Après avoir triomphé au Festival de Cannes, la belle équipe de « Divines » a débarqué le 31 août dans nos salles de cinéma. Pour en savoir plus sur ces jeunes femmes, je me suis rendue dans une salle obscure. À travers cet article,  je vous livre mon ressenti sur ce film qui est pour moi une ode à l’amour. 
Ce jour-là, en rentrant dans cette salle de cinéma, j’étais très loin de savoir ce qui m’attendait. Ce film, j’en avais entendu parler de toutes les manières possibles : à la télé, par mes proches,… mais ce jour-là, il s’est passé quelque chose en moi, j’ai été transpercée.
Houda Benyamina avait donc raison, ce film ne parle pas de la banlieue mais plutôt « de ceux qui y habitent ». Comme nombre d’entre nous, j’avais quelques craintes, celles du film cliché, des stéréotypes en tout genre, du film banlieusard en noir et blanc. Mais ce que j’ai vu sur cet écran, c’est l’Humanité avec ses qualités, ses défauts, ses frayeurs et ses forces. Loin des idées reçues, ce film est juste et tout en finesse dans les thèmes qu’il aborde.
Cette histoire m’a plu, car au fond, c’est celle de toute une génération, qu’importe son milieu social. Elle parle de notre rôle dans cette société de consommation qui nous jette de la poudre aux yeux. On court continuellement derrière une vie fantasmée pleine de richesses et de lumières. C’est ce à quoi aspirent ces héroïnes peu conventionnelles.
Chez Houda Benyamina, ce sont les filles qui mènent la danse. Grâce à elle, j’ai pu me reconnaître à travers ces héroïnes, ces guerrières, ces filles qui ont « du clitoris ». Des héroïnes que je perçois comme des féministes. Elles ne sont pas celles qu’on adore envier, pas non plus celles qui nous peinent. Elles sont réelles, assaillie de doutes et de questionnements sur ce qui les entoure et sur leur propre existence. Ce ne sont pas des héroïnes de cinéma mais de la vie.
Ce que je retiendrai de ce film, c’est la lumière qu’il a fait jaillir au milieu du vacarme. L’amour est incontestablement la clef de voûte de son scénario. Il est le lien entre tous les personnages. Malgré les apparences, il sort vainqueur de ce tumulte. Vivre en banlieue, dans une cité où les jeunes sont abandonnés à leur propre sort, pourrait suffire à mettre en scène un spectacle effrayant, sans chaleur ni sentiment. Mais c’est justement le contraire qui s’est produit. J’ai reconnu l’amour qu’on se porte tous et qu’on exprime à notre façon, et surtout la gagne que chacun d’entre nous a au plus profond de son âme.
Une fois rentrée chez moi, je me remets à peine de ce tourbillon qui vient de me remplir le coeur de sentiments. « Divines » restera gravé dans ma mémoire, il a toutes les caractéristiques d’un grand film : authentique, sincère et électrisant.
Fatma Torkhani

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