Il y a un an, Adama Traoré mourrait lors de son arrestation dans des circonstances encore très floues. De janvier à juin 2017, sept apprentis journalistes du Celsa ont réalisé une enquête sur les violences policières. De Grigny à Marseille, ils ont rencontré des familles endeuillées et ceux qui, loin des projecteurs, tentent de soigner la plaie avec les moyens du bord. Le Bondy Blog ouvre ses colonnes à leur travail. Dans l’épisode 5, focus sur « la violence légitime » usée par les policiers, une force parfois disproportionnée qui fait débat.

Un samedi soir de printemps aux Lilas, une commune de la petite couronne parisienne en pleine gentrification. À proximité d’un kebab, Elvis est à terre, en position fœtale. À côté de lui, deux policiers debout. L’un d’eux lui assène de violents coups de pieds à la tête tandis que l’autre regarde. S’ils parlent, impossible d’en comprendre les mots. Le propriétaire du téléphone qui filme cette scène crie aux policiers : « Oh, arrête là, qu’est-ce que tu fais ! » La suite de l’histoire, c’est L’Obs qui la raconte : les deux policiers remontent dans leur voiture de patrouille aussi vite qu’ils sont arrivés, et partent en laissant Elvis sur le trottoir, en état de choc.

Selon l’article, Elvis a porté plainte auprès du parquet de Bobigny. D’après Loïc Pageot, procureur de ce tribunal, entre 200 et 250 plaintes ont été déposées contre les forces de l’ordre en 2016, dans le seul département de Seine-Saint-Denis. Le motif ne varie pas : « abus d’autorité« , soit une « personne dépositaire de l’autorité publique qui outrepasse son autorité« . Ce délit peut aussi bien recouvrir des contrôles injustifiés que des violences physiques. Impossible en revanche de comptabiliser les actes qui ne font pas l’objet de plaintes.

Le Comité de l’ONU contre la torture a d’ailleurs rappelé la France à l’ordre le 13 mai 2017 face aux violences policières : « Le Comité est préoccupé par les allégations d’usage excessif de la force par les fonctionnaires de polices et de gendarmerie ayant, dans certains cas, entraîné des blessures graves ou des décès ». Faisant probablement référence aux manifestations anti-Loi Travail ainsi qu’au décès de Rémi Fraisse en octobre 2014 à Sivens.

À l’école de police, pas de violence mais des « techniques d’intervention »

Alexandre a passé les concours de police en 2016 : de gardien de la paix au concours très sélectif de commissaire. Ses épreuves écrites réussies, il a été confronté à l’épreuve de « gestion du stress », pendant laquelle les candidats sont testés sur leur maîtrise d’eux-même et l’analyse de la situation. « J’avais les yeux bandés et ma main sur une corde, pour me repérer. À mes côtés, un policier, qui jouait le rôle de coéquipier, interagissait avec moi« . L’une des deux seules phrases que le policier prononcera en début de parcours est un test : « Il m’a dit : ‘dès qu’on trouve le suspect, on va lui faire sa fête’. Ce qu’on attendait de moi, c’était que je fasse preuve de discernement. J’ai répondu : ‘Non, on va l’arrêter dans le respect du code de déontologie‘ ».

Enquête de personnalité, entretiens oraux et surtout des questions de mises en situation, les épreuves sont « un filtre », selon Alexandre. Autre situation à laquelle une candidate a été confrontée : « un collègue gifle un prévenu pendant une garde à vue : que faites-vous ? » « On attend de toi de rendre compte s’il y a manquement de tes collègues », souligne-t-elle. Les concours de commissaires, où depuis quatre ans l’IGPN se déplace pour effectuer les épreuves orales, sont « vraiment le lieu où tu dois être conscient qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. C’est surtout sur la déontologie qu’on te questionne ».

