Bonjour, je vous appelle de la part d’une habitante de la cité X. Elle a assisté par sa fenêtre au déroulement du fait divers dont les télévisions ont parlé hier et ce matin. Elle peut reconnaître les auteurs.

– Eh bien pourquoi ne nous a-t-elle pas parlé lorsque nous sommes passés ce matin pour une enquête de voisinage ?

– Elle a 78 ans, vit seule et craint les représailles. Comme tous les autres habitants de cet immeuble, elle a déjà subi des actes d’intimidation depuis quelques mois : forçage de sa boîte aux lettres, graffitis sur sa porte, coups à sa porte en pleine nuit, menaces lorsqu’elle sort faire ses courses… Mais elle est prête à témoigner si vous lui garantissez l’anonymat.

– Ah je suis désolé, c’est impossible, si elle n’est pas victime directe, nous ne pouvons lui assurer ni protection ni anonymat.

Alors cette dame ne parlera pas.

Questions d’ambiance

Comment sait-on où habite le « caïd » d’un quartier ?

Sa cage d’escaliers, voire son immeuble, est la plus calme et la plus propre.

Comment reconnaît-on des policiers en civil dans une cité ?

Deux ou trois personnes de type européen, cheveux très courts dans une petite voiture de marque française.

Pourquoi les voitures banalisées ne restent jamais bien longtemps dans les mêmes endroits ?

Le métier de policiers est de surveiller et d’arrêter les délinquants. Le métier de délinquant, c’est de surveiller les policiers…

Pourquoi les voitures brûlent-elles parfois dans certains quartiers ?

L’explication la plus souvent retenue est que le feu efface les empreintes. On peut aussi envisager l’hypothèse où la voiture brûlée monopolise l’attention de tous, pouvoirs publics comme habitants, surtout si on en profite pour faire autre chose. Comme « monter la pression » en caillassant les pompiers et les policiers, entre-autres.

Ariane

Ariane

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