Presque un an que l’ancien double champion du monde de boxe, Jean-Marc Mormeck est devenu délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer (DIECFOM). Dans un long entretien accordé au Bondy Blog, l’ancien résident de la cité de l’Abreuvoir à Bobigny revient sur la situation en Guyane puis dresse un bilan de son action en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes ultra-marins et issus des quartiers populaires. Interview.

Bondy Blog : Avez-vous prévu de vous rendre en Guyane en tant que délégué interministériel ?

Jean-Marc Mormeck : Même si je suis ce qui s’y passe en ce moment, je n’ai pas prévu de me rendre en Guyane car ce n’est pas ma fonction mais celle de la ministre des Outre-mer. Je me concentre sur ma mission d’aider les jeunes d’Outre-mer et de banlieue. J’essaye de leur trouver des solutions concrètes sans faire de « politique-politicienne » comme je dis souvent.

Bondy Blog : Comment analysez-vous la situation en Guyane d’un point de vue général ?

Jean-Marc Mormeck : La situation est très difficile pour les Guyanais et je peux comprendre qu’il y ait un ras-le-bol. Après, est-ce qu’on peut réparer une situation qui dure depuis une trentaine d’années en quinze jours ? Je n’en suis pas si sûr…

Bondy Blog : Pensez-vous que la mobilisation sur place est légitime ?

Jean-Marc Mormeck : Cette mobilisation est un moyen de se faire entendre. Si les Guyanais ont adopté ce moyen, c’est qu’ils estimaient que c’était la seule solution car ils ne se faisaient pas entendre avant et on ne les comprenait pas. On est aujourd’hui dans un contexte d’élection présidentielle avec un futur changement de gouvernement. Je ne suis pas sûr que les négociations vont vraiment être satisfaisantes pour les Guyanais car les interlocuteurs des ministères vont sûrement changer. Il faudra les reprendre après.

Bondy Blog : Certains critiquent la forme qu’a pris la mobilisation la jugeant trop radicale. Qu’en pensez-vous ?

Jean-Marc Mormeck : Quand on ne vit pas ce que vivent les gens, on a beau essayé d’émettre une critique, un jugement, on n’est pas à leur place. Le mouvement paraît peut-être radical aux yeux de certains mais je pense que cette radicalité n’est pas là juste pour le plaisir de l’être. Si les Guyanais ont adopté cette forme de mobilisation, c’est qu’à mon avis, ils ne se faisaient pas entendre auparavant.

Bondy Blog : Comment jugez-vous la réponse du gouvernement, à savoir la mise en place d’un plan d’aide à hauteur d’un milliard d’euros pour la Guyane ?

Jean-Marc Mormeck : Je ne me sens pas légitime de répondre à la place des Guyanais par rapport au choix d’accepter ou pas cette réponse du gouvernement actuel. Néanmoins, je me demande si cela ne vaudrait pas le coup d’accepter cette première tranche d’aide pour commencer à résoudre certains problèmes et négocier une deuxième tranche avec le prochain gouvernement. Encore une fois, on est dans un contexte électoral et il y a toujours un risque que la prochaine équipe gouvernementale soit plus dure en négociation. Ou si elle ne l’est pas et bien attendre un peu pour ouvrir de nouvelles perspectives de négociation serait peut-être de bon augure. C’est mon avis et encore une fois, je ne prétends pas détenir la solution.

Bondy Blog : Beaucoup de Guyanais accusent le gouvernement d’agir sur ce territoire comme « une puissance coloniale ». Que pensez-vous de cette analyse ?

Jean-Marc Mormeck : Je n’ai pas l’habitude de faire des commentaires sur une situation que je ne connais pas vraiment. Dire que l’Etat français s’est comporté en puissance coloniale envers la Guyane, cela appartient à chacun de dire ce qu’il pense. Ce qui est sûr aujourd’hui c’est que les Guyanais manifestent car il y a un vrai ras-le-bol par rapport à une situation très difficile. Est-ce que c’est la solution de se mobiliser de telle ou telle manière ? Ce n’est pas à moi de vous le dire. Néanmoins, les Guyanais ont le droit de s’exprimer et de manifester leur mécontentement pour que les choses changent.

