C’est l’histoire d’un jeune garçon de 12 ou 13 ans, qu’on appellera Ilan. Il fréquente le collège de son quartier, comme tous les garçons de son âge. Ilan est un peu geek sur les bords. Son truc à lui, ce sont les jeux vidéo, être dans sa bulle, celle où il ne dérange personne. Ilan a des potes, bien sûr, mais ce n’est ni celui qu’on entend le plus ni celui qu’on remarque le premier.

Cet après-midi là, Ilan rentre seul à la maison après sa journée de cours au collège Jean-Moulin, à Aubervilliers, un établissement classé REP +. Le gamin croise la route d’une bonne dizaine d’élèves, peut-être plus, d’un autre établissement d’éducation prioritaire, le collège Rosa-Luxembourg situé quelques centaines de mètres plus loin. Eux sont un peu plus grands, et à l’âge d’Ilan, c’est loin d’être un détail. Ils sont venus en découdre avec leurs homologues de Jean-Moulin, après une série de provocations et de menaces sur Snapchat. Munis de battes de base-ball et d’un marteau, ils se sont déplacés en masse : certains nous disent qu’ils étaient 50, d’autres 100, beaucoup trop, assurément. Sauf qu’en arrivant vers Jean-Moulin, ils n’ont pas eu d’autre choix que de rebrousser chemin : une adulte du collège les avait grondés en expliquant qu’elle connaissait leur CPE. Résultat : un certain nombre d’entre eux bifurquent vers une autre rue. C’est là qu’ils tombent sur Ilan, l’encerclent, le menacent, l’insultent, le frappent plusieurs fois, notamment à la tête. Ilan finira à l’hôpital, avec quatre jours d’ITT. Cela aurait pu être bien pire si quelques adultes du collège qui passaient par là ne lui avaient pas sauvé la mise.

À Saint-Denis, finis les cours d’EPS à cause de guet-apens

Autre ville, autre histoire. À Saint-Denis, une classe du collège ZEP d’Henri-Barbusse se rend au Parc des Sports de Marville pour y faire un cours d’EPS. Marville, c’est tout proche de Barbusse, quelques minutes à peine à pied mais ça ne fait pas vraiment partie du même quartier, Allende. Quand on est au Parc des Sports, on est plutôt à SFC (pour Saussaie-Floréal-Courtille). Problème : les deux cités se font la guerre pour des raisons que personne n’est vraiment capable d’expliquer. À trois reprises en l’espace de quelques semaines, une dizaine de jeunes a débarqué cagoulés, en plein cours, armés de barres de fer, de couteaux pour se bagarrer avec les collégiens de Barbusse.

Deux fois, les professeurs parviennent à déminer la situation avant que cela ne dégénère. Une troisième, le 9 novembre dernier, un jeune est agressé par les assaillants, à peine plus âgés. C’en est trop pour les professeurs qui décident de faire valoir leur droit de retrait. Depuis, les cours de sport à Marville n’ont plus lieu. À la place, les élèves ont visionné des films pour passer le temps avant que cette activité ne soit, elle aussi, supprimée. « Cette décision de stopper les cours à Marville a été prise avec le chef d’établissement. Tant que la sécurité des élèves et du personnel ne sera pas assurée, il n’y aura pas de cours de sport à Marville », confirme l’inspection académique.

Certains jeunes sont même traumatisés et ne mettent plus un pied dans le quartier voisin. Plusieurs se sont aussi désinscrits de l’association sportive de l’établissement, alors même qu’elle leur permettait de pratiquer une ou plusieurs disciplines les mercredis après-midi pour une somme modique. Sans compter les parents, qui ne comprennent pas pourquoi leur enfant revient de cours parfois en pleurs, sonné par la peur.

