Rencontre.
La vraie question, ça pourrait être, qu’est-ce que deux mecs super comme ceux de la Rumeur viennent foutre dans un endroit pareil ? Parce que Pigalle, longtemps, ce fut quoi ? Un quartier-usine dédié à la chair malmenée et au côté obscur du désir masculin. Un siècle d’asservissement et d’esclavagisme (à son apogée, si l’on ose dire, entre les deux guerres, le secteur concentrait près de deux cents bordels et exploitait pas moins de deux mille femmes). De ce camp de travail sexuel, comme de juste bien plus souvent forcé qu’« auto-entreprenarial », le bobo du 9ème qui, tel ce chroniqueur, traverse aujourd’hui le boulevard pour monter faire ses courses rue Lepic, n’entrevoit plus que des succédanés souvent fermés aux heures honnêtes : sex shops vides, peep shows tristounes, bars à hôtesses au bord de la faillite, salons de massages finis au kleenex. Ce n’est que tard, très tard le soir, à l’heure où, tel ce chroniqueur, le bobo du 9ème dort du sommeil du bourge, que la portion de boulevard de Clichy comprise entre les places Blanche et Pigalle retrouve, nous dit-on, son cachet interlope et un peu de danger.
Quoi qu’il en soit, sexe sordide, spécule immo ou détroussage d’Ousbeke qui ne retrouve pas son autocar, rien là, a priori, que l’on connecte à l’univers de la Rumeur. Pourtant, comme son titre l’indique, c’est bien ici qu’Ekoué Labitey et Hamé Bourokba sont venus tourner « Mon nom à Pigalle », leur premier long métrage de cinéma. Début octobre, ils interrompaient le montage des images amassées cet été pour en parler au Bondy Blog :
Ekoué : Comment dirai-je, Hamé et moi, dans notre imaginaire, on a vraiment été imprimés par Pigalle, on va dire de 95 à 2000. On était tout le temps sur le terre-plein, on a fait toutes les soirées, c’est là qu’on finissait quasi systématiquement. On a été de Pigalle, voilà. Le hip-hop de l’époque charriait toutes les prédations de la banlieue Nord. Tu vois, du hammam aux Folies Pigalle, toute cette zone-là, c’était vraiment très, très dur et très violent, et même du côté de la rue Fontaine, jusqu’au Dépanneur. Ça y allait ! Des équipes de lascars qui s’étaient fait refouler de partout et qui n’avaient pas une thune. Bien énervés, du coup, et ça partait en live. Ça, c’était notre génération. Aujourd’hui, malheureusement, voilà, les mômes de vingt ans, ils ont tous les mains dans la poudre, donc ils ont tous des sous. Quand ils sortent, ils ont envie de flamber et de frimer. Et les mecs des boîtes à cul ou des bars, ils s’accommodent très bien de ce type de clientèle, si tant est que, voilà quoi, ils arrivent avec des belles gonzesses, et qu’ils dépensent pour des bouteilles. C’est le débit d’oseille…
Hamé : On a commencé à moins venir quand il s’est agi, un beau jour, de « touristiser » davantage le quartier à coup d’enseignes prestigieuses. Tu vois, tous ces signes avant-coureurs de gentrification : les enseignes qui, du jour au lendemain, viennent élire domicile… des supermarchés bio, des opticiens, ou, place Blanche, l’implantation du Starbucks à la place du sexshop.
