Si tu es futé et déterminé, il est possible de voyager de façon très économique. C’est l’aventure, certes, mais c’est finalement assez simple et très enrichissant. Suivez le guide.

Ça y est, ce sont enfin les vacances, il fait beau, chaud ! Un peu trop de chaleur ces derniers temps mais ça ne va pas durer il paraît et on va enfin pouvoir respirer ! T’appelles tes potes pour aller te poser au parc ? Répondeur. Dépité, tu vas sur Facebook pour passer le temps… tu retrouves l’un d’entre eux qui sourit de toutes ses dents sur un beau selfie, chargé comme une mule à l’aéroport de Roissy. Ha le bâtard ! Toi, t’es fauché, t’as des factures en retard, et franchement, à part Paris plage, tu vois pas vraiment où tu pourrais aller avec tes 150 balles à tout casser. Mais t’inquiètes : si t’es futé et motivé, y’a toujours moyen de moyenner. Le Bondy Blog t’explique comment.

En France ou à l’étranger, il existe des façons de voyager avec très peu d’argent. Cela peut même être encore plus amusant que de la faire de façon classique. Mais il faudra renoncer au confort, accepter que les choses prennent du temps et ne se déroulent pas toujours comme prévu, bien s’organiser en amont et faire preuve de beaucoup, beaucoup d’optimisme. À partir de là, tout est possible !

Le stop, ça marche toujours

Pour le trajet, il y a le stop. Oui, c’est aussi simple que ça. Et ça marche. Ça marche même très bien… quand on est bien préparé. Définis donc ton objectif et étudie bien le ou les itinéraires. Mais il faut surtout savoir où se poser pour lever le pouce. Il y a une myriade de sites et de blogs qui expliquent comment s’y prendre pour réussir. Parmi eux, la bible de l’auto-stoppeur, Hitcwiki, qui vous indique les bons spots. Voici quelques liens utiles : Lève ton pouce, dossier sur le stop dans le Guide du routard ou sur le site Instinct voyageur. Lis bien les conseils sur les forums, sors ta meilleur tchatche et décroche ton plus beau sourire. Surtout, ne te décourage pas. Des fois, tu es coincé. C’est comme ça. Reste positif. Prépare un duvet et une tente pour dormir en route. Tu devras certainement le faire. Ha oui, une dernière chose : habille-toi correctement, ça peut faire la différence (pas en costard non plus hein !).

Se loger : le camping ou l’incruste chez l’habitant

Pour te loger sur place, la solution la plus agréable et pratique est le « couchsurfing »: des personnes qui habitent sur place offrent le gîte au voyageur. En réalité, le site couchsurfing n’est que l’une des plates-formes internet qui mettent en relation des hôtes et des visiteurs. Il en existe pleins d’autres, dont les plus célèbres sont :  BeWelcome, Trustroots, Servas. Mais attention ! Dans les grandes villes, les hôtes sont très sollicités. Ce n’est pas impossible, loin de là, mais c’est difficile. Lisez attentivement les conseils sur la manière de formuler vos demandes qui existent sur les différents forums et blogs de voyageurs (Trouver son premier hôte, Conseil pour améliorer son profil, Huit astuces pour bien pratiquer le couchsurfing en voyage !). Et ne pensez surtout pas qu’il s’agit d’un hôtel gratuit. Ce sont généralement des gens qui vous accueillent parce qu’ils ont envie d’échanger. C’est un excellent moyen de découvrir l’endroit où vous vous trouvez grâce à une personne qui y vit et pourra peut-être vous présenter d’autres gens.

Pour les plus roots, il y a le camping sauvage. Dans la ville ou dans la nature, c’est le moyen le plus simple et le plus économique de passer la nuit quelque part. Mais en ville, il faut une certaine décontraction, et une bonne connaissance des règles des sécurité de base, à savoir dormir bien caché, ou très exposé pour éviter les pépins.

Pour les plus sociables ou les plus culottés, il y a l’accueil « spontané » chez l’habitant. Une façon pompeuse de dire qu’une personne que tu ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam t’invite à dormir chez elle. C’est le meilleur moyen de découvrir le lieu visité de l’intérieur.

Se nourrir : le resto, tu oublies !

