Il est minuit et je surfe sur mon ordinateur portable. Il y a une vague odeur de brûlé dans la chambre. Cela doit venir de mon ordinateur portable. Le pauvre, il travaille trop. L’odeur est de plus en plus forte. Je sors de ma chambre, le couloir de l’étage est complètement enfumé. Panique à bord. Je cours vers toutes les chambres pour essayer de voir s’il y a du feu quelque part. Je toque à quelques-unes, je crie « au feu ». Personne ne bouge. La porte de l’ascenseur s’ouvre. Un homme de la sécurité cherche comme moi d’où vient cette fumée. Il ne trouve rien. Il repart. Je prends mon sac et mon ordinateur sous le bras lorsque je m’aperçois que c’est de la poubelle en métal que vient cette fumée. Un mégot sur une serviette en papier. Mais l’homme de la sécurité a déjà appelé les pompiers. Ils débarquent dans le couloirs, équipés comme dans les films. Ils sont douze! J’en profite pour interviewer le responsable. 6305 interventions par année sur Bondy, dont 10% de sérieuses. Et pourquoi sont-ils venus à douze ici? « Une commission a émis un avis défavorable sur les conditions de sécurité de ce bâtiment ». Me voilà rassurée. Bonne nuit les pompiers!

Il y a le feu à l’hôtel
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