E : Alors qu’avant, je veux dire, traverser le terre-plein avec sa meuf, dans les années 2000, c’était compliqué. Tu avais des mecs qui allaient te siffler ou qui allaient te faire un truc, et tu savais que ça pouvait partir en bagarre. Donc, finalement, moi, aujourd’hui, ce Pigalle, on va dire dans son évolution, à l’aube de mes 40 ans, je serai le dernier à m’en plaindre, tu vois ce que je vois dire ? Tu as un Pigalle, aujourd’hui, qui est beau. Ce que disait Hamé, tu vois, c’est vrai, à mesure que le quartier s’est, entre guillemets, « gentrifié », il y a une envolée foncière, mais qui est propre à Paris. Donc la surveillance est accrue. Je veux dire, aujourd’hui, tu as beaucoup plus de condés qui tournent. On a vu pendant le tournage, par exemple, à la sortie du Moulin Rouge, tu n’as pas un problème ! Tu as des condés qui tournent partout, tu as des voitures en civil, même des mecs sur le terre-plein, je voyais que c’était des keufs… Des mecs, je peux te dire, de toi à moi, tu les vois, ils se posent à une terrasse de café, tu dis c’est des cailleras. Et après, dès que le Moulin Rouge ferme, après ces derniers sorties, voilà, la rue reprend ses droits. T’as plusieurs Pigalle, comme ça. Faut juste pas te tromper d’heure.
Comment filmer à Pigalle ?
Ainsi, une fois que, tel ce chroniqueur, les bobos sont rangés dans leurs portions de 9ème Ouest ou de butte Montmartre Sud, le quartier voit apparaître une faune qui ne souhaite pas qu’on la filme. Certains sortent honteux d’un établissement louche, d’autres concluent une transaction suspecte, d’autres encore rodent à la recherche d’une proie vulnérable. Le terre-plein central se mue au gré des heures et des parcelles en souk, en agora ou en cour des miracles. N’importe qui ne peut donc pas s’y promener avec une caméra.
E : Quand tu vas tourner à Pigalle, tu t’essuies les pieds sur le paillasson, tu vois ? Tu fais toc-toc-toc-toc, tu attends qu’on t’ouvre, tu rentres, tu attends que les gens te disent de te poser dans le salon… Tu dis bonjour à tout le monde. Limite, t’arrives avec une bouteille de vin, tu la poses sur la table, voilà. Et là, les gens, ils te respectent.
H : Après, peut-être, tu peux utiliser les toilettes. Mais seulement après.
E : Parce que, de toute façon, les gens ils n’aiment pas être filmés. Donc, si tu veux arriver avec toute la lourdeur et toute, si je puis dire, l’arrogance aussi du cinéma et des métiers de télés, là-bas, pour le film qu’on pouvait faire, ça n’aurait pas été possible. Par exemple, tu peux écrire un autre film, juste sur le terre-plein hein ! Moi, le terre-plein, je l’associe un peu à une colonne vertébrale, tout le système nerveux il est sur le terre-plein. Tu vois, il y a des fois où il ne faut pas y aller — enfin, il ne faut pas y aller avec une caméra. Tout seul, j’y vais quand je veux, mais je sais que, par exemple, à un moment on faisait la fête de fin de tournage, et puis on remontait, on était du côté de, tu sais où il y a Le Valois, là, tu sais, un petit bar qui fait l’angle, rue de Bruxelles. Et je remonte comme ça, j’étais avec Brahim et Rachid et on raccompagnait une assistante Place Clichy et c’était un vendredi soir, et là, je me suis dit : putain. Les condés, ils étaient de sortie. J’ai vu au moins une vingtaine de mecs comme ça les mains aux murs avec de grosses équipes de condés en train de leur faire les fouilles. Là, voilà : là, c’est Pigalle où il ne faut pas faire le malin. Objectivement, tu ne peux pas tourner dans des conditions comme ça !
BB : Est-ce que, justement, vous avez pris des précautions préliminaires, ou cherché à assurer l’aval d’« autochtones » influents ?
E : Non, mais on est connus, à Pigalle. Les gens savent qui on est. Mais encore une fois, au bout d’un moment si les mecs, quelque part, tu les empêches de travailler et de faire des sous, ils connaissent plus personne ! Il y a ce côté-là aussi. Quand tu le sais, tu te comportes en fonction et tout se passe bien. Tu vois, là, il n’y a personne qui est arrivé pour faire le beau à vouloir nous demander des sous, dire qu’on ne peut pas tourner et tout ça. Ça, ça n’existe pas ! Ils savent à qui faire ces choses-là ! Il y a des boites de prod dont on taira le nom qui, pour une petite déambulation de 30 secondes sur un film, vont être obligés de casquer mille euros. Nous, ça, par contre, ça ne pouvait pas se produire.
