A l’entrée de la rue Gaston Defferre, en plein cœur de Bondy, trône un panneau : Bienvenue à Paris. Non, on n’anticipe pas le Grand Paris, juste une initiative de la mairie pour signifier aux riverains qu’elle n’a rien à voir, selon elle, avec l’état désastreux de la chaussée. La route est parsemée de trous, des nids d’autruche tellement profonds qu’un corps d’homme de 90 kilos a pu se coucher dedans…

La copropriété que traverse la rue Gaston Defferre est gérée par la SEMIDEP (sociétés d’économie mixte de Paris). Pour la mairie de Bondy, c’est à celle-ci d’entretenir la voirie, la municipalité n’a pas les compétences pour agir sur ce bout de terre parisien. La partie adverse rétorque que cette route est empruntée par tous les Bondynois, le commissariat de la ville y a même élu domicile, c’est donc à la ville de s’occuper de ces monumentaux cratères.

Chacun se renvoie la balle depuis des années, au grand malheur des riverains qui ont pris des abonnements chez les garagistes du coin tout en apprenant à zigzaguer entre les trous pour épargner leurs guimbardes. « Cette route c’est l’Afghanistan.  On a l’impression d’éviter des mines », affirme, mi-excédé, mi-amusé, un riverain. Bondy et sa route afghane, un reportage vidéo de Sarah Ichou et Idir Hocini.

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Sarah Ichou et Idir Hocini

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