Au Centre Régional de Formation de la police, la notion de violence est délivrée par petites touches. D’une part, celle-ci est théorisée, dans des cours où l’on énumère « des principes généraux, c’est-à-dire que la violence doit être nécessaire et proportionnée à la violence de l’adversaire », explique Cédric Moreau de Bellaing, auteur d’un article sur le sujet publié en 2009. Une notion inscrite dans le code de déontologie des policiers, créé en 1983 puis réécrit en 2014.

Le centre régional de formaion, à Marseille.

C’est principalement dans les quelques moments du « retour d’expérience » que les apprentis policiers évoquent la violence dont ils ont été témoins ou acteurs pendant leur stage. Les formateurs répondent en revenant sur leur propre expérience. Avant le XIXe siècle, les policiers se formaient exclusivement au contact du terrain. Aujourd’hui, la formation française dure onze mois, particulièrement courte comparée à ses équivalents européens. En Allemagne, par exemple, l’apprentissage dure deux ans et demi.

Les élèves sont surtout formés aux techniques d’interventions policières, réunies sous le sigle de GTPI : gestes et techniques professionnels d’intervention. Ils étudient entre autres l’apposition de menottes, les techniques de placage au sol ou encore « les techniques de charge, d’évacuation et de rétablissement de l’ordre » dans le cadre, par exemple, d’une intervention pour des faits de violences volontaires ou sur une personne armée.

Loic Pageot, procureur de Bobigny. ©Cessez-le-feu

« La violence policière peut être légitime », confirme Loïc Pageot, avocat général Bobigny depuis 2010, même si “certaines techniques d’interpellation policières, notamment la technique de fauchage, en cas de soustraction à l’interpellation peuvent paraître violentes de l’extérieur, quand on ne les connaît pas”. Le rôle de la justice est de distinguer “la violence illégitime” de la “violence légitime”, explique-t-il. Pour ce faire, les enquêteurs rattachés au Parquet recueillent les propos de l’agent, des témoins, s’il y en a, et des enregistrements.

En formation, la violence légitime est évoquée lors de cours théoriques portant sur les “atteintes volontaires à l’intégrité physique de la personne par les agents de la force publique”, selon le chercheur. Ici, la force est légitimée “par la loi, dans l’intérêt de tous”, mais sous trois conditions : absence de motif personnel, exécution d’une mission légale et une mesure proportionnée de sa mise en œuvre.

Renouer les liens en montrant les ficelles du métier

Dédramatiser les interpellations policières, c’est le message porté par les policiers et gendarmes bénévoles de l’association Prox’Aventure. Depuis 2009, elle organise des ateliers dans les quartiers populaires français pour montrer aux jeunes comment et pourquoi les policiers agissent face aux malfaiteurs. Le 10 mars 2017, à Vaujours en Seine-Saint-Denis, les trente policiers et des gendarmes bénévoles de l’association vont essayer de mettre les jeunes dans leur peau. Au total, près de 1 200 élèves passent du stand d’initiations aux premiers secours, au ju-jitsu en passant par le ring de boxe. Tous viennent des lycées et collèges de la ville, proche de communes sensibles comme Sevran. Un parcours sportif, équipé comme la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS), fait partie de l’expérience. Place ensuite au « clou de la journée », selon Quentin G., coordinateur de Prox’aventure : « les chiens ».

Une joute se déroule à l’arrière du gymnase. Au centre de la pelouse, un maître-chien porte un casque grillagé et une combinaison rembourrée. Il joue l’ivrogne à interpeller. Une centaine d’enfants l’observent en trépignant derrière des barrières. « Les jeunes voient régulièrement les chiens dans les cités« , explique Quentin G. Un policier met en garde le « voyou » qui réplique en tirant une balle à blanc. Des lycéens détournent le regard, alors que le chien est envoyé pour mordre, jusqu’à ce que l’homme tombe à terre. Une policière lève une main en l’air : « individu interpellé ». Comme au cirque, une voix présente au micro les brigades cynophiles, composées de chiens dressés pour aider à l’interpellation. « Vous avez pu constater le courage d’Ancelot, un berger allemand de 5 ans ».