Les faits de ce genre sont loin d’être isolés. Ils se succèdent dans une spirale alarmante, plus graves les uns que les autres. Nous en avons répertoriés un certain nombre sur les établissements d’Aubervilliers, La Courneuve et Saint-Denis. Sans leur donner plus d’importance qu’ils n’en n’ont, sans en faire une généralité malveillante non plus, nous avons tâché d’en comprendre les ressorts, d’étudier ce qui se jouait à travers ces violences d’adolescents, de les expliquer en donnant aussi la parole aux concernés : les jeunes, bien sûr, mais aussi leurs parents, leurs enseignants, leurs éducateurs, leurs élus…

« La violence est de plus en plus juvénile et de plus en plus agressive »

Bally Bagayoko, adjoint FI au maire de Saint-Denis, doit faire face à ces violences depuis le début de l’année. « On a un phénomène continu d’agressions réciproques entre les collèges des deux quartiers, explique-t-il. On a déjà connu quelques tensions mais là, ça va loin et ça dure dans le temps. C’est nouveau et problématique pour nous ». Nicolas Païva, professeur d’EPS au collège Henri-Barbusse de Saint-Denis, ne vit pas sa première année dans l’établissement mais avoue une forme de désarroi. « Pour être très honnête, on ne vit pas bien la situation du tout, dit-il. Ce n’est jamais agréable d’être exposé à des faits de violence dans notre travail. Personnellement, quand je rentre, ça me travaille. Ça me fait peur et ça me fait de la peine à la fois ».

A l’origine de ces violences, le plus souvent, des querelles entre cités voisines. Entre les quartiers SFC et Allende à Saint-Denis, c’est une tension presque ancestrale resurgissant par cycles. Cette fois, ce sont les plus jeunes qui s’en sont emparés et cela ne se limite pas aux collèges du secteur. Les lycées du coin sont aussi impactés. À Aubervilliers, ils étaient une dizaine d’une cité à attendre un élève de la bande rivale à la sortie de son lycée professionnel pour lui régler son compte ; il a réussi à s’enfuir une fois, s’est fait frapper une autre fois, envoyé à l’hôpital ; il a failli changer d’établissement en pleine année de Terminale à cause de ces histoires. Mais ils ne sont pas les seuls à se livrer bataille : entre le quartier des 4 000 à La Courneuve et la cité des Francs-Moisins à Saint-Denis, la tension est extrêmement vive. Entre les 4000 et la cité du 45, à Aubervilliers, aussi ; entre certaines bandes de Stains et d’autres de La Courneuve…

« Un jour, j’ai vu arriver dans le quartier une soixantaine de jeunes des Francs-Moisins avec des bâtons, des battes, des bombes lacrymogènes, raconte Nasreddinne Yahya, enseignant et éducateur de football à La Courneuve. Ils cherchaient des jeunes pour les agresser, ils en ont trouvé deux qui avaient 8 ans à peine et les ont frappés. J’ai attrapé un petit, je lui ai demandé son âge. Il m’a répondu ‘10 ans’. J’étais tellement choqué que je n’ai pas trouvé les mots ». Cet acteur de terrain remarque un « accroissement de la violence chez les jeunes, de plus en plus juvénile et de plus en plus agressive. On doit faire face à de la violence en réunion, à plusieurs dizaines, avec un effet d’adhésion à un groupe, un territoire, une ville… »

Les réseaux sociaux pointés du doigt, « des canaux où les adultes ne sont pas »

Tous nos interlocuteurs nous parlent d’acteurs de plus en plus jeunes, de gamins qui se chauffent pour un regard ou une mauvaise parole. « Même les filles se battent, viennent pour filmer ou pour rigoler, s’indigne un acteur jeunesse souhaitant rester anonyme. C’est quelque chose qui n’existait pas avant ». Autre nouveauté : les réseaux sociaux. À Jean-Moulin, ce sont eux qui ont donné le signal. « Tout s’est passé sur un groupe Snapchat où il y a quasiment tous les 4e et les 3e du collège, raconte Mireille, une élève de 3e. C’est là que tout a commencé. Au début, on croyait que c’était une blague puis le ton est monté et les rendez-vous se sont donnés sur les réseaux… »