Bondy Blog : Selon vous, faut-il un référendum à terme pour que la Guyane s’autodétermine ?

Jean-Marc Mormeck : La réponse à cette question appartient aux Guyanais. Si c’est leur volonté, il faut la respecter. Je ne vis pas en Guyane mais en métropole. Tant que vous ne vivez pas une situation, il est difficile de répondre à certaines questions. Ce que j’observe c’est qu’il y a un mécontentement très fort par rapport à une situation qui dure depuis longtemps. C’est pourquoi je respecte cette mobilisation. Il faut toujours considérer les gens et écouter attentivement leur détresse.

Bondy Blog : Parlons de votre mission actuelle à la DIECFOM ? Quelles initiatives concrètes ont été lancées dans le cadre de votre mission ?

Jean-Marc Mormeck : Pour tous ces jeunes arrivant d’outre-mer, c’est difficile car ils ne possèdent pas forcément le réseau nécessaire pour s’insérer professionnellement. Je joue en quelque sorte le rôle de décodeur pour eux. Ces jeunes ont besoin de trouver des stages, des contrats d’apprentissage, du travail mais aussi d’être éclairés dans l’ensemble de leurs démarches administratives, parfois complexes. Notre délégation tente de les aider en leur facilitant les prises de contacts. D’ailleurs, on se rend bien compte que les difficultés rencontrées par les jeunes d’outre-mer sont les mêmes que celles rencontrées par les jeunes des quartiers populaires. C’est pour cela que nos initiatives s’adressent à eux aussi. Grâce à ma carrière de sportif de haut niveau, j’ai la chance d’avoir établi des contacts avec beaucoup de chefs d’entreprises. Et bien aujourd’hui je les démarche afin qu’ils rendent accessibles plus de stages, de contrats d’apprentissage et d’offres d’emploi pour ces jeunes. C’est la raison d’être de la création de la plate-forme « Égalité-Emploi » des forums de recrutements que nous organisons et de tout l’accompagnement effectué par les associations avec lesquelles nous sommes partenaires. Celles-ci fournissent un excellent travail notamment dans la préparation des candidats aux entretiens avec les employeurs et la construction de leurs CV. Aussi, notre délégation a organisé le 26 novembre 2016 un grand forum de recrutement où nos entreprises partenaires furent présentes. Près de 1500 jeunes sont venus au Conseil économique social et environnemental (CESE) à Paris pour assister à cet événement.

Bondy Blog : Comment chapeautez-vous l’entrepreneuriat dans les quartiers ?

Jean-Marc Mormeck : Mon travail consiste en grande partie à faciliter la mise en lien des entreprises avec les jeunes d’outre-mer et issus des quartiers populaires.

Bondy Blog : Comment fonctionne le dispositif « Egalité-emploi » lancée en novembre 2016 par votre délégation ?

Jean-Marc Mormeck : C’est une plate-forme web sur laquelle les candidats ont accès à des stages, des contrats d’apprentissage ou des offres d’emploi. Ceci, dans un grand nombre de secteurs. Cela va de la grande distribution, à l’électrotechnique, l’informatique, les services bancaires, l’audiovisuel, etc. Les candidats sélectionnent l’offre qui les intéresse sur le site et mettent en ligne leur CV. Ensuite, ils sont rapidement contactés par nos partenaires associatifs. Ces derniers les aident à préparer leur candidature pour les sociétés vers lesquelles ils ont postulé. L’idée est de les préparer au mieux pour les entretiens d’embauche.

Bondy Blog : Dans ce dispositif, des grandes entreprises françaises comme la FNAC, Coca-Cola, la SNCF, Veolia ou encore EDF, avaient annoncé leur engagement à vos cotés pour proposer 900 offres de stages et de formations. Où en est-on ? Combien de stages, d’emplois, de formations ont été pourvus ?