Quentin G. a lui aussi grandi dans les « quartiers », en Seine-Saint-Denis, comme les « trois-quarts des bénévoles d’aujourd’hui ». En hochant la tête, il affirme qu’il aurait « été content d’avoir ces ateliers », étant jeune. Pourtant, si les jeunes apprennent de la police pendant ces journées, la réciproque n’est pas si évidente, comme si ces démonstrations révélaient davantage l’autorité des policiers face aux populations plutôt qu’un réel dialogue. Un acquis de l’école de Police où « la question de l’imposition de l’autorité est évaluée » en priorité, rappelle Cédric Moreau de Bellaing. « Le modèle de la bonne police est celui de l’intervention. Il ne porte pas sur la compréhension des attentes des citoyens », commente Sébastian Roché, spécialiste des questions de délinquance et d’insécurité. « Les ateliers de Prox’aventure traduisent la vision qu’ont les policiers de leur métier et créent une empathie des agents en intervention », où les gestes techniques sont valorisés, mais où « la relation avec la population est inexistante« .

À l’un des ateliers de Prox-Aventure, les jeunes se mettent dans la peau de CRS. ©Cessez-le-feu

Une méconnaissance du terrain

Contrairement à Quentin G., les policiers débutants sont directement envoyés sur des terrains qu’ils ne connaissent pas du tout. « Le décalage [entre les agents et les habitants, ndlr] est net et il est fortement influencé par le milieu social dont vient le policier », observe Cédric Moreau de Bellaing. En raison d’un recrutement et d’un système d’affectation nationalisés, « des jeunes de 18 ou 20 ans qui ont vécu dans des villages de 1 500 habitants en Bretagne ou en Creuse se retrouvent une dizaine de mois plus tard dans des quartiers populaires d’Île-de-France ». L’arrivée d’agents n’ayant jamais mis les pieds dans ces territoires pourrait paraître anecdotique si elle n’était pas majoritaire. Les quatre cinquièmes des gardiens de la paix ont passé leur enfance à la campagne ou dans des villes modestes de province, selon Didier Fassin, anthropologue, qui cite une enquête de 2003.

« Les nouveaux policiers découvrent un monde qui leur est totalement étranger, qu’ils connaissent un peu par les médias et dont ils ont surtout entendu parler pendant la formation », précise l’anthropologue. L’image médiatique de la banlieue est loin d’être reluisante. À l’école de police, peu de cours sont consacrés aux quartiers populaires, mais beaucoup de récits d’anciens construisent l’imaginaire des jeunes recrues. « Les enseignants leur dépeignent presque systématiquement la banlieue comme un environnement hostile », observe Didier Fassin. Aucun module n’est dédié, par exemple, à la vie de quartier, qui permettrait de mettre en lien les jeunes policiers avec des éducateurs du quartier, ou encore de les préparer aux conditions matérielles qui les attendent.

Lorsqu’ils arrivent sur le terrain, les commissariats sont « délabrés », observe Loïc Pageot. Notamment en Seine-Saint-Denis où « les policiers travaillent dans des conditions précaires avec des dotations en moyens insuffisantes pour répondre aux problèmes du terrain ». Alors que les agents exerçant dans le 93 seraient plutôt jeunes, le procureur Loïc Pageot, estime que les fonctionnaires envoyés dans les quartiers devraient « avoir de l’expérience et envie d’y rester ».

À Prox’Aventure, début d’une partie de lasergame entre l’équipe « voyous » et l’équipe « police ». Dans cet atelier, on aborde la notion de « légitime défense ». ©Cessez-le-feu

La politique du chiffre

Autre sujet de crispation : la politique du chiffre et les primes de performance versées aux agents. Une logique productiviste critiquée par Quentin G. de Prox’aventure : « La politique du chiffre n’a pas d’effet sur les rapports avec la population. Ce type de politique augmente le ras le bol ou la démotivation des policiers. La charge de travail est énorme pour les policiers, avec toujours moins de fonctionnaires sur le terrain et dans un contexte difficile« . Un constat que partage Alexandre Langlois, policier syndiqué CGT, interviewé par téléphone après une rencontre avec la population d’Aulnay-Sous-Bois : « Le devoir de réserve des policiers devrait être retiré pour que nous puissions nous exprimer à ce sujet ».