Bally Bagayoko, l’élu de Saint-Denis, confirme : « C’est l’effet dévastateur des réseaux sociaux. Tout se passe sur des canaux sur lesquels nous ne sommes pas. En tant qu’adultes, on est incapables d’agir en temps réel ». Un enseignant de Jean-Moulin à Aubervilliers, sous couvert d’anonymat, livre la même impuissance. « Toute la mayonnaise est montée sur ces réseaux, et là-dessus, on n’a pas prise, regrette-t-il. Certains élèves nous ont alertés en nous montrant certains messages. On voyait des jeunes qui brandissaient un score de 1-0 parce qu’un élève de Jean-Moulin avait été blessé ». De l’autre côté, à Rosa-Luxembourg, c’est sur Whatsapp que les parents ont reçu l’alerte. Parmi eux, Katia Iberouchene, maman d’une élève en 5e.« À partir de là, on a pu alerter la municipalité, le commissariat, le collège, rapporte l’élue FCPE. Tout le monde était sur le pied de grue à l’heure du fameux rendez-vous donné. Ça a évité l’affrontement prévu, mais certains se sont malheureusement rabattus sur Jean-Moulin ».

« Dans ces cas-là, comment on réagit ? On fait comme on peut, on essaye de parler à ces jeunes mais on n’a absolument pas été formés à cela », soupire Nicolas Païva du collège Henri-Barbusse. « C’est un problème beaucoup plus large, ça a pris des proportions incroyables, même la mairie et le commissariat ont des difficultés à le régler, embraye Marion Guinet, une autre prof d’EPS de l’établissement. On est un peu démunis, franchement ». Un enseignant nous raconte par exemple les appels, en pleurs, d’une de ses collègues tout juste arrivée de province et profondément affectée par la situation.

Du côté de l’inspection académique, on explique que la situation est bien étudiée en CLSPD, comité local de la sécurité et de la prévention de la délinquance. Cette instance présidée par le préfet réunit municipalité, commissariat, acteurs de l’éducation nationale, acteurs sociaux… « Généralement, il y a CLSPD par commune . Là on a été jusqu’à demander un comité plus restreint, sur le quartier d’Allende ». D’après l’inspection académique, parents et professeurs ont été associés à la démarche.

« On ne nous donne pas les moyens de faire face à ces situations ! »

Malgré tout, les professeurs tentent de trouver leurs solutions, avec du dialogue et, souvent, des initiatives personnelles. À leur échelle, ils s’efforcent d’assurer un peu de sécurité – physique et mentale – à leurs élèves. À Henri-Barbusse, à Saint-Denis, des CPE et des surveillants s’assurent que les élèves qui rentrent à Allende le fassent en groupe, les raccompagnent quand ils estiment que c’est nécessaire. Mais tout cela se fait sur une base : le dépassement de fonction car, de l’avis général, les fonctions seules ne suffisent plus à gérer la situation. « On ne nous donne pas les moyens de faire face à ces situations et cela devient alarmant », résume un enseignant du collège Jean-Moulin.

À Barbusse, par exemple, le rectorat a bien envoyé quelques EMS, des équipes mobile pour sécuriser et accompagner les classes à Marville, mais celles-ci ne restent pas sur le site pendant le cours, précisément au moment où les jeunes sont les plus vulnérables.

Selon nos informations, au collège Jean-Moulin, à Aubervilliers, la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN) a expliqué aux professeurs que les faits se déroulant à la sortie du collège ne relevaient pas forcément de sa responsabilité.

« Dans les deux établissements, il n’y a aucun problème de violence à l’intérieur même des collèges, réagit l’inspection académique. Les violences se sont déroulées dans un contexte non pas d’élèves mais de quartier. Ils sont jeunes avant d’être élèves et c’est là, toute la complexité puisque notre champ de compétence c’est le temps scolaire et l’intérieur de l’établissement, mais évidemment cela nous préoccupe grandement de savoir que nos élèves se battent ».

