Après les émeutes d’octobre et de novembre 2005 dans les banlieues, le collectif « A toutes les victimes » et l’association « Diverscité » ont organisé  dimanche 23 avril un concert en faveur des personnes incarcérées lors des émeutes de novembre 2005. Pour ces organisateurs, il s’agissait de récolter des fonds et de constituer ainsi un fonds d’aide aux «victimes de la répression» découlant des émeutes de novembre 2005 en France, et qui avaient vu les banlieues en ligne de mire.

 

Une trentaine de groupes de musique se sont ainsi succédés sur la scène du Bataclan, à Paris, de 15h00 à 22h00. Des associations comme « Les indigènes de la République » ou le MIB (Mouvement de l’Immigration et des Banlieues), « AC le feu » de Clichy-sous-Bois, où les émeutes avaient trouvé leur origine avec la mort par électrocution de deux adolescents, y ont tenu des stands.

5200 arrestations et 800 incarcérations « A toutes les victimes » et « Diverscité » estiment que « les révoltes » de l’automne ont contribué à ouvrir un débat nécessaire, notamment sur le chômage et les discriminations dans les quartiers défavorisés. « Mais aujourd’hui certains le payent cher », jugent-elles « avec 5.200 arrestations et 800 personnes incarcérées ».

 

« Aujourd’hui une solidarité se met en place en direction de celui qui se retrouve pour quatre mois en prison parce qu’il a brûlé une poubelle ou de celui qui est expulsé parce qu’il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment ou encore vers des familles qui ne peuvent aider financièrement leurs proches incarcérés », ajoutent les associations.


Par Sada Fofana

Sada Fofana

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