Jean-Marc Mormeck : Le dispositif n’a été lancé qu’il y a 3 mois, donc c’est un peu tôt pour faire un bilan chiffré. Néanmoins, je peux vous dire que nous avons signé des conventions avec 14 entreprises actuellement. Elles proposent en tout 517 offres dont 199 stages, 52 alternances, 86 CDD et 180 CDI. 236 candidats ont déposé leur CV sur la plate-forme et 54 sont en ce moment pris en charge par des coachs les aidant à préparer leur candidature.

Bondy Blog : La discrimination à l’embauche est une réalité quotidienne pour beaucoup de jeunes des quartiers populaires. Que dites-vous aux entreprises avec lesquelles vous mettez en place des partenariats pour en finir avec ces injustices ?

Jean-Marc Mormeck : Je leur parle de ce problème bien sûr et elles en ont bien conscience. Justement, le fait de signer ces conventions avec nous est une manière d’apporter leur pierre à l’édifice pour y remédier. Je ressens qu’il y a de leur part une volonté de faire. Après, ce système marche dans les deux sens. Par exemple, la Caisse d’allocations familiales de Seine-et-Marne a proposé 4 offres à des jeunes et ces derniers ne sont pas venus à l’entretien d’embauche. C’est dommage. Il faut de la bonne volonté des deux côtés en fait. À chacun de faire des efforts en ce sens. De notre côté, on essaye d’arranger afin que les deux parties se rencontrent dans les meilleures conditions.

Bondy Blog : Y-a-t-il d’autres actions menées par votre délégation en dehors du secteur de l’insertion professionnelle ?

Jean-Marc Mormeck : Lorsqu’on regarde bien l’intitulé de mon poste, je suis sensé m’occuper uniquement de l’insertion des jeunes d’outre-mer venant en métropole. Déjà, c’est une discrimination pour moi car ces jeunes rencontrent bien souvent les mêmes problèmes que ceux habitant dans les quartiers populaires. Tous les Français ont ce droit à l’égalité des chances en fin de compte. Mais bon, j’ai trouvé le poste comme ça, je n’en veux pas à ceux qui me l’ont confié. J’ai pu parler au président de la République et nous avons donc élargi notre action à tous les jeunes des quartiers populaires. Mais il y a d’autres chantiers en cours. Je commence à nouer des contacts pour soutenir les entrepreneurs en devenir dans ces localités et aussi l’emploi des femmes. Nous avons également fait en sorte que les ressortissants des TOM d’Océanie aient enfin un numéro de sécurité sociale français. Cela faisait trente ans qu’on leur donnait des numéros normalement attribués aux personnes issues des pays étrangers. Cela ne fait qu’un an que je suis à la tête de la DIECFOM et il y encore tant d’autres choses à faire avancer. Si je reste en poste après les prochaines élections présidentielles, j’aurais un nouveau boulevard devant moi. Par exemple, j’aimerais faire plus pour l’insertion sociale des jeunes de quartiers dans les villes de province. En organisant des mini-forums pour l’emploi par exemple.

Bondy Blog : Lors d’un de vos déplacements au lycée Savary à Wattrelos dans le Nord-pas-de-Calais, le vendredi 10 février 2017, vous avez dit à une classe : « Ce n’est pas parce qu’on vient de banlieue qu’on doit parler mal. Dehors, il y a des codes, faites des efforts pour les acquérir, et vous verrez, ça se passera mieux ». Quels sont ces codes ? 

