Ecrivain (auteur de roman policier), Mouloud Akkouche a publié sa première nouvelle Causse-toujours ! (collection Le Poulpe) en 1992. Aujourd’hui, il tient un blog sur Mediapart. Cet été, nous vous proposons de lire sa chronique hebdomadaire, des tranches de vie, qu’il raconte ici sur le Bondy Blog. 1 / 9.

« Quelle est ta propre part au désordre dont tu te plains ? »
Freud
Tout explosera demain à 8H30. Les décombres encore fumantes, le pays connaîtra ton nom. Le mien aussi. Ce nom que tu détestais tant. Seul Nounours est au courant de mon acte. Il a tenté de me dissuader. En vain.
Je suis assis sur le balcon de notre appartement. A mes pieds, un sac avec un thermos de café et des clopes. Une vue plongeante sur le barnum qui abritera les officiels. Monté au même emplacement où, durant des années, un cirque s’implantait quelques jours au cœur de notre cité. Des barrières ont été installées pour éloigner les habitants du quartier et tous les curieux à l’affût des têtes couronnées de la République. Un spectacle à ne pas rater.
Plusieurs vigiles, avec des chiens, patrouillent. Je connais la plupart. Plus le moindre véhicule dans les rues avoisinantes. Jamais vu le quartier aussi vide.
Quarante neuf ans que je vis dans cette ville. La clinique où j’ai vu le jour se trouve au centre-ville, à trois kms à vol de bus. La clinique où tu es né aussi. Je sais, je sais, je radote. Contrairement à ta sœur, tu écoutais sans sourciller mes histoires de « c’était mieux avant ». Laisser tomber le passé ? Se consacrer exclusivement au présent de notre drame familial ? Sans remonter le temps, impossible de faire le tri de mes erreurs. Raconter l’aveuglement d’un père.
Né dans cette ville, je ne la quittais que pour des colonies de vacances. Moments inoubliables ; sans doute eux qui me poussèrent à devenir animateur, dès l’âge de 17 ans. Je compris aussitôt que c’était ma voie. Tout en bossant, je passais un diplôme d’éducateur spécialisé. Après deux années dans une autre ville de banlieue, je revins sur la commune. Assez rapidement, on me confia une structure d’accueil de jeunes en difficultés.
Le centre des Acacias. Un établissement ultramoderne inauguré en grandes pompes par les huiles de la réinsertion et la protection judiciaire de l’enfance. Quel trac le jour de mon discours au micro. Raide comme un piquet sur l’estrade, j’avais l’estomac noué. A nos pieds les officiels et quelques habitants triés sur le volet. Première fois officiellement au-dessus de mes proches. Mon père, assis à la troisième rangée, était sanglé dans son costume du dimanche. Droit comme un I. Souvent, il massait son ventre qui hébergeait une mâchoire avide; elle le videra entièrement en trois mois. Je ne l’ai pas quitté des yeux en prononçant mon putain de discours. Son regard, rougi par l’alcool, fut ma bouée de sauvetage ce jour-là. Hors de question de craquer devant lui.
Un an plus tard, tu naissais.
Dans la ville, tout le monde me connaît. Et je connais tout le monde. Impossible de faire un pas sans taper dans une main ou embrasser des joues. «On dirait que c’est toi le premier magistrat de cette commune», lâcha une fois la maire. Elle me demandait souvent de l’accompagner. Surtout dans les quartiers loin du centre ville. Contrairement à son prédecesseur, elle appréhendait de venir dans notre cité. Très mal à l’aise. Elle a fini par dégoter un autre parachute.
Déménager? Quitter notre 22 ème étage ? J’aurais pu descendre du plateau. Me rapprocher du centre et du métro comme me le conseillait mes « nouveaux amis». Vivre au quotidien avec les gens auquel je ressemblais de plus en plus. L’adjoint au logement aurait sans doute accéléré ma demande de mutation de logement social. Pourquoi avoir refusé ? Peur de trahir ma classe d’origine ? Questions que je ne posais pas ou restées dans mes parts d’ombre. Pas besoin de grandes explications. Je me sentais juste bien sur les hauteurs de la ville. Pourquoi me priver d’une telle vue ?