Comment filmer Pigalle?
Est-ce sa fontaine ? Sont-ce ses néons ? Ou le fait, précisément, que l’indigène y soit notoirement farouche ? La place Pigalle et ses abords ont toujours excité les cinéastes. Des sublimes noirs et blancs ouatés de « Bob le Fambeur » (Jean-Pierre Melville en 1956) au nuancier bigarré de la série « Pigalle la nuit » (Hervé Hadmar en 2009) en passant par « Neige » (Juliet Berto en 1981) ou « Pigalle » (Karim Dridi en 1995), le quartier, en dépit de toutes les horreurs qui pèsent sur sa conscience, peut s’enorgueillir d’une indéniable cinégénie. Si bien que l’obtention d’un sauf-conduit pour la caméra n’y résout pas tout. Filmer Pigalle, d’accord, mais sous quel angle ? Est-ce que, du coup, leurs prédécesseurs ont inspiré ou au contraire intimidé les deux compères ?
E : Ben, moi, j’ai vu aucun de tous ces films, donc déjà...
H : Moi, je les ai vus, enfin, j’en ai vus quelques-uns… Après sur le plan de la facture, la façon de filmer nos personnages et Pigalle, il suffit juste de dérouler les enjeux de notre film… Tu fais traverser une nounou qui va chercher un môme et qui pour les besoins de sa course traverse Pigalle, ou n’importe quel personnage, quelle que soit la classe sociale, tu le fous dans Pigalle, il se colore de Pigalle, tu vois ? Je veux dire, c’est un bain tellement gluant, tellement chargé, justement, d’imaginaire, sur tous les plans, photographiques, cinématographiques. Il suffit juste de placer ton poisson dedans et il prend la couleur de l’eau, tu vois, de cette eau-là. Et donc, pour nous, il s’agissait juste de suivre chacun de nos personnages et de ne pas à chercher à filmer un Pigalle qui soit plus grand qu’eux, tu vois ? Juste le faire exister par le circuit, les va-et-viens, les déambulations, mais toujours à hauteur d’homme. A aucun moment, on n’a eu la tentation de la contre-plongée, tu vois ? Peut-être à la fin, le seul plan où on part un peu vers le ciel quoi, c’est à la fin. Mais sinon…
E : Toujours rester sur la balle et de ne pas céder à la belle image pour la belle image.
W62_4701H : Pas faire des images « belles ». Faire des images justes. C’est suivre à la bonne distance, pour préserver la justesse du jeu, préserver la justesse de la place des personnages, tu vois, dans l’enjeu du film au moment où il est en train de se dérouler. Ne pas être non plus être dans une esthétique uniquement documentaire. Par exemple, on ne s’est jamais mis en planque dans une voiture, dans un appartement, sous une porte cochère avec un téléobjectif, tu vois… Ou pour choper, façon Villeneuve ou Villardière, tu vois, les mecs à leur insu. C’est-à-dire que… tout ce qu’on a pris, je le redis, c’est dans le sillage des personnages. C’est entraîné par les personnages.
E : C’est clair !
H : Qu’il s’agisse de fendre la masse des touristes qui attendent d’entrer au Moulin Rouge ou de faire une déambulation d’un kilomètre et demi du bar jusqu’à un sex-shop, tu vois, qu’on doit lier, géographiquement, tout était official, caméra affichée. Pareil : si c’est une discussion d’achat de faux papiers rue de Douai à un petit escroc, à un aigrefin d’épicier, tu vois, on y est avec et par le personnage.