Jean-Marc Mormeck : Je m’efforce de transmettre des valeurs de travail, de combativité et d’abnégation face à l’adversité. Vous savez, je n’aime pas les caricatures qui consistent à dire : « Parce qu’on est noir, parce qu’on est beur, parce qu’on est si, parce qu’on est cela, on est forcément lésé ». La vie est un combat, rien n’est facile. Il faut dépasser les clichés. Quand je me déplace dans les écoles, j’encourage les jeunes sur des valeurs de bon sens finalement : arriver à l’heure au travail, bien s’habiller pour un entretien par exemple. En fait ce sont des codes basés sur cet état d’esprit : « Faites l’effort, vous êtes dignes et on ne vous embauchera pas parce qu’on a pitié de vous mais parce que vous le méritez ». Bien sûr, les quartiers difficiles ont une mauvaise image et ce n’est pas évident de la changer aux yeux des gens. Mais pour moi, il ne fait pas se résoudre à cet état de fait. Chacun peut montrer une autre image de son quartier grâce à sa motivation. Mon parcours de jeune Antillais arrivé à 6 ans à Bobigny jusqu’à ma réussite dans le monde de la boxe inspire aujourd’hui bon nombre de jeunes des quartiers. J’essaye de montrer qu’avec beaucoup de sueur et d’énergie, on peut y arriver. La société française doit aussi se rendre compte de l’évolution des banlieues défavorisées. J’étais à Montfermeil il n’y a pas longtemps. Les gens ont souvent une mauvaise image de ce genre de ville. Mais quand vous allez sur place, vous vous rendez comptez que les jeunes habitants y sont très ouverts, ils en veulent quoi. Raison pour laquelle il faut stopper les clichés sur ce genre de quartier.

Bondy Blog : Comment se traduit votre engagement à Bobigny ?

Jean-Marc Mormeck : J’interviens dans des établissements scolaires lorsqu’on m’appelle et dans différentes associations engagées dans l’insertion des jeunes. J’essaye de faire le maximum pour les aider à avancer, que ce soit financièrement, ou en développant leur réseau de soutien institutionnel aussi. Cette société civile, il faut vraiment la soutenir car elle fait un travail super important sur le terrain ! Je ne me sens pas l’âme d’un politique. Je suis toujours ce garçon de banlieue qui a travaillé à sa réussite avec une part de chance. Pour moi, les quartiers populaires restent une fierté, ils ont une grande richesse et une incroyable diversité. Cette énergie-là, il faut qu’ils s’en servent.

Bondy Blog : Pourquoi avoir participé au sauvetage de l’Etoile Football Club (EFC) de Bobigny en mai 2016 ?

Jean-Marc Mormeck : Je suis un enfant de Bobigny et c’est vrai que la menace de fermeture de ce club m’a particulièrement touché. Foued Ben Ahmed, une connaissance de longue date m’a demandé ce que je pouvais faire pour aider à l’époque. Je m’y suis rendu un matin tôt pour observer la réalité du terrain. Un vrai travail y était fait pour soutenir les jeunes du quartier via le sport. Cela m’a convaincu qu’il était primordial de sauver ce club. On m’a donc expliqué que la subvention municipale de l’EFC avait été fortement réduite. J’ai donc demandé aux gérants de la structure de me faire un cahier des charges justifiant pourquoi il était essentiel de sauver l’EFC. Car comme je dis souvent, l’argent, on ne nous le donne pas, il faut le gagner. Ensuite, j’ai organisé une rencontre avec le ministère des Sports et j’ai convaincu la fondation d’entreprise Engie de nouer un partenariat avec l’EFC. C’est ce qui a permis de sauver financièrement le club.

Bondy Blog : Pour vous, quelles sont les priorités pour favoriser l’épanouissement social et professionnel des jeunes habitants des quartiers ?