Sur ce balcon, je me sens comme un aigle sur son rocher. Chaque saison, des horizons différents viennent picorer au bord de ma fenêtre. Des nuages à portée de mains. Parfois par temps clair, elle n’est là que pour moi, enracinée au cœur capitale, sa pointe plantée dans le ciel ; aujourd’hui crayon métallique sur une page rougie de sang. Certains peuvent passer des heures devant un aquarium. Moi c’est assis sur mon fauteuil, face à la baie vitrée. A toute heure, des anonymes se croisent, se doublent, se poursuivent, se télescopent… sur le périf. Jouets du même manège.
En quelques années, j’étais devenu un acteur social très important dans la ville. Entendu – rarement écouté- des élus, des journalistes du mensuel municipal, et aussi de la presse écrite et audiovisuelle nationale. Ces derniers ne venaient généralement que pour des incidents, rodéo, voitures crâmés, tournantes, etc; plus enclins à assombrir le tableau. Tandis que les premiers, arpentant en permanence le terrain, étaient contraints d’embellir la réalité. Fantasmes et réalités à tous les étages.
Et l’ascenseur coincé depuis 40 ans au sous-sol.
Puis ta mère débarqua dans ma vie. Artiste peintre venue animer un atelier peinture dans mon centre. Une boule d’énergie et d’enthousiasme. Un jour de printemps, nos deux mondes, si éloignées,se rapprochèrent sous une couette. Puis, armé de son sourire inoxydable, elle posa ses crayons et pinceaux dans mon petit studio. Ma famille et les copains ne voyaient pas notre relation d’un bon œil. Qu’est-ce qu’il fout avec c’te bourge ? ! Sa famille aussi n’aurait pas non plus misé sur nous deux.Notre couple, côté à 50 contre 1, en surprit plus d’un à l’arrivée. Bref, une histoire d’amour.
Peu avant ta naissance, nous emménageâmes dans un appartement plus grand, dans le même immeuble. Ta mère travailla à mi-temps jusqu’à ton entrée à l’école. Puis, trois ans plus tard, ta sœur pointa son nez. De la maternelle à la troisième pour toi, ta sœur jusqu’en terminale, vous fitent vos études dans les établissements du quartier et de la ville. Scolarisés avec nos voisins.
Pas comme ces gosses qui quittent leur maisons ou appartement, passent devant le collège de leurs anciens copains de maternelle, traversent les frontières du quartier pour gagner un établissement – public ou privé – dans la ville huppée la plus proche, ou à Paris. Migration pendulaire de collégiens. A l’époque, j’avais beaucoup de mal à comprendre leurs parents «éviteurs scolaires ». Surtout ceux de gauche, défenseurs des sans papiers et de l’école républicaine, prompts à donner des leçons de vivre ensemble, critiques virulents du beauf (terme très réducteur) xénophobe et contre le mélange…. Un cocktail de contradictions. Eux qui avaient raison. Si je t’avais inscrit dans un autre collège…
Pourquoi les enseignants ne m’ont pas alerté ? Un gosse qui dérape ça se voit. Une attitude inhabituelle en classe, dans la cour, ses fréquentations… Des éléments susceptibles d’indiquer un changement de personnalité. Pourquoi ne pas m’avoir convoqué ? Ou même fait un signalement auprès du rectorat ? Voilà que je fais comme les parents des gosses dont je m’occupais au centre. Si leur progéniture évitait la prison ou n’y retournait pas, je devenais un demi-dieu. Mais si leur gamin s’enfonçait dans la délinquance, j’étais responsable de tout ce qui leur arrivait. Le fameux « à cause des autres » qui m’a toujours très agacé.
