Un an après les attentats de Paris et de Saint-Denis, le souvenir du 13 novembre est encore vif et douloureux chez certains Parisiens. Yousra Gouja revient sur cette soirée d’horreur pour le Bondy Blog. Récit.

Être coupée du monde virtuel, un instant. Je sors du cinéma. Je reçois un texto affolé d’une amie : « Tu es où ? Tu fais quoi ? Y’a eu des attentats ! » J’allume la 4G, les informations fusent. La vie monotone du métro, elle, est pour l’instant imperturbable. Les gens sont effarés. Certains ont perdu des proches. Les attentats ne sont pas déjoués mais bien réels. On commémore déjà un événement d’il y a un an. « On n’oublie pas » revient sans cesse. Les temples de la culture sont touchés. Des vies sont prises. On retiendra leur nom et leur visage que l’on connaît tous grâce aux réseaux sociaux.

Et il a fallu retourner en cours… Les moments d’échanges étaient exceptionnels. De nombreux élèves ont dédié leurs dessins, leurs projets, leurs textes et leurs mots aux victimes. Puis, il a fallu que certains publient des livres, que d’autres s’auto-proclament « spécialistes en terrorisme ». Il fallait bien remplir les plateaux télé et radio. C’est dans ces moments que le cynisme prend le dessus sur l’humain : les journalistes recherchent le ou la rescapé(e) prêt(e) à parler.

Heureusement, le Bataclan a rouvert ses portes. La musique de Sting a résonné. On a de nouveau chanté, dansé. Je suis bien contente que la culture reprenne ses droits ! « May these tragedies never happen again » sonne désormais comme un refrain. Longue vie aux amoureux de la culture !

Yousra GOUJA

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