Quentin G., cofondateur de Prox’Aventure. ©Cessez-le-feu

« Dans les zones urbaines sensibles (ZUS) et les quartiers prioritaires, les habitants ne voient les policiers que pour les arrestations », explique Elsa Touré, éducatrice à Corbeil-Essonnes, lors d’un débat sur les violences policières organisé par la mairie de Grigny. « Sous Sarkozy, je me faisais contrôler 3 à 4 fois par jour, sans raison. Les policiers me l’ont dit de vive voix : on doit faire du chiffre en rapportant des résultats », renchérit Aboubakar Sakanoko, éducateur à Grigny.

De son côté, Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes et chantre de la droite forte (courant majoritaire du parti) ne veut rien entendre. « Les policiers qui travaillent dans les quartiers sensibles font face à une défiance et une violence toujours plus importantes. Face à la force il faut répondre par la force. Nous ne pouvons laisser des voyous dicter les lois des cités », estime-t-il.

« Au début de ma carrière de magistrat, il fallait vraiment que la violence soit grave, sinon on n’enquêtait pas sur les violences policières. Il y avait une culture différente : la parole du gendarme pesait très lourd à l’époque. Depuis les récentes affaires, les magistrats ont des doutes, de ne pas prendre comme parole d’évangile les paroles de policiers dans les procès verbaux. Il y avait un fonctionnement institutionnel qui ne remettait pas en cause la parole policière, se souvient Loïc Pageot. « C’est très difficile de parler des violences policières puisqu’on a pas d’accès à des données fiables. Le délai de communicabilité des archives varie de 25 à 100 ans, souligne Rachida Brahim, sociologue au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie travaillant sur les figures des « travailleurs arabes » et des « jeunes de banlieue ».

Des violences policières ciblées

« Dans un contexte de crise économique et de restriction de l’immigration, les premiers ont été perçus à travers l’insalubrité de leur logement, leur propension à la criminalité ou encore leurs capacités à troubler l’ordre public. Dans un contexte de développement des grands ensembles et de constante hausse du chômage, les seconds ont hérité des stigmates des pères », confiait-elle à Mickaël Correia et au collectif militant Angles Mort dans un entretien intitulé “La race tue deux fois”.  Elle évoque un néoracisme qui, de nos jours, s’appuierait, non plus sur des différences décrites comme biologiques, mais culturelles.

Pour Rachida Brahim, « le racisme n’est pas une cause mais c’est plus un processus ». Elle prend l’exemple de l’action publique dans les quartiers populaires. Selon elle, l’étape en amont de sa mise en œuvre passe par une « criminalisation » des habitants, s’appuyant sur « leur présupposée violence ». Dans les années 1980, le processus de racialiation prend une autre forme puisque la population concernée n’est plus d’origine étrangère mais de nationalité française. « Le message officiel s’axe alors sur leur non-intégration, sur une idée d’assistanat puisque la pauvreté est toujours pointée du doigt et l’accent est mis sur la menace qu’ils représenteraient », détaille Rachida Brahim, la main sur un livre de Michel Foucault empilé sur L’Orientalisme d’Edward Saïd.

« Aucun discours national ne questionne les violences policières et le racisme qui les alimente. Seul le Défenseur des droits a produit des chiffres sans équivoque : les jeunes noirs et arabes ont vingt fois plus de risques d’être contrôlés que le reste de la population. Face à cela, le gouvernement reste silencieux », s’indigne la journaliste Rokhaya Diallo, engagée contre ce qu’elle nomme le « racisme institutionnel ».

