« Ce 29 février il faut absolument que je fasse un truc de ouf » lançait une bloggeuse un soir de réunion au Bondy Blog. Le 29 février c’est aujourd’hui et le truc de ouf c’était Faïza Guène au Studio 13/16.
« Faïza Guène, ouais je la connais. J’ai lu Kiff kiff demain, à l’ancienne ». A l’ancienne, c’est ce que craint notre invitée du jour : « passer le cap de la trentaine c’est quelque chose, j’espère qu’avec les ados ça va le faire ». Pourtant habituée à intervenir dans des établissements scolaires, aujourd’hui l’exercice est différent : les jeunes viennent de leur plein gré, il n’y a aucune obligation de présence.
Alors que l’affluence a été importante ce week-end à l’occasion des scènes ouvertes, sera-t-elle aussi conséquente pour un atelier d’écriture ? Quand on a entre 13 et 16 ans, est-ce qu’on sacrifie une journée de vacance ensoleillée pour participer à un atelier d’écriture ? Pour Léo, Clara, Mehdi et les autres, la réponse est positive.
L’exercice : réaliser un portrait fictif d’une personne présente dans la salle. « Par exemple, les deux dames qui passent là, on a l’impression qu’elles ont fait Koh-Lanta, j’image qu’elles ont le même coiffeur, le même coloriste. Et puis elle, à votre avis est-ce qu’elle a bénéficié de l’épreuve de confort ? » s’amuse Faïza.
L’air de rien, elle vient de donner un exemple qui inspire tout le monde. C’est parti. Un crayon de papier, des feuilles blanches, un fond musical et les jeunes sont lancés.  La musique motive certains alors qu’elle en déconcentre d’autres. Sur la question, Faïza Guène est partagée : « Une fois que j’ai mes personnages bien en tête, ça ne me dérange pas de travailler en musique ».
En fait, les jeunes inventent des vies. Ils donnent des rôles aux inconnus. « C’est ce que j’adore faire dans le métro » confesse Faïza. On est au -1 du centre Pompidou, il y a autant de bruit que sur la ligne 13, on s’y croirait presque.
Sarah Ichou

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