A la décharge de tes profs, tu n’étais pas si détectable que ça. Pas le même profil que les trois tueurs du mois de janvier. Fils d’un directeur de centre éducatif, enseignant à la PJJ, et d’une artiste peintre. « Gosse de bobo », te vannais-je quelques fois. Tu n’aimais pas ma plaisanterie, j’ai cessé de te taquiner là-dessus. Pourtant la réalité. Tu faisais de la musique au conservatoire municipal, partais à toutes les vacances(pas dans les colonies de la ville), traîné au théâtre, cinéma, dans les musées. Chez nous, des toiles aux murs, une bibliothèque, pas de télé, des DVD, des CD. Sans oublier Charlie Hebdo aux chiottes en compagnie du Monde diplomatique. La parfaite panoplie du fils de bobo ( terme aussi réducteur que celui de beauf ). Impossible donc d’accuser, comme c’est souvent réellement le cas, la misère sociale et culturelle. Pas le candidat idéal pour un plongeon dans l’obscurité.
L’été de tes 16 ans, tu pris le train avec des copains et copines, direction l’Espagne. Nous reçûmes une carte postale. Ta mère l’a gardée. « C’est super ! On s’éclate dans les vagues et dans un super camping avec piscine. Mais ici ça pue la thune. » Ça m’avait fait sourire. J’avais pensé qu’il fallait que tu améliores ton orthographe.
Etrange ironie de l’Histoire. Presque 80 ans plus tôt, des hommes,parfois,très jeunes,débarquaient en Espagne.Tous les « Bella Ciao » et autres « Commandante Che Guevara », que ta mère t’avais appris, transformés en « Allah Akbar ». Le gosse sur mes épaules lors des manifs échouant dans des villes dévastées par la guerre. Notre éducation anticléricale se vautrant sur un tapis de prière. Pourquoi tout avais foiré ?
Moi en premier sur la liste, ta mère, tes copains, les médias de gauche et de droite plus adeptes du buzz que d’informations, les politiques, et tous ceux que j’oublie, n’avons pas su t’offrir une autre cause à défendre. Un idéal de progrès. Comment aurais-je réagi à ton âge dans ce monde ?
Cependant, permets-moi de te dire fiston, que tu aurais pu être moins con. Désolé mais je suis en colère contre toi de t’être laissé manipuler par des décérébrés. Surtout que, contrairement à la plupart des tes camarades d’obscurantisme, tu avais toutes les armes. Enfin c’est ce que je croyais naïvement. Des fumiers, dans le quartier ou à distance, plus persuasifs que notre éducation et amour filial, réussirent à prendre plus de place dans ta tête. Et ton coeur. Transformé en fou de Dieu.
Six mois plus tard, tu nous envoyais une vidéo où tu posais fièrement ; le visage encadré d’une barbe bien taillé, une kalachnikov à la main. Tes yeux chargés d’une étrange lueur. Je n’arrivais pas soutenir ton regard. Je baissais les yeux. Vaincu par cette lueur innommable. Reflet de mon échec de père.
Comment le super éduc n’avait rien senti. On se voyait tous les jours. Certes, je n’étais pas du genre bavard à la maison. Ta mère me reprochait souvent de parler en public et m’enfermer dans le mutisme à la maison. Pas tort. Quoi qu’il en fut; chaque matin, avant de partir au boulot, je te préparais tes céréales sur la table de la cuisine. Au moment de te coucher, tu me souhaitais bonne nuit et entrais dans ta chambre. Le rai de lumière sous ta porte éclairait une autre chambre où je bouquinais en cachette de mon vieux. Tout allait bien. Existence banale d’une famille semblable à des millions d’autres. Champion du monde de la réinsertion des « cas soces », j’avais sorti de la merde des dizaines de gosses .Et infoutu de te voir sombrer.
