ligne et la douleur du régime. Ensuite, on n’a pas envoyé des Musulmans avant moi sous prétexte qu’il fallait parler de l’Islam dans les banlieues. Bon, en même temps, si on envoyait plus d’Américains faire des articles aux Etats-Unis, on lirait peut-être moins de bêtises sur le sujet dans la presse francophone.

Toujours est-il que me voilà. Alors bonjour.

Par Sonia Arnal

Sonia Arnal

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