Rangers au pieds et look rocker, Igor et Lizia sont en train de photographier l’une des tombes du Père Lachaise. Cette petite semaine de vacances à Paris – destination des amoureux par excellence – est leur premier voyage ensemble. « On s’est rencontrés il y a environ deux mois », raconte Lizia dans un anglais parfait. Et s’ils ont choisi Paris, ce n’est pas pour son romantisme mais plutôt parce que l’occasion s’y prêtait. « On est venus ici pour retrouver un de mes amis péruvien, avant de retourner tous ensemble en Allemagne », explique pudiquement la jeune fille.

Symbole d’une époque mondialisée, elle reconnaît volontiers avoir « des amitiés internationales ». D’ailleurs, elle poursuit des études de littérature et de culture anglais/français à l’université, dans le but de devenir traductrice.

« Je vis à Paderborn, dans le nord-ouest de l’Allemagne. Je loue un appartement en colocation avec d’autres étudiants, explique-t-elle. J’ai ma propre chambre, et on partage la salle de bain et la cuisine. » Mener une vie estudiantine à 27 ans ne semble pas la déranger. Native d’un « petit village » germanique dont elle préfère taire le nom, Lizia affectionne au contraire son quotidien à Paderborn. « Ce n’est pas une très grande ville, il n’y a pas beaucoup de nature, mais c’est un endroit sympa. On y a passe du bon temps. » De jour comme de nuit.

Eh oui, aux quatre coins du globe, la vie nocturne semble rester un élément incontournable des emplois du temps des étudiants. Et, en dépit de son air réservé, voire franchement timide, Lizia n’échappe pas à la règle. C’est même dans « un club underground » qu’elle et Igor se son rencontrés.

En couple depuis peu, les deux Allemands semblent déjà se ressembler. Peut-être parce que leurs vies sont finalement assez similaires… A 32 ans, Igor est lui aussi étudiant, en philosophie. Cheveux longs et dégaine rebelle, il semble préserver sa part d’adolescence. Et pour cela, rien de tel que la vie en colocation. « J’habite avec un ami dans un petit appartement », raconte-t-il avec hésitation.

Moins à l’aise avec l’anglais que ne l’est sa petite amie, il tient quand même à raconter un peu de lui-même. « En fait je suis Polonais, dit-t-il avec douceur. Je suis arrivé en Allemagne à l’âge de cinq ans. » Une bribe de passé, mais aucune allusion sur son avenir. Qu’espère-t-il devenir ? Comment voit-il son avenir avec Lizia ? Trop tôt pour le dire. Pour l’un comme pour l’autre, l’avenir est encore en chantier.

Aurélia Blanc

Précedents articles de la série :
Aranza-et-Carlos : au-bord-de-la-crise-espagnole
Stacy-et-Ines, les-soeurs-anglaises-du-Père-Lachaise
Kate-Line-et-Upsen,-l-auberge-danoise

Aurélia Blanc

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