A la manière d’un flic, j’ai fouillé ta chambre où, par respect de ton intimité, je ne rentrais jamais. Je me suis assis derrière ton ordinateur. Des heures passées à ta place à essayer de comprendre comment tu avais pu basculer devant nos yeux. Je suis tombé sur des échanges mails et des liens avec des sites de promotion la guerre sainte. L’un d’entre eux, espèce de djihad pour les nuls, m’a fait rire. Allah en solde sur E-bay. Un rire nerveux à rage déployée contre la connerie. Rire surtout contre ton abruti de père qui n’avait rien vu venir. Mon fils était un autre.
Pas une seconde, je n’aurais pensé que tu recelais un tel réservoir de violence. Tes ennemis à abattre étaient les capitalistes, les américains, les bourgeois, les bobos, les femmes, les juifs, l’école… Toi, si doux, réservé, déchargeant ta haine sur la toile. Incroyable. Un fils caché dans notre fils. Les deux morts d’une overdose de Dieu.
Trois semaines plus tard, nous reçûmes une autre photo de toi par la même adresse mail. Cette fois, tu étais allongé sur des gravats, paupières fermées sous ciel très bleu. Ta mère et moi échangeâmes un regard. Sans un mot, elle se leva de table et fuma devant la baie vitrée. Ses épaules agitées par les sanglots. Et moi tétanisé sur mon siège. Incapable de chialer.
Nous n’avons dévoilé ta mort à personne. Aux questions, nous répondions que tu avait trouvé une place de cuisinier dans un restaurant en Arabie Saoudite. Jamais nous t’évoquions. Chacun évitant le regard des autres. Ta mère dormait dans le salon. Et moi je passais mon temps dans les bars. Soudés par un secret qui nous déchira.
Quelques mois après ta mort, ta mère qui venait d’hériter, s’acheta une maison dans le « bobo land » comme on le surnomme ici.Toi, tu disais chez les bourges. Elle y vit avec ta sœur. Quand je croise l’une ou l’autre en ville, elle baratine un prétexte pour écourter la rencontre. Je n’insiste pas. Toutes les lumières sont allumées chez elles. Que peuvent-elles bien faire à cette heure-ci ? Ta sœur encore plongée dans ses bouquins de médecine. Et ta mère ?
Sans doute en robe de chambre, anesthésiée par les antidépresseurs, à parler toute seule dans un salon aux murs couvert de tes photos. Ou à peindre le même visage; Un visage sans regard.
Moi aussi j’ai déménagé, quitté notre cité. Je vis désormais dans un vieil hôtel meublé. En cours de démolition, comme moi. Vivant avec des types, aussi largués que moi ; tous accrochés au comptoir pour ne pas complètement sombrer.Pas de grands bavards. Chacun cultivant en silence sa douleur. Comme toi, j’ai traversé le miroir. Mon seul moyen de te retrouver.
Le patron du personnel communal à fini par me vider. Pas un sale type car, avec toutes mes fautes professionnelles, j’aurais pu être exclu à vie de la fonction publique. Il m’a muté au garage central. Je passe mon temps à laver des voitures et des autocars. Et me noircir au bar.
Désabusé ? Un stade dépassé depuis longtemps. Pourtant, malgré des décennies de promesses d’une vie meilleure dans les quartiers (oubliées après chaque élection ou retour au calme post-émeutes), j’avais tenu le choc. Un optimisme inébranlable en l’avenir. Chaque fois qu’ils concoctaient un plan banlieue, j’y croyais dur comme fer. Cette fois, c’est la bonne, me disais-je. Puis le ministre partait vers d’autres horizons, ses cartons et ses fidèles le suivaient. Un ou une autre prenait sa place, nous refaisait le coup, et repartait. Mais je n’étais jamais gagné par le pessimisme. Ni l’aigreur.
Janvier 2015, l’espoir a les semelles usées. Même le meilleur des communicants, sourire télégénique, ne pourra plus le faire marcher. Les gosses de ces quartiers populaires sont des héritiers ; pas prêts de lâcher ce que leurs aînées leur ont transmis: héritage de plusieurs générations de désillusion. Lucides et désabusé à huit ans. Plus que Dieu ou Nike qui parviennent à les faire marcher. Marche dans une impasse, une grenade sous leur poitrine.
