Quel étrange rêve j’ai fait cette nuit… J’ai réellement entrevu des scènes extraordinaires au sein de nos quartiers populaires :
La féerie de la création de 20 000 entreprises associées à la création de 40 000 emplois ;
Le spectre d’une revitalisation des commerces au cœur de nos cités ;
L’apparition de hordes de fonctionnaires s’investir au moins trois ans moyennant des indemnités temporaires ;
La magie d’une ouverture de la fonction publique et des écoles de formation aux filières administratives à nos jeunes dérouilleurs, accompagnée d’une forte augmentation des bourses de préparation aux concours ;
Le mirage de la création d’une trentaine de pôles d’excellence ;
Le miracle d’un désenclavement par la transformation urbaine et des transports en commun, en débutant par la démolition-reconstruction des collèges les plus dégradés ;
Le fantasme de la généralisation de l’accompagnement éducatif.

Tout à coup, je me réveille, haletant, mon épouse à mes cotés inquiète m’interroge du regard. Je lui raconte alors péniblement mon rêve. Elle m’apaise de son doux sourire et se moque gentiment : « Mais tu as rêvé de l’application du plan de Fadela Amara, sauf que les milliards nécessaires mon chéri, notre Président les distribue virtuellement au gré des soubresauts de l’actualité. Cela s’appelle notamment, le plan Marshall pour les quartiers, « l’ANRU », le plan de l’égalité réelle des chances, ou bien « le plan de relance », ou encore « le plan espoir banlieue ». »

Suite à cette discussion avec ma femme, une question me taraude depuis l’esprit : et si ce que nous obtenions dans nos banlieues du plan de Fadela Amara, c’était uniquement notre antique espoir ?

Yacine Djaziri

Yacine Djaziri

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