J’avais dit: trois mois… Le temps de nous immerger et de tenter de comprendre ce qui a provoqué les émeutes. Plus tard, nous avons formulé le paradoxe apparent qui sous-tend notre plongée en banlieue parisienne: il se passera vraiment quelque chose quand il ne se passera plus rien, c’est-à-dire une fois que les incendies de voitures auront cessé.

Dans mon for intérieur, je me posais la question: allait-on trouver à Bondy, sur la durée, assez d’histoires intéressantes à raconter, les lecteurs n’allaient-ils pas se lasser

Le succès a dépassé tout ce que nous avions imaginé.

Il y aurait encore, pour les rédacteurs de L’Hebdo, mille rencontres à faire pour reconstituer, au fil du blog, le puzzle mouvant de Bondy, mille interviews passionnantes, mille sujets de « posts ». Mais est-ce à nous de les écrire? Depuis plusieurs semaines, nous réfléchissons avec les amis qui nous ont servi de guides à la meilleure manière de passer le témoin. Je crois que nous avons trouvé la solution.

Par Alain Jeannet

Alain Jeannet

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