Lundi 18 mars 2024, sur le plateau de Cnews, l’essayiste Sabrina Medjebeur a qualifié les quartiers de La Courneuve d’« enclaves quasi-étrangères », avant d’affirmer qu’il y avait deux options possibles pour y être respecté : « ou vous êtes un dealeur ou vous êtes un salafiste ».

Des propos outranciers et diffamatoires dont la chaîne d’information en continu CNews est coutumière. Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, appelle à une « une réponse pénale ferme pour mettre un terme à ces discours qui alimentent les préjugés et la haine ». Ce dernier déplore le fait que les habitant.es de Seine-Saint-Denis « deviennent une cible de prédilection pour les extrémistes ».

« Il est impératif de protéger la dignité et les droits de toutes les personnes, quel que soit leur lieu de résidence. La lutte contre la discrimination et le racisme doit être une priorité absolue », a déclaré Stéphane Troussel, par voie de communiqué.

Cnews, une chaîne multi-récidiviste

Le département s’était déjà porté partie civile au procès d’Éric Zemmour qui avait qualifié les mineurs non accompagnés de « voleurs », d’« assassins » et de « violeurs » sur cette même antenne.

Dans cette affaire, le polémiste d’extrême-droite avait été condamné à 10 000 euros d’amende pour complicité de provocation à la haine et d’injure raciale visant les immigrés. Le directeur de publication de Cnews, Jean-Christophe Thierry, avait, lui, était condamné à 3 000 euros d’amende pour injure raciale et provocation à la haine.

Plus récemment, la chaîne s’est vu infliger une amende de 50 000 euros par l’Arcom, suite à émission au cours de laquelle un foisonnement de fausses informations teintées de racisme avait eu lieu.

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