On en  a au moins une paire dans  son dressing, on les a portées à toutes les sauces cet hiver. La paire de baskets a été la vedette de ses deux dernières années. On retrouve les classiques, les baskets Nike (les Duck), Rebook Pump et les célèbres Jordan. D’ailleurs, pas loin du forum des Halles à Paris, les magasins de  baskets fashion sont omniprésents.

A tel point que les grands créateurs (Isabel Marant ou ASH) se sont intéressés aux femmes. Il en est sorti une tendance féminine, aux talons compensés. Nike et Jordan ont eux aussi proposé une version femme. Dans ce domaine, il y a de vrais fans, véritables passionnés, qui n’hésitent pas à être les premiers devant les magasins. Ils y vont parfois en groupe et dorment devant les commerces quand un nouveau modèle sort.

Pour avoir la  paire de baskets collector, on peut aussi chiner sur les sites internet, échanger une paire contre une autre. Certains vont même jusqu’à acheter un modèle, le garder dans leur cave dans l’espoir de le revendre plus tard, afin, de toucher gros.

Ces personnes qui collectionnent les baskets sont des « sneakers addict ». Elles sont le plus souvent fans de basket-ball, ou pratiquent ce sport. Certaines se donnent rendez-vous tous les dimanches, sous l’égide de l’association Basket Activity 2K12. Pas de grand match de championnat prévu, juste le plaisir de se retrouver entre personnes partageant le même intérêt. Sur le terrain, on assiste à un  ballet de baskets. Toutes plus originales, colorées et différentes les unes que les autres.

Pour Jérémie 25 ans, cette passion est venue du basket-ball. «  J’ai commencé à acheter des baskets pour le sport. Puis c’est devenu machinal. » Sa plus grosse folie a été  de dépenser 200 euros. L’authenticité a un prix, «si on n’a pas assez, il y a toujours moyen de retrouver des paires vintages sur des sites Internet. Des collectionneurs revendent leurs baskets à bas prix. »

Soraya, 22 ans, est l’une de ces « sneakers addict ». Pour elle, être « sneakers addict » est un style de vie : « Je pense que c’est une façon de vivre. Tu vie avec, dès lors que tu en collectionnes ». Elle a pris pour habitude d’observer les jeunes dans la rue. Parfois, elle trouve  que les gens ne savent pas les porter.  Elle sait aussi reconnaître les modèles de contrefaçon. Ça me  fait mal le fait de voir des gens porter de faux modèles ! Ça se voit à la couture des baskets,  à la forme… » En vraie passionnée, Soraya possède une soixantaine de paire.

Dickes, 32 ans, en a quant à lui plus de 200 paires. « Cela fait 15 ans que je collectionne les baskets. Je ne  collectionne pas les baskets pour être tendance. Je ne suis pas la mode. Je prends ce qui me plaît.  C’est aussi une question d’histoire. Je fais des recherches pour savoir qui a porté tel modèle par le passé… » Dickes a même converti sa copine. Preuve qu’être « sneackers addict » est une conviction, un mode de vie avant une mode.

Irène Alambwa

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