Du monde qui se bouscule, des chaussures blanches devenues grises, des pages déjà déchirées, des cris, des pleurs, des prix, qui font parfois peurs ! Non ce n’est pas la Technoparade mais simplement la rentrée des classes qui se prolonge et donc, l’achat des fournitures scolaires au centre commercial. Quand je compare ce que j’ai payé lors de ma rentrée en 6e et ce que mon cousin, enfin ses parents, ont déboursé cette année pour la même classe, j’hallucine.

Auparavant, avec 20€, on se fournissait facilement pour quatre matières avec le tube de Typex inclut. Aujourd’hui, un grand cahier Oxford, ou même de la marque Carrefour, coûte 5€ ! Avec 5€ on s’achète un « grec », comme dirait mon confrère Idir, qui a un abonnement cinq zones dans tous les « grec » de Paris et banlieue. Déjà que nous sommes en crise, alors si, en plus, chaque année, le panier des fournitures scolaires prend l’ascenseur, les parents ne pourront pas acheter de cahiers à leurs gosses, qui, eux, se verront refuser l’accès en salle de cours pour défaut de matériel. Résultat : l’enfant n’apprend pas et reste chez lui sans rien faire ; c’est ce qu’on appelle l’effet boule de neige. J’exagère, certes, mais à peine.

J’en reviens à mon exemple du cahier : depuis l’an 2000, il a augmenté d’au moins 30 centimes tous les ans, sans que personne s’en rende vraiment compte. Mais aujourd’hui, nos poches étant vides et le prix grossissant, on s’en aperçoit à un point tel que ça nous pique les yeux.

En fait, tout augmente. Même mon paquet de bonbons préférés a varié à la hausse six fois en un an chez Auchan. Les Fraises Tagada, quel délice, mais quand le prix joue au yoyo passe de 0,92€ et 1,60€, ça laisse un drôle de goût. Revenons aux fournitures scolaires. Le lot de quatre stylos à gel coûte 7,62€, autrement dit, 50 francs. Prix de fou. La grande affaire du moment, c’est le recyclage, le développement durable et autre verte attitude. Ben moi, j’adhère.

Une pochette en copeaux de bois – ne me demandez pas le procédé de fabrication – à 4€, les gens, ne vont pas l’acheter, penserez-vous. Ben moi, je l’ai fait ! J’essaye d’apporter ma pierre à la protection de ma planète. Pas toujours, parfois je me relâche. Mais toi qui lis ce papier, oserais-tu mentir et prétendre que tu as toujours gardé dans ta main le papier en alu de ton Hollywood chewing-gum jusqu’à ce que tu trouves une poubelle ? Ou alors le petit mouchoir en papier, qu’on balance en boule dans le caniveau ? Pour résumer : oui au recyclage et non au cahier à 5€ !

Inès El laboudy

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