740 élèves fréquentent Jean-Moulin et dans cet établissement, on pleure la suppression d’un demi-poste de CPE, alors que chacune a aujourd’hui en moyenne 268 élèves sous sa responsabilité. « Ce demi-poste, ce n’est pas qu’un détail, explique un surveillant. Avant, quand on faisait un rapport, l’élève était sanctionné dans la journée. Les CPE étaient plus réactives, elles avaient le temps d’anticiper et de prévenir certains problèmes. Là, elles sont débordées, elles mettent une semaine à lire le rapport, sanctionnent l’élève sans nous informer. On est dans la réaction, on subit. Et les élèves voient bien qu’ils peuvent se permettre plus de choses, on a beaucoup plus de problèmes de discipline cette année ». L’assistant d’éducation nous donne un exemple flagrant d’une conséquence de ce manque de moyens : « Le jour où les faits se sont produits, la CPE avait passé sa journée à recevoir des parents d’élèves, une dizaine en tout ! Comment voulez-vous qu’elle puisse anticiper et agir, dans un tel contexte ? »

De nouveaux acteurs, de nouvelles solutions

Les pouvoirs publics ne semblent pas beaucoup plus armés pour faire face à la question. Bally Bagayoko, l’élu de Saint-Denis, très actif sur la question, reconnaît « une forme d’impuissance » : « Il faut avoir là-dessus une certaine modestie. Sur les tensions entre SFC et Allende, on a fait des médiations, des réunions publiques, des rencontres sportives, on a mis les jeunes côte à côte, ils ont fini par se serrer la main… Et, le week-end suivant, on apprend qu’il y a eu de nouveaux règlements de compte ». Si la municipalité assure multiplier les initiatives, force est de constater que certaines n’ont plus l’efficacité escomptée : « Une affaire comme ça, il y a 10 ans, il suffisait de réunir les ‘grands frères’, certaines figures du quartier, et ça se réglait. Aujourd’hui, il y a eu une rupture générationnelle. Les plus grands sont partis, et la génération suivante nous explique qu’en fait, elle n’a pas non plus de prise réelle sur les jeunes ».

D’où la nécessité de trouver d’autres solutions. « En fait, il faut revenir aux fondamentaux, explique Bally Bagayoko avant de lister un certain nombre de pistes. Insister sur l’éducation populaire, humaniser nos quartiers, développer le lien culturel et social, intégrer les parents ».

Les parents, justement, se sont saisis de ces cas de violences. À Barbusse, par exemple, ce sont eux qui ont organisé une opération « Collège désert  » en novembre. Durant une journée entière, ils ont ainsi gardé leurs enfants à la maison. « Grâce à une communication bien rodée, ils ont fait en sorte de prévenir un maximum de parents. Ça a été plutôt efficace, raconte Marion Guinet, la prof d’EPS. L’objectif était de marquer les esprits, sensibiliser un plus grand nombre. Ce jour-là, ils se sont déplacés devant le collège pour expliquer la situation de vive voix aux élèves et aux autres parents ». Autre initiative qui a fait du bruit : une marche pour la paix organisée par les mamans, qui se sont ralliées avec des jeunes, des acteurs associatifs et des familles, les cités SFC et Allende.

« Sur les parents d’élèves, on entend souvent le discours selon lequel on serait de mauvais parents, déplore Katia Iberouchene, d’Aubervilliers. Dans l’esprit de beaucoup, s’il se passe des choses pareilles, c’est parce que les parents sont démissionnaires, qu’on ne surveille pas assez nos enfants. C’est faux. Dans les quartiers, comme ailleurs, les parents font ce qu’ils peuvent pour éduquer au mieux leurs enfants ». Wilfried Cerisier, de la FCPE, assure aussi avoir « beaucoup communiqué, prévenu les parents parce que ça pouvait se répéter à tout moment ». Pour Nasreddinne Yahya, à la fois enseignant et éducateur de football auprès des jeunes, « il faut remettre la famille au cœur de ces sujets. Parfois, la société et ses institutions s’y substituent trop facilement. C’est elle qui doit rester le socle de l’éducation ».

