Que s’est-il passé au quartier disciplinaire ?

Jimony Rousseau est décédé à 28 ans, après avoir été transféré dans le quartier disciplinaire du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin.
Le départ de la marche se fait depuis le centre commercial qui juxtapose le centre pénitentiaire. Tout le monde marche en silence, des centaines de personnes en rang, les unes derrières les autres, unies contre ce qui semble être une nouvelle violence de l’institution carcérale. Malgré le froid, de nombreux anonymes ont voulu être présent pour honorer la mémoire d’un jeune de banlieue, face à un système carcéral qui a trop de fois fait les mêmes victimes, sans faire la même justice pour tous.
Une foule silencieuse mais unie aussi contre ces incessantes violences qui s’acharnent toujours et encore sur les jeunes des quartiers populaires, contre le fait que la vie d’un jeune de ces quartiers ne compte peut-être pas autant que celle d’un autre citoyen issu d’une autre classe sociale. Les banderoles en tête de cortège réclament la justice et la vérité pour Jimony, pour que sa famille et ses proches puisse faire leur deuil.
Les surveillants détenaient le destin de Jimony entre leurs mains.

Énormément de monde présent pour cette marche blanche.

« Repose en paix », peut-on lire sur la banderole en tête de cortège.
Ses proches accusent les surveillants pénitentiaires de l’avoir passé à tabac. Un surveillant interrogé par l’AFP a déclaré sous couvert d’anonymat que le détenu avait été « roué de coups » et notamment à la tête alors qu’il était « menotté et maîtrisé au sol ». Le ministère de la justice a diligenté une enquête.