E : Les joueurs de bonneteau et cetera, on a pris les vrais hein, tu vois. ? Tu demandes avant et les mecs, il n’y a pas de problème quoi, tu vois. Après, savoir que tu n’as pas tous les droits non plus. C’est un quartier qui pose ses limites et qui pose son cadre. Au bout d’un moment, quand on fait des sous, quand il y a des enjeux financiers, il n’y a pas de cinéma. Tu vois ce que je veux dire ?
H : A un moment, c’est pas passé loin, hein ! On venait de terminer un plan à l’extérieur, c’était tard, après la fermeture du Moulin, et donc là, comme dit Ekoué, la rue reprend ses droits… Tous les oiseaux de nuit, tu vois, qui reviennent. Et donc, vers deux heures et demi, trois heures moins le quart, tu as une bagarre qui a éclaté. Grosse grosse bagarre, juste devant nous. Et là, t’as le photographe de plateau qui commence à mitrailler les mecs qui se castagnent. Je lui dis, ça va pas, non ? T’es malade. T’arrêtes tout de suite. Il y a quand même des règles.
E : Ce quartier-là, tu vois, il réserve des surprises. Tu filmes Pigalle, mais tu ne déranges pas la bête. C’est-à-dire que, quand tu sens quelque part, que la bête, elle a faim et qu’elle commence à se réveiller, là, tu n’y vas pas. A un moment, il fallait qu’on fasse une déambulation de nuit, traverser comme ça tout le terre-plein, limite de Place Clichy jusqu’au Sexodrome et revenir, de nuit. Et le terre-plein, moi, je ne connais pas une caméra de cinéma, aujourd’hui qui peut aller comme ça, tranquille. Les arracheurs de sac, les machins, les bidules. Nous, en plus, une équipe quasi que de filles, et jolies en plus. Donc on s’était dit, il faut qu’on fasse ce plan, mais 90%, tu sais que ça va partir en bagarre. Des mecs qui ne vont pas vouloir se faire filmer, vont emmerder les filles ou vouloir te taxer le matos. Et donc on y va et juste quand on commence, il y a eu de la pluie. Et la pluie, elle a…
BB : Nettoyé ?
E : Non. Pas nettoyé. Apaisé le terre plein. La rincée a tout apaisé. Et quand la pluie s’est calmée, nous on est passé comme des fleurs avec nos caméras de nuit.
H : La bête a rentré ses griffes. La pluie a lissé le poil de la bête, tu vois, et on a glissé comme ça…
E : C’était vraiment le bon moment ! Et moi, pour moi, c’est le plus beau plan qu’on ait eu. En plus, avec, par terre, sur le sol mouillé, la réflexion des lumières, tu vois ?
BB : Vous m’avez dit, le fait d’être vos propres producteurs, ça a aussi permis d’être plus réactifs, de bouleverser le plan de travail au besoin.
H : Oui. Par exemple, un jour, on était en train d’attendre l’allumage public, tu vois, à 21 heures 45… Et là, t’as quatre mecs qui se posent juste à côté de moi. Des touristes bourrés qui venaient se fournir chez un petit leurdi, tu vois un blédard du terre-plein. Ils se sont mis, mais vraiment à côté de moi quoi, tu vois, pour leur transac. J’entendais tout et ça m’a donné l’idée de le rejouer pour raccorder avec une galère qu’on avait eue au son. Pendant une prise, une superbe prise entre les deux comédiens, à l’intérieur du bar, derrière le rideau de fer, on était en train de tourner, et il y a des touristes qui sont venus gerber et gueuler dehors, de l’autre côté du rideau, et donc parasiter au son. Or, à part ça, c’était une superbe prise. Donc j’ai demandé trois « touristes » à la directrice de casting et le parasitage, on l’a rejoué, si tu veux, à l’image pour qu’il soit raccord au son. Si bien que l’imprévu, tu vois, qui vient te foutre en l’air la baraque, il faut en faire une chance. Le truc, sur le coup, tu crois que c’est une couille et en fait, non, c’est une chance pour le film.
