#OccupyPompidou. L’horreur, les princesses, les super-héros, le futur … Autant de thèmes que nous retrouvons dans nos salles de cinéma et qu’Holy Fatma a choisi afin d’illustrer son atelier. Actrice, photographe et réalisatrice, l’artiste a décidé d’initier les jeunes du 13-16 au plan séquence : une scène tournée en une seule fois, sans montage.
Quelques minutes après avoir présenté le concept à travers une vidéo, les acteurs en herbe se mettent au travail. Quatre groupes sont formés afin de préparer de courtes séquences sur l’un des thèmes. « Ces thématiques sont faciles et permettent une grande liberté », explique Holy Fatma.
Aux quatre coins de la table, les esprits s’échauffent, les corps suivent. Baptiste se déguise en « méchant » à l’aide de différents costumes, tous improbables. Parce que le ridicule ne tue pas, Démétrius, le fidèle du tremplin des talents, décide d’être la princesse. Margaux fera « la gentille », Alice sera la réalisatrice. Les rôles sont attribués, les maquillages dessinés, silence : ça tourne.
Julien, Dylan et Sullivan sont venus entre amis, ils préparent un plan séquence sur le thème des super héros. On pense au film Batman vs. Superman, aux blockbusters Marvel. Une surprise vient perturber leur préparation. Elle a 12ans, c’est Nina. Celle-ci souhaite participer à l’atelier, la réalisatrice décide de la faire jouer avec le trio. « Nina, tu t’imposes ! », lui glisse Holy Fatma qui trouve cette collaboration particulièrement amusante.
Après une trentaine de minutes de préparation, les films, crées à l’aide d’iPad, sont prêts. Le visionnage commence : Deux êtres du futur sont dans un ascenseur. Ils se promènent, Rose disparaît et réapparaît au fil de la marche. Un extra-terrestre survient, l’actrice s’évapore à nouveau. Après une 1min28 de vidéos, l’effet spécial de l’œuvre d’Antoine, Lydia, Rose et son frère Jo est chaleureusement applaudi.
Le second film est dirigé par Fatoumata. Sans aucun doute fan de Twilight, la réalisatrice d’un jour décide de traiter des vampires afin de symboliser l’horreur. Hakim, après une dure journée de travail, est mordu par Keltioum alias « Vampirella ».
La séquence « princesse » est sans aucun doute la plus comique car les rôles sont échangés. la princesse est un jeune homme de 16ans, le sauveur de celle-ci est une adolescente. Le fameux sauvetage n’a d’ailleurs pas lieu, la gentille part avec son ami le méchant. Le romantisme attendra. Pour la dernière vidéo, Nina, la surprise du trio, est l’héroïne. Armée de différents pouvoirs, elle maltraite ces camarades durant 55 secondes. Durant la diffusion des images, elle se cache les yeux.
Les quatre œuvres sont acclamées, le débriefing est joyeux, Holy Fatma est satisfaite. L’après-midi se termine sur la scène du tremplin des talents. Baptiste « le méchant » se transforme en Michael Jackson le temps d’une chanson, Holy Fatma et les jeunes sont ses choristes. « The way you make me feel » résonne dans les enceintes. « I feel good » aurait pu suivre.
Oumar Diawara

Holy Fatma : « Ces thématiques sont faciles et permettent une grande liberté »
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