Depuis tout petit, les enfants de Rachida sont bercés par des contes orientaux surtout algériens. Pourquoi ? Parce qu’elle se revoit à travers ces écrits. Ça lui rappelle son enfance, quand elle allait au bled. Elle leur lit aussi des hadiths, les paroles rapportées par le prophète Mohamed, car elle souhaite leur inculquer leur religion dès l’enfance. Qu’ils comprennent l’Islam à travers des recueils de paroles divines. Elle sélectionne les plus beaux mais aussi les hadiths les plus accessibles pour son petit garçon Jassim, 5ans.  

Les trois petits cochons, Hansel et Gretel, ça ne lui plaît pas. « Pourquoi mentir à mes enfants en leurs racontant des histoires irréelles ? me dit-elle. Mon fils ne parle que de dinosaures car il en voit dans les livres de l’école, à la télévision, mais cela s’arrête là. Tous les soirs, il lui faut son conte sur ses racines, avec des chameaux, des gazelles, le petit garçon du désert saharien. »

Elle ne voit pas l’intérêt de lui lire Ali Baba et les 40 voleurs. Elle préfère lui apprendre le nom des différents animaux, des arbres ou les régions de son pays d’origine. Rachida estime que c’est plus enrichissant pour lui. Son fils baigne ainsi dans une double culture, celle qu’elle lui inculque et celle qu’il acquiert à l’école, sur le pays dans lequel il réside. « Nous sommes certes algériens mais la culture française est également nécessaire à son apprentissage », conclut-elle.

Inès el Laboudy

Inès el Laboudy

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