Jean-Marc Mormeck : Il n’y a pas de solutions miracles, de potions magiques pour aider les jeunes des quartiers à s’épanouir. Cela fait tellement d’années que cette situation dure qu’on ne peut plus se permettre de sortir du chapeau une mesure clé et dire qu’elle règlera tout. L’une des pistes à suivre pour moi est l’implication des hommes politique sdans ces quartiers. Mais pas simplement en se contentant de verser des subventions car cela ne marche pas. Il faut qu’ils s’impliquent plus directement sur le terrain en allant à la rencontre des gens, en discutant avec eux de leurs problèmes, et essayer de les résoudre concrètement. Je trouve qu’il y a trop d’intermédiaires entre les ministres et les gens sur le terrain. Par exemple, un ministre de la ville et du sport devrait faire plus de tables-rondes dans les quartiers. Comme ce que j’ai fait récemment à la cité des Bosquets de Montfermeil où étaient présents le maire, des conseillers municipaux et des associations pour les personnes âgées et les jeunes. En me voyant, la première impression des gens sur place a été la suivante : « Enfin quelqu’un qui nous représente ». Pendant un long moment, on a parlé de tout, à cœur ouvert. Notamment avec le maire avec qui on a abordé la radicalisation de certains jeunes du quartier, le racisme, la discrimination, etc. Y compris les sujets sur lesquels nous n’étions pas d’accord. Après avoir écouté les problèmes de chacun, j’ai transmis directement les informations aux ministres compétents pour les régler. C’est là que ma fonction interministérielle prend tout son sens. Le dialogue direct avec la société civile, c’est l’une des clefs pour faire avancer les choses dans les quartiers !

Bondy Blog : « L’affaire Théo », ce jeune homme violemment interpellé et violé par des policiers à Aulnay-sous-Bois, s’inscrit dans le cadre d’une tension de plus en plus exacerbée entre police et population. Que dire à ces jeunes qui ont peur de la police et qui ne croient plus en la justice ?

Jean-Marc Mormeck : J’ai eu un débat récent réunissant Hélène Geoffroy, secrétaire d’Etat chargée de la ville et ex-députée maire (PS) de Vaulx-en-Velin en région lyonnaise, moi-même et quelques jeunes habitants de quartiers populaires. La question posée était : « Dans les violences policières, est-ce la faute de l’Etat, de la police ou des jeunes ? » Je leur ai raconté mon expérience d’ancien résident de banlieue réputée difficile. Notamment les moments où je me suis retrouvé sur un capot de voiture de police en train de subir une fouille musclée, alors que je n’avais rien fait d’une part, et que je n’avais pas d’antécédents judiciaires. Est-ce qu’aujourd’hui je pense pour autant que tous les policiers sont des salauds ? Bien évidemment que non. J’ai des amis dans la police qui font très bien leur boulot en respectant nos concitoyens. Partout, il y a des imbéciles, et il faut savoir faire la part des choses, dans la police et les habitants des quartiers. En fait, il y a des gens malsains et formidables partout. Ce que je réponds aux jeunes des quartiers face à ce genre d’événements : apprenez à faire la nuance sur la réalité, trouvez l’équilibre. C’est comme ça que fonctionne la vie pour moi.

Bondy Blog : Quel est votre avenir dans la politique ? On vous prête des ambitions pour le département ?

Jean-Marc Mormeck : Au sein de la DIECFOM, mon avenir, le prochain président de la République le jugera. J’ai tenté de fournir le maximum de résultats dans ce poste depuis un an et ce sera à lui de dire si j’ai été à la hauteur ou pas. Si on me propose de continuer à la délégation, je continuerais. Un poste au ministère des Sports et de la Ville, pourquoi pas j’ai envie de dire. Car cela correspond à l’action que je souhaite mener sur le terrain. Mais de toute manière, peu importe la fonction, le fond de mes aspirations demeure le même : aider les gens sur le terrain au mieux que je peux. Pour moi, c’est l’homme qui fait la fonction et pas le contraire. Je ne fais pas de langue de bois. Parfois, je trouve que certaines personnes ont accès à des postes gouvernementaux alors qu’elles ne se sentent pas concernées par le sujet de celui-ci. Il faut mettre des gens concernés à ces fonctions. Je suis un challenger et j’aime avoir des résultats concrets en fin de compte. Pour le département, j’ai réfléchi et je suis pas encore convaincu. Je verrais en temps voulu. Le plus important pour moi est que la forme du poste me permette d’agir concrètement et d’avoir des résultats, je le répète. Un peu comme une compétition de boxe en fait !

Propos recueillis par Mathieu VIVIANI

Crédits photo : Mohammed BENSABER

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