François Hollande appelait mercredi tous les Français « à pavoiser » leur domicile du drapeau tricolore. Si certains n’ont pas pu, ou pas voulu, de nombreux Français ont joué le jeu. Dans le métro le sujet fuse : « Alors, tu l’as fait, toi, le truc des drapeaux ? »FullSizeRender
Et dans les rues, le regard est partout attiré. Il semblerait que cette nuit, chacun a fait ce qu’il pouvait pour dire qu’il y était, de la partie. Les plus sérieux ont investi et se sont offert le drapeau classique, en 90×150 dont les stocks avaient été réapprovisionnés.
image2 Et pour les plus occupés, les idées n’ont pas manqué. Avec une feuille A4 et deux feutres, le tour était joué. Et comme c’est l’intention qui compte, et que ce rendez-vous est une histoire de symboles, des serviettes de toilette minutieusement pliées et alignées dans l’ordre ont été pendues aux balcons. Ça fait aussi très bien l’affaire.
Les rétroviseurs des bus affichent eux aussi leur soutien, comme pendant une coupe du monde… Paris reprend des couleurs.FullSizeRender(4)
« L’appel aux drapeaux » lancé par François Hollande mercredi dernier semble avoir été entendu. Paris partage aujourd’hui une journée d’hommage national, en souvenir des 130 victimes du vendredi 13 novembre, mortes sous des balles en délire.
Paris est tout de même plus joli, quand il est uni.
Mais le rendez-vous, se heurte rapidement à ses limites : il y a ceux qui y voient une « récupération politique » et qui condamne « l’appel patriote ».
FullSizeRender(5)Et il y a un père, d’une des victimes du Bataclan, qui publiait ce matin dans le HuffingtonPost une tribune dans laquelle il annonçait qu’il n’irait pas à l’hommage aux victimes ce matin aux Invalides. « Parce que je considère que l’État et ses derniers dirigeants en date portent une lourde responsabilité dans ce qui s’est passé » écrivait-il.
 
Alice Babin

Articles liés