Pour manger, on dira que le plus simple est quand même de rogner un peu sur tes 100 balles et d’aller au supermarché le moins cher du coin. Pâtes, œufs, lentilles, poulet… prends des trucs pas trop chers et nourrissant qui t’apportent tous les éléments dont tu as besoin pour être en bonne santé. L’idée est de préparer la nourriture sur la base opérationnelle (hôte, campement ou autre). Un conseil, emporte des tupperware avec toi quand tu bouges. Ça t’évitera de craquer pour une pizza ou un burger dans un resto du centre-ville. Si tu es dans une tente, fait tes emplettes en conséquence !

Les puristes peuvent aller encore plus loin. Il est possible de se nourrir très correctement en glanant les invendus, à la fin des marchés, devant les boulangeries. Il est aussi possible de demander directement aux petits commerçants si vous pouvez récupérer leurs invendus. Par ailleurs, il y aura peut-être là où vous êtes, des groupes de freegan, qui ont décidé de manger gratuitement pour lutter contre le gaspillage et la mercantilisation de toutes les ressources, et qui donnent les produits glanés en trop.

S’occuper : il y a des milliers de choses à faire partout où tu vas

Pour les activités, la fête, les sorties… en réalité, pas besoin de dépenser des fortunes. Pour t’amuser, plus que d’argent, tu as besoin des gens ! Sérieux, t’as déjà fait une grosse teuf tout seul toi ? Premier conseil : prépare le terrain. Renseigne-toi bien sur ce qu’il y a à faire pour pas cher et cherches des gens qui t’accueilleront sur place. Pour les activités, il y a les guides touristiques en ligne, les offices de tourisme, la presse et des blogs à gogo. Pour les gens, il y a les réseaux sociaux. Écris une annonce dans laquelle tu explique ta démarche et publie la sur Facebook, Twitter, Insta, partout où tu pourras. Contacte tous les gens qui peuvent avoir de près ou de loi un lien avec ta destination. Demande-leur trois choses : les bons plans pas chers, qui peut t’héberger, et avec qui peuvent-ils te mettre en contact sur place. Publie aussi dans les groupes Facebook locaux (Français expatriés, des gens qui partagent une passion avec toi…).

Deuxième conseil : sois créatif et prends les devants. Il y a des milliers de choses à faire partout où tu vas… pour un peu que tu aies de l’imagination. Tu es passionné de break dance ? Cherche un endroit où ça break’ là où tu vas. Tu kiffes les basket ? Idem. Les mangas ? Cherche les lieux pour les passionnés, les musés, groupes Facebook, etc. L’effet de communauté peut en plus être une très bonne clef d’entrée. Renseigne-toi sur les coutumes et festivités locales. Certaines peuvent vraiment valoir le coup. Organise un événement toi-même avant de partir : pique-nique, petite fête, visites touristiques sur un thème original, etc. Tu peux aussi te glisser discrètement dans un groupe qui fait une visite guidée et apprendre deux trois trucs assez intéressant. À toi de jouer.

S’y prendre au moins une semaine avant

Le sac à dos doit être LÉGER ! C’est essentiel, car tu vas galérer. Si tu vas à l’étranger, pense à télécharger une carte hors ligne des lieux sur ton téléphone avant de partir. Elle te sauvera la vie quand tu n’auras pas Internet. Pour communiquer sur place, tu pourras utiliser les messageries internet gratuites (Whatsapp, Messenger…). Pense cependant à te renseigner sur les endroits où il y a du wifi gratuit comme les cafés.

Enfin, fais les choses dans l’ordre : commence par trouver ta destination, poste sur les réseaux sociaux et fais des demandes de couchsurfing. Il faut s’y prendre au minimum une semaine à l’avance.

Ce mode de voyage exclut-il de traverser un océan ? Non ! Cet article ne fait qu’effleurer un sujet très documenté, quoi qu’assez peu mis en avant. L’art de voyager pas cher, voire sans argent, est devenue une vraie discipline. Il est possible de traverser le monde de cette manière, en bateau, à pied, en vélo. Si tu souhaites ouvrir ces portes, c’est tout un univers qui s’offre à toi.

Voici quelques liens intéressants :

Sur ce bonnes vacances et amuse-toi !

Alban ELKAÏM

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