La journaliste Rokhaya Diallo. ©Cessez-le-feu

« Le racisme policier » est une notion qui doit être nuancée dans les faits pour le politologue Sébastian Roché. “La discrimination résulte de choix de comportement qui peut être conduite par la recherche de “hits” c’est-à-dire de trouver des auteurs de délits, suivant l’équation minorité = plus souvent délinquant. Discrimination et racisme ne sont pas synonymes”.

La hausse du vote FN chez les policers et les gendarmes

Des « violences racistes » qui se traduiraient dans le vote des policiers. Entre 52,5 et 55% des policiers et militaires interrogés par le CEVIPOF déclarent avoir voté pour le Front National en 2015. Des policiers épuisés aux petits salaires, qui selon le fondateur de la Maison des Potes, Samuel Thomas, pourraient être enclin à rejoindre les idées du FN : « J’ai vu la peur dans le regard des policiers. Même s’ils sont fonctionnaires, ils se sentent peu défendus par leurs syndicats ».

Le vote Front National est pour Sébastian Roché, « un mélange explosif avec le vote dans les cités ». Un policier qui vote pour Marine Le Pen est-il un policier violent ? Pour le chercheur, il faudrait « savoir si les convictions politiques modifient le comportement des agents ». « Il se peut que ces orientations politiques favorisent des préjugés, c’est un risque, et c’est à la hiérarchie de faire en sorte que cela ne soit pas le cas avec des directives claires en matière d’égalité de chacun devant la police, et du contrôle de la qualité du service rendu. C’est l’enjeu d’une police adaptée un cadre démocratique », précise-t-il.

Le Tribunal de Grande Instance de Bobigny. ©Cessez-le-feu

Alexandre Langlois de la CGT Police est l’un des rares de la profession à critiquer les modes d’évaluation de la police. « L’évaluation devrait être faite par les gens au service de qui on est et pas que par l’administration policière. Là, on serait vraiment dans un cadre de ‘service rendu à la nation », estime celui qui avait accepté de participer à une rencontre population-policier, organisée en plein coeur du quartier de la Rose-des-Vents d’Aulnay-Sous-Bois, en avril dernier.

Selon Loïc Pageot, procureur général du TGI de Bobigny, « les services d’enquête de l’Inspection générale de la police nationale devraient être détachés du ministère de l’Intérieur, cela pose la question de leur partialité. Puisque d’anciens flics vont à l’IGPN et vice et versa, pour conserver un contact avec le terrain ». Un constat sans appel que dressent aussi l’Observatoire des violences policières et l’ONG chrétienne ACAT. Dans sa dernière enquête portant sur la mort d’Ali Ziri en 2009, l’ACAT montre du doigt l’usage disproportionnée de la force et le manque d’indépendance des enquêteurs.

Almamy Kanouté, activiste de 35 ans résidant à Fresnes, raconte comment il apprend aux jeunes de son quartier à se défendre face aux abus policiers, notamment lors des contrôles d’identité :

Pour la préfecture de Seine-Saint-Denis, les 200 à 250 plaintes en 2016 d’abus d’autorité ont été en majorité classées pour absence de preuve. Du côté de la justice, l’avocat général observe un changement culturel : « Au début de ma carrière, il fallait vraiment que ce soit grave, sinon on n’enquêtait pas. La parole du gendarme pesait très lourd à l’époque ». Mais, « depuis les récentes affaires, les magistrats ont des doutes, et ne prennent plus comme parole d’évangile les déclarations des policiers dans les PV ».

D’ailleurs, selon Loïc Pageot, « les victimes de violences policières, surtout celles les membres de la famille, demeurent souvent dans le silence », notamment à cause d’un procédure difficile. Et ce, même si, « les langues sont en train de se délier ».

Emma DONADA, Amanda JACQUEL, Pierre LAURENT, Constance LÉON, Liselotte MAS, Gaspard WALLUT et Fanny ZARIFI

Prochain épisode : mardi 22 août “Episode 6 : à quand le dernier condamné ?” 

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