Pourquoi a-t-il fallu attendre quatre ans ?
Le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu. La chambre de l’instruction a annulé ce non-lieu pour reprendre l’affaire. Tout ça a pris beaucoup de temps. On a perdu facilement plus de deux ans dans cette procédure.

Le renvoi du policier devant la justice pour homicide involontaire est une première étape. Y a t-il vraiment des chances d’aboutir à sa mise en responsabilité ?
Il y avait des éléments à charge et à décharge qui devaient être étudiés. C’est seulement après avoir examiné ces éléments que la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Versailles a décidé aujourd’hui, par un arrêt, de renvoyer le policier devant le Tribunal correctionnel. Seule la Cour d’appel aurait pu rendre un non-lieu, de nouveau.
Pour que la responsabilité du conducteur du véhicule soit confirmée par le tribunal, il fallait de toute façon passer par ce stade du renvoi. C’est lui qui va permettre la réunion du tribunal. C’était la condition et elle est aujourd’hui remplie. J’en suis très satisfait. Les familles sont très reconnaissantes de la décision.

Avez-vous une idée de la date de l’audience devant le tribunal correctionnel de Pontoise ?
Dans quelques mois, mais je ne connais pas la date précise pour le moment.

Que risque le policier qui était au volant du véhicule ?
Cinq ans maximum, c’est la peine actuelle pour un homicide. Mais tout dépendra de son comportement, s’il a déjà été condamné, de ses explications à l’audience, des conditions dans lesquelles l’accident est intervenu. Pour l’instant ce qui est important, c’est que le tribunal soit réuni. Cela fait quatre ans qu’on le demande. C’est un soulagement. Une étape essentielle qui a été franchie. On attend la suivante.

Hanane Kaddour

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