Filmer à deux
La mode est aux mises en scène bicéphales : les Coen brothers, les ex-frères Wachowski devenus frère et sœur, les Larrieu, les Dardenne. Ou bien, même s’ils ne sont pas frères, Nakache et Toledano. Bref, plusieurs équipes posent ces jours-ci la question de la coréalisation. Est-ce que, dès lors, les deux de la Rumeur (Hamé, diplômé en cinéma à la Sorbonne et New York University, et Ekoué, nettement moins cinéphile ou cinéphage) ont déjà comparé leur propre complémentarité aux méthodes de travail d’autres duos ?
E : Non, non, moi je… Honnêtement, je…
H : Non, on ne l’a jamais théorisée, on ne l’a jamais comparée. On la découvre au fur et à mesure.
E : Moi, je l’avoue volontiers, je n’ai pas beaucoup de références cinématographiques, hein ! Je regarde peu de films. Je lis plutôt des bouquins. Et le bagage, les références, par rapport au cinéma qu’on veut faire, et par rapport à, comment dirai-je, à notre vision et notre approche, très propres au geste artistique et à la vision de La Rumeur, j’ai envie de te dire, l’essentiel ne se trouve pas là ! L’essentiel, c’est comment tu arrives à créer une façon de filmer, de diriger, de mettre en scène cohérente avec ce qui constitue finalement tes vingt ans de carrière. Avec ce qui a fait que tu as réussi à mobiliser des gens de tous bords et à toucher des publics.
H : Sur la perception du jeu, de ce que donnent les acteurs, il y a… il y a des différences de réactivité. Il est plus réactif, Ekoué. Il sait assez vite et assez précisément ce qui le dérange, tu vois ? Moi, j’ai besoin de tiédir un peu. Et c’est en général quand c’est un peu plus froid que je me dépatouille mieux. Il faut que ça décante un peu. Après, moi, les placements, la mise en scène, on ne savait jamais, avant d’arriver sur le plateau et sur le décor, comment on allait aborder la scène.
E : C’est ça.
H : Comment on allait la découper, tu vois, d’un point de vue formel. On avait le script, tu vois ? Et l’enjeu. Et à partir de là…
BB : Donc ce n’était pas story-boardé au millimètre ?
H : Jamais ! On s’est cassé le cul à le faire sur « De l’encre » et on s’est rendu compte qu’on ne s’en servait jamais.
E : Tout est venu des personnages, la vérité des personnages, et de la façon dont les acteurs les jouent. C’est quelque chose qui a été très clair, dès le début, avec Hamé, c’est que, comment dirai-je, tu peux trouver les mises en scène les plus complexes, au bout d’un moment, si ton acteur il est pas dedans, il est pas dedans, tout s’effondre, tu vois ce que je veux dire ? Donc, déjà, dès l’étape de l’écriture, on a mis vraiment des choses dans nos personnages, on a emprunté du vécu, quelque part, à des gens qu’on voulait représenter. Tout ça, dans le script, on a essayé de le remonter sur des ressorts à mort, tu vois ce que je veux dire ? Et après, une fois sur le plateau, ça s’est juste déroulé. C’est-à-dire que, en cinq semaines, on a fait qu’une demi-heure d’heure supplémentaire. A la fin des journées, on buvait des coups avec des techniciens et les mecs, ils nous disaient, franchement, voilà, en trente ans de carrière, tu vois, on n’a jamais travaillé comme ça, quoi ! D’habitude, c’est prévu, je veux dire, les dépassements, les heures-sup, ça fait partie du processus, c’est dans les usages. Que là, ils disaient que nous, pour avoir le meilleur de nous-mêmes…
H : Il faut tourner vite et bien.
E : Voilà, c’est tout ! Et ça a marché ! Donc, il y a tout ça qui a fait que, comment dirai-je, notre façon de faire du cinéma, on est en train de l’écrire. Tu vois ce que je veux dire ?
Laurent Chalumeau
Voir le précédent article : Elle court, elle court… et finit enfin à Pigalle

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