On ne cesse depuis deux mois d’arpenter Bondy et le lecteur doit avoir le sentiment à nous lire que la banlieue n’est faite que de drames et de destins extraordinaires. C’est vrai, mais c’est vrai aussi qu’il y a quantité de gens qui mènent des vies banales, faites par exemple de petits évènements comme le concert d’hier soir au cinéma Malraux. Des gens normaux, ni drogués, ni prostitués, ni SDF, venus en famille écouter trois trios. Sur scène, des musiciens du crû, souvent profs de musique à l’école de Bondy, dans la salle, des couples et beaucoup, beaucoup d’enfants. Les Bondynois semblent avoir un rapport à la musique classique très décomplexé: nombreux sont ceux qui se permettent d’applaudir entre les mouvements, et personne ne les regarde comme des hérétiques ou des incultes. C’était sympa. Et autre avantage, court. Pleins de bon goût pour la culture, les Bondynois, on vous dit.

Par Sonia Arnal

Sonia Arnal

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