« Dans les quartiers, les paris sportifs font des ravages » titrait Latifa Oulkhouir, dans une enquête pour prévenir des pratiques abusives des opérateurs de paris sportifs en février dernier. Au cœur de l’Euro 2021, sur lequel les paris sportifs ont beaucoup misé et ont atteint des records de chiffre d’affaire, une vidéo appuyant l’enquête est publiée sur le Bondy Blog.

Suite à cette vidéo, début octobre, Hamad Ba, co-fondateur du média Booska-P annonce dans un épisode de L’œil de la rédac’, qu’ils cesseraient de collaborer avec les sites de paris sportifs. Une annonce courageuse pour le plus gros média rap français, dont de nombreux artistes font eux-mêmes la promotion de ces paris.


En octobre dernier, Hamad Ba, co-fondateur de Booska-P annonçait la fin de la collaboration avec les sites de paris sportifs. 

C’est fin octobre que le débat organisé par le Bondy Blog est animé par Latifa Oulkhouir qui rappelle les informations concernant les conséquences des paris sportifs, pour laisser ensuite la parole aux invité·e·s. Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l’Autorité Nationale des Jeux, ouvre le débat. Elle constate la nécessite de modérer les opérateurs de paris sportifs et souhaite faire partie de la solution.


Pour retrouver toute la discussion organisée par le BB autour des paris sportifs. 

« Tout pour la daronne », le slogan de Winamax est décortiqué par Anne Magnien, journaliste et créatrice de l’émission Culture Pub, qui rappelle les mécanismes sociologiques utilisés par les publicitaires pour cibler un groupe d’individus.

Hamad Ba, de Booska-P, participe aussi au débat pour expliquer la collaboration et sa fin avec les opérateurs de paris sportifs. Il affirme qu’à la suite de cette annonce il a reçu de nombreux messages positifs et se félicite de ce choix éthique.

Quant à Galo Diallo, fondateur de l’agence Smile Conseil, il a pris la parole à propos de la pression des pronostiqueurs pour faire des partenariats avec les opérateurs de paris sportifs. Pour lui, « chacun à un rôle à jouer. C’est à tous les niveaux qu’il faut changer les choses. »

A l’issue de cette discussion, c’est une campagne de prévention qui semble être l’alternative sur laquelle les différents partis semblent aller de concert. Pour mener à bien cette campagne, iels souhaitent travailler en collaboration dans leurs différents domaines de compétences, pour mieux toucher la jeunesse concernée.

Anissa Rami

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