« On s’est retrouvé au club avec des enfants de 12 ans qui se battaient sans même savoir pourquoi »

Un socle qui ne peut toutefois se suffire à lui-même. Les acteurs associatifs, comme lui, ont beaucoup été sollicités pour faire face à cette effusion de violence. À La Courneuve, le collège Georges-Pulitzer a demandé au service jeunesse de mener une action sur cette problématique. « On a organisé il y a deux semaines un théâtre forum avec ‘Entrées de jeu’, une compagnie artistique, décrit Marine Schaefer. L’objectif, c’était de sensibiliser tous les 6e sur ces thématiques liées à la violence, au harcèlement, aux réseaux sociaux. On a eu des retours hyper positifs, de la part des profs comme de la part des élèves. Les artistes aussi ont été surpris par la maturité des enfants ».

Djamel Righi, éducateur et entraîneur de football à Saint-Denis, a dû aussi faire face à cet enjeu. « On s’est retrouvé au club avec des enfants de 12 ans qui se battaient sans même savoir pourquoi, avance-t-il. Dans mon équipe de moins de 17 ans, plusieurs ne venaient plus à l’entraînement à cause de ces histoires. Mais chez nous, on a des mômes de tous ces quartiers et ils font partie des mêmes équipes ! Alors on leur parle, pour essayer de les raisonner et de les canaliser. Sauf qu’une fois revenus au quartier, avec l’effet de groupe, ils retombent parfois dedans ».

Une urgence : donner des moyens à l’école

Si les solutions tardent à se concrétiser, l’urgence, elle, est bien réelle. D’abord parce que ces violences à l’école perturbent la scolarité d’adolescents de plus en plus nombreux. « On voit notamment chez ceux qui sont pris là-dedans de réelles conséquences sur l’assiduité, la concentration à l’école et la réussite, assure Bally Bagayoko. Ce n’est pas un environnement propice à la progression ». Entre les jeunes qui doivent renoncer aux cours d’EPS, à l’équipe de basket du collège, à leur club de football, à certaines sorties entre amis, ceux qui ne sortent presque plus de chez eux ou encore leurs professeurs qui travaillent dans un environnement de peur, la situation réclame des réponses concrètes et rapides.

Notamment dans des territoires où les difficultés s’accumulent. « Pour moi, ces violences sont clairement liées aux conditions désastreuses dans lesquelles ces enfants grandissent, affirme le professeur de Jean-Moulin. L’environnement social est souvent compliqué, ces jeunes subissent une violence sociale certaine qui ressort parfois autrement ». Bally Bagayoko évoque, lui, une génération qui « grandit dans un océan d’injustices et qui se construit là-dedans ». Katia Iberouchene tente la comparaison avec les enfants du XVIe arrondissement : « Ils ont le même âge, les mêmes réseaux sociaux. Pourquoi on n’y trouve pas les mêmes cas de violences ? Parce que les conditions de vie et les moyens qu’on donne pour réussir ne sont pas les mêmes, évidemment ».

« Quand on parle aux différents acteurs, tous sont unanimes pour dire qu’ils veulent trouver une solution et se sortir de là », positive l’adjoint au maire de Saint-Denis. Une des urgences réside dans les moyens alloués à l’école dans les quartiers populaires. L’enseignant de Jean-Moulin tire la sonnette d’alarme.« Nous faisons notre boulot au quotidien, nous essayons de garder un climat d’enseignement serein. Mais à un moment, nous sommes dépassés par le manque de moyens ». À Barbusse, Marion Guinet ne dit pas autre chose. « Nous, à notre niveau, on ne sait plus trop quoi apporter comme solutions. Maintenant, on attend des réponses du rectorat. On ne peut pas faire plus avec ce qu’on a ».

L’inspection académique assure travailler à des solutions sur le court, moyen et long terme. « Nous ne sommes pas opposés les uns aux autres. Nous sommes tous confrontés aux mêmes problèmes et on doit tous y réfléchir ensemble ».

Sarah ICHOU et Ilyes RAMDANI

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