J’attends depuis plus d’une heure un gars qui me fera rentrer dans un appartement: « Là-bas tu te retrouves en Kabylie! ». Non, il ne viendra pas. Ni le lendemain d’ailleurs. Durant mon séjour, j’aurai totalisé 6 heures à attendre des gens qui ne viennent pas. Surtout ils ont d’autres soucis. Et puis les appartements, c’est territoire privé: ça appartient à la famille. Les gens, c’est dans la rue que tu les reçois, dans les allées. Le monde clos, le monde ouvert. En fait, même la cité est fermée: « Si t’as pas les codes pin, tu rentres pas ». Je comprends leur refus.     

Nicolas Lieber

Nicolas Lieber

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