J’évite de croiser d’anciens collègues éducs. Plus rien à se dire. En plus obligés de leur parler à distance pour qu’ils ne sentent pas les effluves du rosé matinal. Quand je me fais coincer, je les écoute avec un sourire figé. Souvent, ils me reparlent du centre et, peu à peu, évoquent leurs actions sur leur terrain et les objectifs qu’ils comptent atteindre. Les nouveaux éducs plus enthousiastes que leurs aînés. Je les encourage. Persuadé pourtant que seul le pire a de l’avenir. Et ceux qui,sincères ou manipulateurs de boue, vivent en famille bien à l’abri des frontières visibles et invisibles. A chacune de nos rencontres, je me retiens de leur livrer le fond de ma pensée, dégommer leurs rêves. Faire semblant d’y croire encore pour ne pas contaminer autrui. Ultime élégance sur un champ de ruines ?
Les officiels sont installés sous le barnum. Les gens du quartier s’entassent derrière les barrières de sécurité. Sauf ceux qui peuvent avoir une vue de chez eux. Et quelques mètres plus loin, mon pote Nounours. Tu ne l’aimais pas trop parce qu’il parle très fort. On se connaît depuis la sixième. Un soir, nous avons même échangé nos sangs; des conneries de gosses qui nous lient encore. Il est planqué dans un camion de la ville qu’il a réaménagé pour l’occasion. Un génie du bricolage. Il sait que les flics vont le serrer. Pas ça qui peut lui foutre la trouille. Nounours va bientôt les arroser.
Sans doute que les choses ne se dérouleront peut-être pas tout à fait comme je les décrits.. En léger différé comme disent les journalistes. Peu importe. Et trop tard pour pinailler.
Encore une fois, je n’ai parlé que de moi. Moi, moi, mes combats,moi, ma douleur… Et toujours tout ramener à ma croisade d’éduc. Tel une espèce de curé ou imam, sûr de prêcher la bonne parole. Au fil du temps, sans m’en rendre compte, je m’étais enfermé à double tours dans une tour d’ivoire de certitudes.Trop borné pour laisser place à un quelconque doute. Pourtant, si c’était à refaire, je crois que je penserai pareil et accomplirai les mêmes actes. Juste voir plus les êtres sous mon toit.
J’ai écrit tout ça d’un trait. Fébrile. Peur de ne pouvoir aller jusqu’au bout. Enfin me débarrasser de ce fardeau trop lourd à porter. J’aurais préféré t’écrire autre chose que cette litanie d’un mec, amant, père, citoyen, éducateur, athée… Pas doué pour la tendresse. Un perdant ? Non, un homme perdu. Sans espoir, ni desespoir. Juste envie de trouver le sommeil. Désolé fiston d’avoir perdu mon sens de l’humour. On se rattrapera dans une autre vie. Même si je n’y crois pas.
Pas eu la force d’écrire une lettre à ta mère et ta sœur. Au fond, elle s’adresse aussi à toutes les deux. Et à tous ces êtres, famille, amis, qu’on croit connaître. Nos plus proches inconnus.
Ton père,
« Plusieurs explosions déclenchées en même temps. Les quatre tours s’écroulent d’un seul coup. Plus qu’un monumental tas de gravats et une épaisse fumée.
Le quartier tout entier assiste à cette destruction. Bientôt ici sera… Qu’est-ce que… On entend un bruit assourdissant de soufflerie ! Incroyable! Une pluie de feuilles volantes…. Des feuilles de papier s’élevant d’un camion. Elles nous tombent dessus comme une pluie ! Je viens d’en attraper une…
Je…. C’est…. c’est… Incroyable ! J’ai entre les mains la lettre d’un homme resté dans l’une des tours détruites. Enterré sous les décombres de son immeuble. » 1
 
Mouloud Akkouche

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