Le taux de foyers monoparentaux dans les cités les plus difficiles peut atteindre 30%.

Ces femmes, la plupart du temps, se retrouvent donc seules pour élever plusieurs enfants. Seules alors qu’elles sont souvent issues d’une culture patriarcale. Seules avec un boulot éreintant aux horaires décalés, comme ces femmes de ménage qui pour 500 € par mois travaillent le matin de 6h à 8h et le soir de 17h30 à 19h30, à l’heure où les enfants sortent de l’école. Seules pour empêcher leurs filles aînées de tomber enceintes dès l’adolescence. Seules pour lutter contre les influences de la télévision, contre l’effet d’attraction de l’argent facile, des bagarres, de la drogue, des petits caïds du secteur. Et gare aux aînés qui « tournent mal » et entraînent les suivants.

Et puis, il y a ces maris fantômes. Des mères célibataires, certes, mais qui font régulièrement des enfants avec le même homme. Un homme dont le nom n’apparaît sur aucun papier officiel sinon parfois – pas toujours – sur l’acte de naissance des enfants. Un papa impécunieux prié de se faire le plus discret possible parce que son RMI ou ses allocations chômage interdiraient de percevoir l’allocation parent isolé.

Et finalement, cela revient quasiment au même, c’est comme s’il n’existait pas.

Ariane

Ariane

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